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Mé'hitsa : la séparation qui permet de... voir les femmes

Rédigé le Dimanche 26 Octobre 2014
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

A l'occasion de Sim'hat Torah, je me trouvais dans une synagogue où les femmes et les hommes étaient séparés par une Mé'hitsa formée par un rideau notamment.

Lors des Hakafot, les femmes étaient bien d'un côté et les hommes de l'autre, mais le rideau était ouvert, laissant la porte ouverte aux regards.

Est-ce qu'on considère cela Cachère malgré tout, ou est-ce un problème ?

Merci, Kol Touv !

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour

Vous faites une excellente remarque. Qu'Hachem vous bénisse !

Une telle Mé'hitsa n'est pas conforme aux exigences de la Halakha.

Explications :

La séparation par une Mé'hitsa entre les femmes et les hommes dans une synagogue est doublement nécessaire. Non seulement, du fait qu'il est obligatoire de s'éloigner de toutes sortes de "relations" illicites mais aussi parce qu'il est obligatoire d'avoir une certaine conduite dans un lieu où réside la Chékhina. Or, sans Mé'hitsa conforme aux exigences de la Halakha, il est difficile de faire régner une atmosphère saine et pure n'ayant aucun défaut d'ordre moral, surtout lorsqu'il s'agit des Hakafot, le jour de Sim'hat Torah.

A ce sujet, voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 151, 1.

Le consensus règne sur cette question : la Mé'hitsa doit mesurer au minimum 1.80 mètre.

Qu'il soit dit au passage, d'après certains décisionnaires, il est préférable que la partie de la synagogue réservée aux femmes soit en hauteur afin d'éviter plusieurs complications.

En 1865, un grand rassemblement eu lieu en Europe, plusieurs décisions furent prises à l'unanimité des sommités rabbiniques et des décisionnaires présents.

L'une d'entre elles : dans toutes synagogues, la Mé'hitsa doit obligatoirement être suffisamment opaque afin qu'il ne soit pas possible de voir les femmes se trouvant de l'autre côté [...]. Il est strictement interdit de pénétrer dans une synagogue n'ayant pas une telle Mé'hitsa, que ce soit en semaine ou durant les fêtes.

Il n’est pas nécessaire que la Mé’hitsa soit opaque du côté des femmes.

Voir l’excellent développement dans Gan Naoul, volume 3, pages 154-174.

Le constat de ces idées est suffisamment édifiant pour se passer de commentaires.

Dans votre cas, il est conseillé de faire la remarque à l'un des responsables communautaires.

En cas de non respect, gardez silence et faites la prière pour qu'Hachem purifie le cœur des responsables et pour qu'il sensibilise les fidèles à la gravité du problème.

Pour d'autres références à ce sujet, voir Igrot Moché, Ora'h 'Haïm, volume 1, réponses 39-41, Ora'h 'Haïm, volume 3, réponse 23, Chévet Halévi, volume 1, réponse 29, Seridé Ech, volume 2, réponse 8 et 11.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Choul'han Aroukh, Gan Naoul.
Questions au Rav Dayan (tome 6)

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