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38,21
Telle est la distribution du tabernacle, résidence du Statut, comme elle fut établie par l'ordre de Moïse; tâche confiée aux Lévites, sous la direction d'Ithamar, fils d'Aaron le pontife.
Ceux-là sont les comptes
Ont été énumérés dans ce passage les poids de toutes les offrandes pour le tabernacle, en argent, en or et en cuivre, et y sont énumérés tous les ustensiles servant à son culte
Du tabernacle
La répétition du mot : « tabernacle » fait allusion à sa prise en gage (machkan), lors des deux destructions à cause des fautes d’Israël
Tabernacle du témoignage
Témoignage pour Israël que le Saint béni soit-Il a renoncé à le punir pour l’affaire du veau d’or, puisqu’Il a fait résider sa chekhina parmi eux
Le service des Léwis
Les décomptes du tabernacle et de ses ustensiles de culte étaient la tâche incombant aux lewiim dans le désert : porter, démonter, remonter, chacun selon la mission qui lui était confiée, comme indiqué dans la parachath Nasso (Bamidbar chap.4)
Par l’intermédiaire de Ithamar
Il lui avait été affecté pour mission d’attribuer à chaque famille la tâche lui incombant
38,22
Beçalel, fils d'Ouri, fils dé Hour, de la tribu de Juda, exécuta donc tout ce que l'Éternel avait ordonné à Moïse,
Et Betsalel
Il n’est pas écrit ici : « … ce que Mochè lui ordonna », mais : « … tout ce que Hachem ordonna à Mochè ». Cela veut dire que, même pour ce que son maître ne lui a pas dit explicitement, il s’est trouvé d’accord avec ce qui avait été dit à Mochè au Sinaï. Car Mochè avait ordonné à Betsalel de commencer par la fabrication des ustensiles de culte, et d’entreprendre ensuite celle du tabernacle. Ce à quoi Betsalel avait objecté : « On commence d’habitude par construire la maison, et seulement ensuite, on y met les meubles ! », ajoutant : « Voilà ce que j’ai entendu de la bouche du Saint béni soit-Il ! » Mochè lui a alors dit : « On dirait bien que tu t’es trouvé dans l’ombre de Qél (betsél qél) (Berakhoth 55a), car il est certain que c’est bien ce que m’a ordonné le Saint béni soit-Il ! » Et c’est ce qu’il a fait effectivement : d’abord le tabernacle, et ensuite les ustensiles de culte. (Ce qui vient d’être dit ne concerne pas l’ordre donné de recueillir des dons. Le Saint béni soit-Il, bien au contraire, a ordonné dans la parachath Terouma que l’on commence par les ustensiles, la table, la menora, les tapisseries, et ensuite seulement que l’on fabrique les planches. Quant à Mochè, il a ordonné, au début de Wayaqhél, que l’on fabrique en premier lieu le tabernacle et sa tente, et ensuite les ustensiles de culte. Ce dont il s’agit ici, c’est de l’ordre donné de fabriquer et de la succession dans laquelle devait avoir lieu cette fabrication. Dans le paragraphe de la parachath Ki thissa commençant par les mots : « Vois, j’ai appelé par nom Betsalel… » (supra 31, 2), est mentionnée en premier lieu la tente d’assignation, et ensuite seulement les ustensiles de culte. En revanche, pour ce qui est des offrandes destinées à la fabrication de ce qui était nécessaire, peu importe l’ordre de leur énumération. On consultera à ce sujet dans Berakhoth (55a) le commentaire des Tossafoth
38,23
secondé par Oholiab, fils d'Ahisamak, de la tribu de Dan, artisan et artiste, brodeur en étoffes d'azur, de, pourpre, d'écarlate et de fin lin.
38,24
Tout l'or employé à cette œuvre, aux diverses parties de l'œuvre sainte, cet or, produit de l'offrande, se monta à vingt-neuf kikkar, plus sept cent trente sicles, selon le poids du sanctuaire.
Kikar
Le kikar valait soixante manè, et celui pour des usages sacrés le double (Bekhoroth 5a), soit cent vingt manè. Le manè équivalait à vingt-cinq sèla‘ïm, de sorte que le kikar du sanctuaire valait trois mille cheqalim. C’est pourquoi les comptes sont donnés en cheqalim lorsqu’il s’agit de montants inférieurs à trois mille, puisqu’ils n’atteignent pas le kikar
38,25
L'argent, produit du dénombrement de la communauté, fut de cent kikkar, plus mille sept cent soixante-quinze sicles, au poids du sanctuaire:
38,26
à un béka par tête, soit un demi sicle au poids du sanctuaire, pour tous ceux qui firent partie du dénombrement, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, au nombre de six cent trois mille cinq cent cinquante.
Un bèqa’
C’est le nom donné au poids du demi-chèqel
Pour six cent mille…
Tel était le nombre des enfants d’Israël, et tel était-il après qu’a été dressé le tabernacle (Bamidbar 1, 46 et 2, 32). Et tel était également leur nombre lors des offrandes. En effet, le total des demi-chèqels offerts par six cent mille donateurs s’établit à cent kikar, chacun valant trois mille cheqalim. Comment cela ? Six cent mille demi-cheqalim, cela fait trois cent mille cheqalim entiers, c’est-à-dire cent kikar. Restent trois mille cinq cent cinquante demi-chèqels, soit mille sept cent soixante-quinze cheqalim
38,27
Or, les cent kikkar d'argent servirent à fondre les socles du sanctuaire et les socles du voile pour les cent socles cent kikkar, un kikkar par socle.
Pour fondre
Ainsi que le rend le Targoum Onqelos
Les socles du sanctuaire
Ceux des planches du tabernacle. Il y avait quarante-huit planches, auxquelles il fallait quatre-vingt-seize socles, plus les socles du voile au nombre de quatre, ce qui fait cent. Quant aux autres socles, il est précisé qu’ils étaient en cuivre
38,28
Quant aux mille sept cent soixante quinze sicles, on en fit les crochets des piliers, la garniture de leurs chapiteaux et leurs tringles.
Il plaqua leurs chapiteaux
Des piliers, avec les chèqels d’argent. Car il est écrit au sujet de tous les piliers : « Et le placage de leurs chapiteaux et leurs tringles étaient d’argent » (verset 19)
38,29
Le cuivre qu'on avait offert se monta à soixante-dix kikkar, plus deux mille quatre cents sicles.
38,30
On en fit les socles de l'entrée de la Tente d'assignation, l'autel de cuivre ainsi que son grillage de cuivre et tous les ustensiles de cet autel;
38,31
les socles au pourtour du parvis, ceux de l'entrée du parvis; toutes les chevilles du tabernacle et toutes celles du parvis, tout autour.
39,1
Des étoffes d'azur, de pourpre et d'écarlate, on fit des tapis d'emballage pour lé service des choses saintes; puis on fit le saint costume d'Aaron, ainsi que l'Éternel l'avait prescrit à Moïse.
Et de l’azur et de la pourpre…
Etant donné que le lin ne figure pas dans cette énumération, je pense que les « vêtements de service » (supra 31, 10) n’étaient pas des vêtements sacerdotaux. Ces derniers contenaient en effet du lin. Ces « vêtements », en revanche, servaient à envelopper les ustensiles du culte lors du départ des étapes, et ils ne contenaient pas de lin
39,2
On confectionna l'éphod, en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors,
39,3
On laminait des lingots d'or, puis on y coupait des fils qu'on entremêlait aux fils d'azur, à ceux de pourpre, d'écarlate et de fin lin, en façon de damassé.
Ils laminèrent (wayraq‘ou)
Comme dans : « Celui qui a étendu (leroqa’) la terre » (Tehilim 136, 6), et comme le rend le Targoum Onqelos : « ils étendirent ». Ils étendaient de l’or en l’étirant en minces plaquettes. En français médiéval : « estendre ». On t’apprend ici comment ils tissaient l’or avec les autres fils. On étendait de fines plaquettes que l’on découpait en fils dans le sens de la longueur de la feuille, de manière à fabriquer des fils mélangés avec chacune des autres variétés en vue de la confection du pectoral et du éfod, au sujet desquels il est écrit qu’ils contenaient de l’or. On tissait un fil d’or avec six fils d’azur, de même pour chaque variété. Toutes ces variétés comportaient six fils torsadés ensemble, plus un septième constitué par un fil d’or ajouté à chacune d’elles
39,4
On y adapta des épaulières d'attache, par lesquelles ses deux extrémités se trouvèrent jointes.
39,5
La ceinture servant à le fixer faisait partie de son tissu, était ouvragée de même: or, azur, pourpre, écarlate et lin retors, comme l'Éternel l'avait prescrit à Moïse.
39,6
On mit en œuvre les pierres de choham, qu'on enchâssa dans des chatons d'or et où l'on grava, comme on grave un sceau, les noms des fils d'Israël.
39,7
On les ajusta sur les épaulières de l'éphod, comme pierres de souvenir pour les Israélites, ainsi que l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
39,8
Puis on confectionna le pectoral damassé à la façon de l'éphod; en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors.
39,9
Ce pectoral était carré, on l'avait plié en deux; ainsi plié, il avait un empan de long et un empan de large.
39,10
On y enchâssa quatre rangées de pierreries. Sur une rangée: un rubis, une topaze et une émeraude, première rangée;
39,11
deuxième rangée: un nofek, un saphir et un diamant;
39,12
troisième rangée: un léchem, un chebô et un ahlama;
39,13
quatrième rangée: une tartessienne, un choham et un jaspe. Quant à leur sertissure, elles furent enchâssées dans des chatons d'or.
39,14
Ces pierres portant les noms des fils d'Israël, étaient douze selon ces mêmes noms; on y avait gravé comme sur un sceau, chacune par son nom, les douze tribus.
39,15
On prépara, pour le pectoral, des chaînettes cordonnées, forme de torsade, en or pur; puis on fit deux chatons d'or et deux anneaux d'or.
39,16
On plaça ces deux anneaux aux deux coins du pectoral;
39,17
on passa les deux torsades d'or dans les deux anneaux sur les coins du pectoral et les deux extrémités de chaque torsade,
39,18
on les fixa sur deux chatons, les appliquant aux épaulières de l'éphod du côté de la face.
39,19
On fit aussi deux anneaux d'or, qu'on plaça aux deux coins du pectoral, sur le bord intérieur faisant face à l'éphod;
39,20
et l'on fit deux autres anneaux d'or, qu'on fixa aux deux épaulières de l'éphod, par en bas, au côté extérieur, à l'endroit de l'attache, au-dessus de la ceinture de l'éphod.
39,21
On assujettit le pectoral en joignant ses anneaux à ceux de l'éphod par un cordon d'azur, afin que le pectoral fût maintenu sur la ceinture de f'éphod et n'y vacillât point, ainsi que l'Éternel l'avait prescrit à Moïse.
39,22
Ensuite on fit la robe de l'éphod selon l'art du tisserand, toute en étoffe d'azur.
39,23
L'ouverture de la robe était infléchie comme celle d'une cotte de mailles et garnie d'un ourlet tout autour, afin de ne pas se déchirer.
39,24
On disposa, au bas de la robe, des grenades d'azur, de pourpre et d'écarlate, à brins retors;
39,25
et l'on fit des clochettes d’or pur et l'on entremêla les clochettes aux grenades, au bas de la robe, tout autour, entre les grenades:
39,26
une clochette, puis une grenade; une clochette, puis une grenade, au bord de la robe, tout autour, pour le saint ministère, ainsi que l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
39,27
On confectionna les tuniques en fin lin, selon l'art du tisserand, pour Aaron et pour ses fils;
39,28
et la tiare en fin lin, de même que les turbans pour coiffure;
Et les ornements (littéralement : « la magnificence ») des turbans
La magnificence des turbans : les turbans magnifiques
39,29
et les caleçons de toile, en lin retors; et l'écharpe, en lin retors , azur, pourpre et écarlate, ouvragé de broderie, ainsi que l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
39,30
On exécuta la plaque, diadème sacré, en or pur et l'on y traça cette inscription gravée comme sur un sceau: "CONSACRÉ AU SEIGNEUR".
39,31
On y fixa un ruban d'azur, qui devait passer sur la tiare, vers le sommet, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
Pour la donner sur la tiare par-dessus
C’est au moyen des cordons que l’on fixait la plaque d’or (supra 28, 36) sur la tiare, comme une sorte de couronne. Mais on ne peut pas dire que la plaque se trouvait sur la tiare elle-même, étant donné que nous avons appris dans le traité Zeva‘him (19a et b) que l’on apercevait ses cheveux entre la plaque et la tiare, à l’endroit où il mettait les tefilin. La plaque était posée sur le front, de sorte que la tiare était au-dessus et la plaque plus bas. Que veulent dire alors les mots : « sur la tiare par-dessus » ? Je me pose encore une autre question. Il est écrit ici : « Ils donnèrent sur elle un cordon d’azur », tandis que le chapitre relatif aux ordres donnés contient les mots : « Tu la placeras sur un cordon d’azur » (supra 28, 37). Le cordon d’azur, à mon avis, était constitué par les fils qui servaient à l’attacher à la tiare. Car la plaque n’allant que d’une oreille à l’autre, avec quoi l’aurait-on attachée au front ? On y avait fixé, à ses deux extrémités et en son milieu, des fils servant à la maintenir attachée et suspendue à la tiare, quand elle était sur sa tête. Deux de ces fils se trouvaient à chaque extrémité, un en haut et un en bas, à hauteur du front, et autant au milieu. Il était ainsi facile de l’attacher. Et comme on a besoin d’au moins deux fils pour attacher, il est écrit successivement : « sur un cordon d’azur » et : « sur elle un cordon d’azur ». On attachait ensemble les extrémités de tous les deux fils ensemble, par-derrière, contre la nuque, et on la tenait ainsi fixée à la tiare. Et que l’on ne s’étonne pas qu’il ne soit pas écrit : « des cordons d’azur », au pluriel, alors qu’ils étaient nombreux. On trouve en effet le même singulier employé à propos du pectoral et du éfod : « Ils assujettiront le pectoral […] par un cordon d’azur » (supra 28, 28), et pourtant ils n’étaient pas moins de deux étant donné qu’ils y avait deux anneaux du pectoral aux deux extrémités du pectoral, et deux anneaux du éfod aux deux épaulières du éfod qui leur faisaient face. Et il fallait, pour les attacher, quatre fils. De toute manière, ce n’aurait pas été possible avec moins de deux
39,32
Ainsi fut terminé tout le travail du tabernacle de la Tente d'assignation; les Israélites l'avaient exécuté en agissant, de tout point, selon ce que l'Éternel avait enjoint à Moïse.
Les fils d’Israël firent
Le travail, « selon tout ce que Hachem ordonna… »
39,33
Alors on apporta à Moïse le tabernacle et le pavillon avec toutes leurs pièces: agrafes, solives, traverses, piliers et socles;
Ils apportèrent le tabernacle…
Parce qu’ils n’étaient pas capables de le monter. Et comme Mochè n’avait exécuté aucun travail dans la fabrication du tabernacle, le Saint béni soit-Il lui a conféré l’honneur de le monter. Aucun homme au monde n’aurait été capable de le faire, étant donné le poids des planches, que nul n’aurait pu dresser. Cela, Mochè l’a fait. Mochè avait dit au Saint béni soit-Il : « Comment pourrait-on le monter de la main d’un homme ? » Hachem lui a répondu : « Charge-t’en de ta propre main, et ce sera comme si c’est toi qui le montais ! » En fait, il s’est monté et dressé de lui-même, comme il est écrit : « … fut dressé le tabernacle » (infra 40, 17) C’est ce qui est expliqué dans le Midrach de rabi Tan‘houma
39,34
la couverture de peaux de bélier teintes en rouge, la couverture de peaux de Tahach et le voile protecteur;
39,35
l'arche du Statut avec ses barres et le propitiatoire;
39,36
la table avec toutes ses pièces et les pains de proposition;
39,37
le candélabre d'or pur, avec ses lampes tout arrangées et tous ses ustensiles; l'huile du luminaire;
39,38
l'autel d'or, l'huile d'onction et le parfum aromatique; le rideau d'entrée de la Tente;
39,39
l'autel de cuivre avec son grillage de cuivre, ses barres et tous ses ustensiles; la cuve avec son support;
39,40
les toiles du parvis, ses piliers et, ses socles; le rideau formant la porte du parvis, ainsi que ses cordages et ses chevilles, enfin tous les ustensiles nécessaires au tabernacle de la Tente d'assignation; les tapis d'emballage pour le service des choses saintes;
39,41
les vêtements sacrés d'Aaron le pontife et les vêtements sacerdotaux de ses fils.
39,42
Exactement comme le Seigneur l'avait commandé à Moïse, ainsi les Israélites avaient accompli toute la tâche.
39,43
Moïse examina tout le travail: or ils l'avaient exécuté conformément aux prescriptions du Seigneur. Et Moïse les bénit.
Mochè les bénit
Il leur a dit : « Que ce soit Sa volonté que la chekhina repose sur l’œuvre de vos mains, et “que la grâce de Hachem, notre Eloqim, soit sur nous, et établis sur nous l’œuvre de nos mains…” » (Tehilim 90, 17). Ce psaume est l’un des onze (Tehilim 90 à 100) attribués à Mochè (V. Rachi sous Wayiqra 9, 23)
40,1
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
40,2
"A l'époque du premier mois, le premier jour du mois, tu érigeras le tabernacle de la Tente d'assignation.
40,3
Tu y déposeras l'arche du Statut et tu abriteras cette arche au moyen du voile.
Tu couvriras l’arche
Dans le sens d’un « écran », le rideau formant une séparation
40,4
Tu introduiras la table et tu en disposeras l'appareil; tu introduiras le candélabre et tu en allumeras les lampes.
Tu disposeras sa disposition
Les deux rangées du pain de proposition
40,5
Tu installeras l'autel d'or, destiné à l'encensement, devant l'arche du Statut, puis tu mettras le rideau d'entrée devant le tabernacle.
40,6
Tu installeras l'autel de l'holocauste devant l'entrée du tabernacle de la Tente d'assignation.
40,7
Tu mettras la cuve entre la Tente d'assignation et l'autel et tu l'empliras d'eau.
40,8
Tu dresseras le parvis tout autour et tu poseras le rideau-portière du parvis.
40,9
Puis tu prendras l'huile d'onction, pour oindre le tabernacle et tout son contenu, tu le consacreras ainsi que toutes ses pièces et il deviendra chose sacrée.
40,10
Tu en oindras l'autel de l'holocauste et tous ses ustensiles, tu consacreras ainsi cet autel et il deviendra éminemment saint.
40,11
Tu en oindras la cuve et son support et tu les consacreras.
40,12
Alors tu feras avancer Aaron et ses fils à l'entrée de la Tente d'assignation et tu les feras baigner.
40,13
Tu revêtiras Aaron du saint costume, tu l'oindras et le consacreras à mon ministère.
40,14
Puis tu feras approcher ses fils et tu les vêtiras de leurs tuniques.
40,15
Tu les oindras, ainsi que tu auras oint leur père et ils deviendront mes ministres; et ainsi leur sera conféré le privilège d'un sacerdoce perpétuel, pour toutes leurs générations."
40,16
Moïse obéit: tout ce que l'Éternel lui avait prescrit, il s'y conforma.
40,17
Ce fut au premier mois de la deuxième année, au premier jour du mois, que fut érigé le Tabernacle.
40,18
Moïse dressa d'abord le tabernacle; il en posa les socles, en planta les solives, en fixa les traverses, en érigea les piliers;
40,19
il étendit le pavillon sur le tabernacle et posa sur le pavillon sa couverture supérieure, ainsi que l'Éternel le lui avait ordonné.
Il étendit la tente
Ce sont les tapisseries de poils de chèvres
40,20
Il prit ensuite le Statut qu'il déposa dans l'arche; il appliqua les barres à l'arche, plaça le propitiatoire par-dessus;
Le témoignage
Les tables de la loi
40,21
introduisit l'arche dans le Tabernacle et suspendit le voile protecteur pour abriter l'arche du Statut, comme l'Éternel le lui avait ordonné.
40,22
II plaça la table dans la Tente d'assignation vers le flanc nord du Tabernacle, en dehors, du voile
Sur le flanc du tabernacle vers le nord
Dans la moitié nord de la largeur de l’édifice (Yoma 33b)
Côté (yèrèkh)
Comme le rend le Targoum Onqelos : « côté ». De la même manière que le flanc (yèrèkh) se trouve sur le « côté » du corps humain
40,23
et y disposa l'appareil des pains devant le Seigneur, comme celui-ci le lui avait ordonné.
40,24
Il posa le candélabre dans la Tente d'assignation, en face de la table, au flanc méridional du Tabernacle
40,25
et alluma les lampes devant le Seigneur, comme celui-ci le lui avait ordonné.
40,26
Il établit l'autel d'or dans la Tente d'assignation, devant le voile
40,27
et y fit l'encensement aromatique, comme le Seigneur lui avait prescrit.
Il fit fumer sur lui de l’encens
Matin et soir, comme il est écrit : « au matin, au matin, quand il nettoiera les lumières il le fera fumer » (supra 30, 7)
40,28
Puis il fixa le rideau d'entrée du Tabernacle
40,29
et l'autel aux holocaustes, il le dressa à l'entrée du tabernacle de la Tente d'assignation. Il y offrit l'holocauste et l'oblation, comme le lui avait prescrit le Seigneur.
Il éleva sur lui
Même le huitième jour de la cérémonie de consécration, jour de l’érection du tabernacle, c’est Mochè qui a assuré le service et offert les sacrifices collectifs, à l’exception de ceux dont Aharon a été expressément chargé pour ce jour-là, comme il est écrit : « Mochè dit à Aharon : Approche vers l’autel… » (Wayiqra 9, 7)
L’holocauste
L’holocauste perpétuel
Et l’oblation
L’offrande quotidienne de farine accompagnée d’une libation, comme il est écrit : « Et un dixième de fine farine pétrie dans de l’huile » (supra 29, 40)
40,30
Il installa la cuve entre la Tente d'assignation et l'autel et y mit de l'eau pour les ablutions.
40,31
Moïse, Aaron et ses fils devaient s'y laver les mains et les pieds.
Mochè
Ils ont tous été placés, le huitième jour de la cérémonie de consécration, sur un plan d’égalité quant aux fonctions sacerdotales. Traduction du Targoum Onqelos : « Ils s’en sont sanctifiés ». Mochè, ce jour-là, s’est « sanctifié » avec eux
40,32
C'est en entrant dans la Tente d'assignation ou quand ils s'approchaient de l'autel, qu'ils devaient faire ces ablutions, ainsi que le Seigneur l'avait prescrit à Moïse.
Et à leur approche
Le verbe est ici à l’infinitif, dans le sens de : « quand ils s’approcheront »
40,33
Il dressa le parvis autour du Tabernacle et de l'autel, il posa le rideau-portière du parvis; et ainsi Moïse termina sa tâche.
40,34
Alors la nuée enveloppa la Tente d'assignation et la majesté du Seigneur remplit le Tabernacle.
40,35
Et Moïse ne put pénétrer dans la Tente d'assignation, parce que la nuée reposait au sommet et que la majesté divine remplissait le Tabernacle.
Et Mochè ne peut venir vers la tente d’assignation
Il est pourtant écrit ailleurs : « Et à la venue de Mochè vers la tente d’assignation pour parler avec Lui… » (Bamidbar 7, 89). Vient donc un troisième verset pour les départager : « … car la nuée résidait sur elle », dont on déduira qu’aussi longtemps que la nuée se trouvait sur elle, Mochè ne pouvait entrer. Lorsque la nuée se retirait, il pouvait entrer et parler avec Lui
40,36
Lorsque la nuée se retirait de dessus le tabernacle, les enfants d'Israël quittaient constamment leur station
40,37
et tant que la nuée ne se retirait pas, ils ne décampaient point jusqu'à l'instant où elle se retirait.
40,38
Car une nuée divine couvrait le Tabernacle durant le jour et un feu y brillait la nuit, aux yeux de toute la maison d'Israël, dans toutes leurs stations.
Aux yeux de toute la maison d’Israël dans toutes leurs étapes
A chaque lieu d’étape où ils devaient s’arrêter, la nuée se posait à l’endroit prévu pour la halte. Le lieu de leur campement est également appelé massa’, comme dans : « Il alla dans ses étapes » (Beréchith 13, 3), ou dans : « Celles-là sont les étapes des fils d’Israël… » (Bamidbar 33, 1). Etant donné que de chaque point de campement ils repartaient pour une nouvelle étape, le mot massa’ s’applique tout autant au trajet qu’à l’étape proprement dite