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Ticha Béav

La fête de l’éducation

L’enfant a raison…

- « Je me promenais lors de ‘Hanouka, dans la rue, quand je rencontrais Roni, mon ami d’université. Il me présenta son fils et avec fierté, me dit : « Cet enfant me pose des problèmes ! »

- « De quels types ? »

En revenant de l’école le soir de ‘Hanouka, il me demanda :

- « Papa, les Maccabées étaient-ils religieux ? »

Roni est un jeune homme sagace, il comprit de suite qu’il était pris au piège. Il tenta de s’en sortir derrière un écran de fumée :

- « A l’époque, ça n’existait pas » lui répondit-il.

- « Alors, pourquoi Mattatiyahou a tué un homme qui a voulu sacrifier du porc ? Nous, ne mangeons-nous pas de la viande blanche ? »

- « Ce n’est pas la même chose » s’esquiva le père.

- « Si, c’est pareil ! Lorsqu’on a mangé au restaurant, ils parlaient de porc. Maman et toi appellaient cela de la viande blanche, car vous aviez honte… »

- « O.K, les Maccabées étaient religieux ! », consentit Roni.

- « Donc, si vous étiez au temps des Maccabées, vous auriez lutté contre eux ? »

- « Non, car ils sont Juifs ! » ajouta-t-il sur le champ, pour éluder une autre question épineuse.

- « Mais, comme je te connais (écoutez le langage utilisé !), tu ne te serais pas associé à eux. »

- « Je ne sais pas ce que j’aurais fait, si j’avais été là-bas. Peut-être, aurais-je été quelqu’un d’autre ? »

- « Alors, parlons du présent. Pourquoi fêtons-nous la victoire des religieux ? »

- « C’était une victoire nationale, pas seulement religieuse. »

L’enfant sourit, il avait visiblement prévu le déroulement de la discussion.

- « Ah bon ! Et ce qui est écrit sur la toupie « Le miracle a eu lieu ici ? » N’était-ce pas le miracle de la fiole d’huile ? N’était-ce pas l’inauguration du Temple ? Que faisaient-ils dans le Temple ? Ne priaient-ils pas ? »

Mon ami pressentait dès le début, qu’il allait droit contre un mur. La perspicacité de son fils était digne de la sienne. Il savait que son fils était dans le vrai et que fuir n’avait pas sa raison d’être.

- « Tu as raison, Miki, nous ne sommes pas logiques » admit-il.

L’enfant le scruta d’un oeil perçant et lui rétorqua : « Le temps est venu de l’être. »

- « Tu as raison pour cela aussi. Les compromis ne sont plus de mise : soit le porc soit la Ménorah, les deux ne peuvent pas coexister, surtout pour un enfant qui voit loin. » Lui répond le père.

S’il n’y a pas d’agneaux ; il ne peut y avoir de boucs !

Un des décrets des Grecs contre le Peuple Juif stipule : « Ecrivez sur la corne d’un taureau que vous n’avez pas d’héritage dans le D.ieu d’Israël. » Pourquoi ces impies Grecs ont-ils demandé d’écrire spécialement ces propos de reniement, sur la corne d’un taureau ? En ces temps-là, on donnait à boire aux bébés, dans une corne de taureau, qui avait la forme d’un biberon. Les Grecs ont donc voulu immiscer cette idée chez les nourrissons, en sachant que « S’il n’y a pas d’agneaux, il n’y a pas de boucs ! ».

Le secret de la pérennité du Peuple Juif repose principalement sur les jeunes enfants, qui sont les maillons d’une chaîne ininterrompue.

Nous devons avoir présent à l’esprit, qu’à notre époque, notre propre existence dépend essentiellement de l’éducation des enfants. Les laisser baigner dans une culture chancelante, qui ne provient pas de notre sainte Torah, les expose au danger. Dès leur plus jeune âge, notre souci majeur est de leur transmettre, par notre exemple et celui d’enseignants qualifiés, les vraies valeurs de notre culture juive.

Pour préserver une authentique éducation

En l’an 5636, Il y a environ 130 ans, un Juif de Vienne, du nom de Yaakov Obermayer, émigra à Bagdad. Il fut envoyé par les Masskilim (hommes éclairés) pour faire pénétrer le poison de la Haskala dans cette ville. Il publia dans les journaux de l’époque, des propos outranciers, contre le Gaon et saint Rabbi Yossef ‘Haïm, le Ben Ich ‘Haï, que son souvenir de Juste soit béni.

Les Rabbanim de la ville avec, Rabbi A’bdala Some’h en tête de file, que son souvenir de Juste soit béni, l’excommunièrent. La même semaine, Obermayer fut informé de la mort subite de son épouse. L’homme courut demander pardon aux Rabbanim de la ville.

Le Ben Ich ‘Haï lui fit signer un document stipulant qu’il n’influencerait pas les enfants et qu’il quitterait Bagdad. C’est à cette seule condition que l’excommunication fut annulée. Nos Sages ont préservé ainsi la fiole d’huile pure : l’éducation juive authentique transmise de génération en génération.

La douleur d’un grand homme d’Israël

Le ‘Hafets ‘Haïm, Rabbi Israël Méïr Hacohen, le géant en Torah et le Juste parmi les Justes, âgé alors de 90 ans, réunit tous les Rabbanim et les directeurs des Yéchivot de Vilna, Grodna et Slovaque. Quel était le sujet du jour ? Sous l’influence des Masskilim, de nombreux enfants furent livrés aux mains d’étrangers, qui leur inculquaient des cultures païennes. Les grands hommes de la génération se mobilisèrent pour débattre du problème et savoir comment agir, pour affronter cette douloureuse situation.

Dans son discours, le ‘Hafets ‘Haïm s’exclama : « Vous êtes, tous témoins, que j’ai tenu à être parmi vous, pour traiter de ce problème épineux car on m’a laissé entendre que de cette réunion, la Torah en tirerait du bien. Nous devons donc faire fi de l’âge, des efforts, de la fatigue pour que le Torah ne soit jamais oubliée ! Une personne qui veut acheter une marchandise dont il ne connaît pas bien la qualité, a l’habitude de s’adresser à des gens plus expérimentés. Si un commerçant de longue date, cherche à tout prix, à acquérir des biens, on peut être sûr que ces derniers ont une valeur marchande certaine. Il en va de même pour la Torah, les anges dont l’essence n’est que spirituelle, désiraient la posséder ardemment car ils étaient à même de l’apprécier. Aussi, suppliaient-ils : « Donne Ta majesté aux cieux ». Notre joie doit donc être infinie car Moché Rabbénou a réussi à vaincre les anges pour nous l’offrir. »

« Vous devez rechercher des hommes capables de sauver nos enfants pour qu’ils ne tombent pas aux mains d’étrangers, aux méthodes et idées mensongères, ignorant notre sainte Torah et l’accomplissement de ses préceptes et pour qu’ils ne deviennent pas des enfants, reniant D.ieu et sa Torah. Malheur aux yeux témoins de ce désastre et malheur aux oreilles qui l’entendent ! Combien de souffrances auront les parents dans le monde futur, lorsqu’on les sortira du Gan Eden, pour constater les malheurs et les peines, que leurs enfants purgeront dans le Guéhinam, pour avoir transgressé les lois de la Torah. »

« L’éducation dans le Talmud Torah, doit être notre première préoccupation. Il m’a semblé impératif de convoquer les Rabbanim de chaque ville, tous les enseignants craignant D.ieu pour inculquer à nos enfants, une Torah authentique. Si, vous, les Rabbanim, n’agissez pas ainsi, vous serez tenus coupables dans le monde de la Vérité. Quelle honte et quel déshonneur atteindront alors ceux qui n’ont pas été vigilants et n’ont pas fait la morale aux parents, pour endiguer ce fléau ! C’est pourquoi, venez mes frères, mes amis, unissons nos efforts pour sauver la prochaine génération d’une destruction spirituelle, comme il est écrit : « Eduque l’enfant selon sa voie, car, même en vieillissant, il n’en déviera pas. »

Tels furent les propos du ‘Hafets ‘Haïm, il y a environ 70 ans. Que pouvons-nous dire alors, nous, à notre époque ?

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