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Pin'has
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25,10
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
25,11
"Phinéas, fils d'Eléazar, fils d'Aaron le pontife, a détourné ma colère de dessus les enfants d'Israël, en se montrant jaloux de ma cause au milieu d'eux, en sorte que je n'ai pas anéanti les enfants d'Israël, dans mon indignation.
Pin‘has fils d’El‘azar fils de Aharon le pontife
Étant donné que les tribus se moquaient de lui : « Avez-vous vu ce fils de Pouti, celui dont le grand-père maternel, [Yithro], engraissait (pitém) des veaux pour l’idolâtrie, tuer le prince d’une tribu d’Israël ! », le texte retrace ici sa généalogie depuis Aharon (Sanhèdrin 82b
En étant jaloux de ma jalousie
En assouvissant ma vengeance, en assumant la colère que j’aurais dû manifester moi-même. Toutes les fois que le texte parle de « jalousie », il s’agit d’être « enflammé de passion pour venger une cause », en français médiéval : « enprenment »
25,12
C'est pourquoi, tu annonceras que je lui accorde mon alliance amicale.
Mon alliance de paix
Qu’elle lui soit une alliance de paix ! De même que l’on témoigne sa reconnaissance à quelqu’un qui nous a fait du bien, de même le Saint béni soit-Il lui offre ici Sa paix
25,13
Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d'alliance, le sacerdoce à perpétuité; parce qu'il a pris parti pour son Dieu et procuré expiation aux enfants d'Israël."
Ce sera pour lui
Mon alliance que voilà
Une alliance de pontificat à jamais
Il est vrai que le pontificat avait déjà été conféré à la descendance de Aharon, mais il ne l’avait été qu’à Aharon et à ses fils qui avaient reçu l’onction avec lui et à leurs descendances nées postérieurement à leur consécration. Pin‘has, en revanche, qui était né antérieurement à celle-ci et qui n’avait pas reçu l’onction, n’appartenait pas jusque là à la prêtrise. C’est ce que nous apprenons dans le traité Zeva‘him (101b) : Pin‘has n’est devenu kohen qu’après avoir tué Zimri
Pour son Eloqim
Pour la cause de son Eloqim, comme dans : « Es-tu jaloux pour moi ? » (supra 11, 29), « Je suis jaloux pour Sion » (Zekhariya 8, 2) – à cause de Sion
25,14
Or, le nom de l'Israélite frappé par lui, qui avait péri avec la Madianite, était Zimri, fils de Salou, chef d'une famille paternelle des Siméonites;
Et le nom de l’homme d’Israël…
Là même où le texte rappelle les origines familiales du juste pour en dresser l’éloge, il cite celles de l’impie pour lui faire honte (Midrach Tan‘houma)
Prince de la maison paternelle du Chim‘oni
De l’une des cinq maisons paternelles qui formaient la tribu de Chim‘on. Autre explication : Le texte brosse ici l’éloge de Pin‘has en ce que, bien que Zimri fût prince, il ne s’est pas retenu de venger la profanation du Nom divin. Voilà pourquoi le texte fournit l’identité de celui qui a été tué
25,15
et la femme qui avait été frappée, la Madianite, se nommait Kozbi, fille de Cour, qui était chef des peuplades d'une famille paternelle de Madian.
Et le nom de la femme frappée…
Pour t’apprendre la haine que leur vouaient les Midyanis, qui ont prostitué la fille d’un roi à seule fin d’entraîner Israël au péché (Midrach Tan‘houma)
Chef de peuples
Un des cinq rois de Midyan : « Ewi et Rèqèm, et Tsour et ‘Hour et Rèva’, cinq rois de Midyan » (infra 31, 8). C’était lui le plus renommé de tous, puisqu’il est écrit : « chef de peuples ». Étant donné toutefois qu’il s’est déshonoré en prostituant sa fille, il ne figure ici qu’en troisième place (Midrach Tan‘houma)
D’une maison paternelle
Midyan comptait cinq maisons paternelles : « ‘Eifa, et ‘Éfèr, et ‘Hanokh, et Avida’ et Elda’a » (Beréchith 25, 4), et celui-là régnait sur l’une d’elles
25,16
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
25,17
"Attaquez les Madianites et taillez-les en pièces!
Harcèle (tseror)
Le verbe est à la forme préquentative, comme : « Souviens-toi ! (zakhor) » (Chemoth 20, 8), ou : « Garde ! (chamor) » (Devarim 5, 12). Il vous incombe de les traiter en ennemis
25,18
Car ils vous ont attaqués eux-mêmes, par les ruses qu'ils ont machinées contre vous au moyen de Peor, et au moyen de Kozbi, la fille du prince madianite, leur sœur, qui a été frappée, le jour de la mortalité, à cause de Peor."
Car ils vous harcèlent […] en raison de Pe‘or
En prostituant leurs filles afin de vous attirer vers le culte de Pe‘or. Mais Il n’a pas ordonné d’exterminer Moav, et ce à cause de Ruth qui en serait un jour issue, comme expliqué dans le traité Baba Qama (38b)
26,1
Or, à la suite de cette mortalité, l'Éternel dit à Moïse et à Eléazar, fils d'Aaron le pontife, ce qui suit:
Ce fut après la plaie…
Cela ressemble à un berger le troupeau a été attaqué par des loups, lesquels ont tué plusieurs têtes de bétail. Il veut maintenant dénombrer les survivants (Midrach Tan‘houma). Autre explication : Ils ont été comptés une première fois lorsque, étant sortis d’Égypte, ils ont été confiés à Mochè. À présent que celui-ci est sur le point de mourir et de rendre son troupeau, on les compte à nouveau (ibid.)
26,2
"Faites le relevé de la communauté entière des enfants d'Israël, depuis l'âge de vingt ans et au-delà, par familles paternelles; de tous ceux qui sont aptes au service en Israël."
Selon la maison de leur père
C’est la tribu du père, et non celle de la mère, qui fixe la lignée familiale (Baba bathra 109b)
26,3
Moïse et Eléazar le pontife leur en firent part, dans les plaines de Moab, au bord du Jourdain faisant face à Jéricho, en disant:
Mochè parla
Ils leur ont parlé de l’ordre de recenser que Hachem avait donné
En disant
Ils leur ont dit qu’il fallait qu’ils se fassent recenser
26,4
"…Depuis l'âge de vingt ans et au-delà; ainsi que l'Éternel l'avait prescrit à Moïse et aux enfants d'Israël, lorsqu'ils furent sortis du pays d'Egypte."
Depuis l’âgé de vingt ans et au-dessus
Qu’ils soient recensés à partir de l’âge de vingt ans et au-dessus, comme il est écrit : « Quiconque passera par le dénombrement, depuis l’âgé de vingt ans et au-dessus… » (Chemoth 30, 14)
26,5
Ruben, premier-né d'Israël. Les fils de Ruben: Hénok, d'où la famille des Hénokites; de Pallou, la famille des Pallouïtes;
La famille ‘Hanokhi
Les autres peuples se moquaient d’eux en disant : « Comment peuvent-ils fixer leurs lignées familiales selon leurs tribus ? S’imaginent-ils que les Égyptiens n’ont pas séduit leurs mères ? S’ils ont été leurs maîtres, à plus forte raison l’ont-ils été de leurs femmes ! » Voilà pourquoi le Saint béni soit-Il a associé Son Nom au leur, par les lettres hé au début et yod à la fin, comme pour porter témoignage qu’ils sont bien les fils de leurs pères. Cette pensée a été exprimée par David : « Les tribus de qah (yod et hé), témoignage pour Israël » (Tehilim 122, 4) – ce Nom-là témoigne pour eux quant à leurs tribus. C’est pourquoi elles portent toutes des noms comme ‘Hanokhi, Paloui. Mais pour Yimna (verset 44), il n’était pas nécessaire de l’appeler : « la famille ha-Yimni » car le nom contient déjà un yod au début et un hé à la fin
26,6
de Heçrôn, la famille des Heçronites; de Karmi, la famille des Karmites.
26,7
Telles sont les familles issues de Ruben; on y compta quarante-trois mille sept cent trente hommes.
26,8
Fils de Pallou: Eliab.
26,9
Fils d'Eliab: Nemouêl, Dathan et Abiram. C'est ce Dathan et cet Abiram, dignitaires de la communauté, qui s'attaquèrent à Moïse et à Aaron avec la faction de Coré, lorsque celle-ci s'attaqua à l'Éternel.
Qui ont excité
Israël contre Mochè
Dans leur excitation
Du peuple contre Hachem
Ont excité
Ils ont incité Israël à s’insurger contre Mochè. Ce verbe est au hif‘il
26,10
Mais la terre ouvrit son sein et les engloutit avec Coré, pendant que périssait le reste du parti, que le feu consumait les deux cent cinquante hommes, frappés pour l'exemple.
Ils furent pour signe
Pour leçon et pour souvenir, « afin qu’un homme profane n’approche » (supra 17, 5) en vue de se quereller contre la prêtrise
26,11
Quant aux fils de Coré, ils ne périrent point.
Et les fils de Qora‘h ne moururent pas
Il faisaient partie du complot à son début, mais au moment de la révolte ils se sont repentis. C’est pourquoi une place élevée leur a été attribuée au gueihinnom où ils ont pu rester (Meguila 14a, Sanhèdrin 110a)
26,12
Fils de Siméon, selon leurs familles: de Nemouêl, la famille des Nemouêlites; de Yamîn, la famille des Yaminites; de Yakhîn, la famille des Yakhinites;
26,13
de Zérah, la famille des Zarhites; de Chaoul, la famille des Chaoulites.
Pour Zèra‘h
Autre nom pour Tso‘har (Chemoth 6, 15), du mot tzohar (« éclat »). En revanche, la famille de Ohad avait disparu, de même que cinq familles descendantes de Binyamin. Car Binyamin était descendu en Égypte avec dix fils (Beréchith 46, 21) et l’on n’en énumère ici plus que cinq (versets 38 et 39). De même pour Gad, il manque ici Etsbon (Beréchith 46, 16), [ainsi que Yichwa pour Achér (Beréchith 46, 17)], ce qui fait un total de sept familles. J’ai trouvé dans la guemara (Yerouchalmi Yoma 2a, 1, 1) qu’à la mort de Aharon, les nuées de gloire ont disparu et les Kena‘anis sont venus attaquer les enfants d’Israël. Ceux-ci ont décidé de retourner en Égypte et ils ont rebroussé chemin sur huit étapes, de Hor-la-montagne à Mosséra, comme il est écrit : « Et les fils d’Israël sont partis de Beéroth-Benei-Ya‘aqan pour Mosséra, là est mort Aharon… » (Devarim 10, 6). Mais n’est-il pas mort à Hor-la-montagne, et huit étapes ne séparent-elles pas Mosséra de Hor-la-montagne ? C’est qu’ils avaient rebroussé chemin, poursuivis par les lewiim qui les ont ramenés et ont tué sept familles. Parmi les lewiim sont tombées quatre familles : celles de Chim‘i, de ‘Ouziéli, une partie de celle de Yitshar, dont on ne cite ici que celle de Qora‘h, ainsi qu’une quatrième dont je ne sais pas le nom. Rabi Tan‘houma explique qu’elles sont mortes dans l’épidémie à la suite de l’affaire de Bil‘am. Cependant, étant donné la différence qui sépare, en ce qui concerne la tribu de Chim‘on, les résultats du présent recensement et ceux du premier recensement dans le désert du Sinaï, il semble que les vingt-quatre mille victimes (supra 25, 9) appartenaient toutes à cette tribu-là
26,14
Telles sont les familles issues de Siméon: vingt-deux mille deux cents hommes.
26,15
Fils de Gad, selon leurs familles: de Cefôn, la famille des Cefonites; de Hagghi, la famille des Hagghites; de Chouni, la famille des Chounites;
26,16
d'Ozni, la famille des Oznites; de Eri, la famille des Erites;
Pour Ozni
Il s’agit, à mon avis, de la famille d’Etsbon, mais je ne sais pas pourquoi elle n’est pas citée sous ce nom-là
26,17
d'Arod, la famille des Arodites; d'Arêli, la famille des Arêlites.
26,18
Telles sont les familles des fils de Gad, selon leur dénombrement: quarante mille cinq cents hommes.
26,19
Fils de Juda: Er et Onân; mais Er et Onân moururent dans le pays de Canaan.
26,20
Les autres fils de Juda furent, selon leurs familles: Chêla, d'où la famille des Chêlanites; de Péreç, la famille des Parcites; de Zérah, la famille des Zarhites.
26,21
Les fils de Péreç furent: Heçrôn, d'où la famille des Heçronites; Hamoul, d'où la famille des Hamoulites.
26,22
Telles sont les familles de Juda, selon leur dénombrement: soixante-seize mille cinq cents hommes.
26,23
Fils d'Issachar, selon leurs familles: Tola, d'où la famille des Tolaïtes; Pouvva, d'où la famille des Pounites;
26,24
de Yachoub, la famille des Yachoubites; de Chimrôn, la famille des Chimronites.
Pour Yachouv
Autre nom pour Yov, cité parmi ceux qui sont descendus en Égypte (Beréchith 46, 13). Toutes les familles portent en effet le nom de ceux qui sont descendus en Égypte. Quant à ceux qui sont nés plus tard, ils n’ont pas donné leur nom à leurs familles, hormis celles d’Efrayim et de Menachè qui sont toutes nées en Égypte, ainsi que Ard et Na‘aman, fils de Béla’ fils de Binyamin. J’ai trouvé dans le livre de Rabi Mochè Hadarchan que leur mère était descendue en Égypte alors qu’elle était enceinte d’eux. Aussi ont-ils été répartis en familles, tout comme ‘Hetsron et ‘Hamoul (verset 21), petits-fils de Yehouda, et ‘Hèvèr et Malkiel (verset 45), petits-fils d’Achér. Si c’est une aggada, c’est bien ainsi. Sinon, à mon avis, il faut souligner que Béla’ a eu beaucoup de petits-enfants et qu’une descendance nombreuse est issue de Ard et de Na‘aman. Les descendants des autres fils portent le nom de Béla’, tandis que les descendants de ces deux-là portent les leurs. Il en va de même, à mon avis, des enfants de Makhir, qui sont répartis en deux familles (verset 29), l’une portant son nom et l’autre celui de son fils Guil‘ad. Cinq familles sont manquantes parmi les enfants de Binyamin, faisant ainsi s’accomplir une partie de la prophétie de sa mère qui l’avait appelé Ben-Oni (Beréchith 35, 18), c’est-à-dire « fils de mon affliction », et cette prophétie a fini de s’accomplir entièrement dans l’épisode de « la concubine de Guiv‘a (Choftim chapitres 19 et suivants). Voilà ce que j’ai trouvé dans le livre de Rabi Mochè Hadarchan
26,25
Telles sont les familles d'Issachar, selon leur dénombrement: soixante-quatre mille trois cents hommes.
26,26
Fils de Zabulon, selon leurs familles: de Séred, la famille des Sardites; d'Elôn, la famille des Elonites; de Yahleêl, la famille des Yahleêlites.
26,27
Telles sont les familles issues de Zabulon, selon leur dénombrement: soixante mille cinq cents hommes.
26,28
Fils de Joseph, selon leurs familles: Manassé et Ephraïm.
26,29
Fils de Manassé: Makhir, d'où la famille des Makhirites. Makhir engendra Ghilad: de Ghilad, la famille des Ghiladites.
26,30
Suivent les fils de Ghllad: lézer, d'où la famille des lézrites; de Hêlek, la famille des Hélkites;
26,31
puis Asriêl, d'où la famille des Asriêlites; Chékem, d'où la famille des Chikmites;
26,32
Chemida, d'où la famille des Chemidaïtes; de Héfer, la famille des Héfrites.
26,33
Celofhad, fils de Héfer, n'eut point de fils, mais seulement des filles. Les filles de Celofhad se nommaient: Mahla, Nos, Hogla, Milca et Tirça.
26,34
Ce sont là les familles de Manassé: on y comptait cinquante-deux mille sept cents hommes.
26,35
Ceux-ci sont les fils d'Ephraïm, selon leurs familles: de Choutélah, la famille des Choutalhites; de Béker, la famille des Bakrites; de Tahân, la famille des Tahanites.
26,36
Et ceux-ci sont les descendants de Choutélah: Erân, d'où la famille des Eranites.
Et ceux-ci sont les fils de Chouthèla‘h
Les autres descendants de Chouthèla‘h portent le nom de celui-ci, tandis que pour ‘Eran, dont est issue une grande famille, c’est le nom de celui-ci qu’elle porte. C’est ainsi que les enfants de Chouthèla‘h  sont comptés comme formant deux familles. Si on en fait le compte, on trouvera dans le présent chapitre cinquante-sept familles, plus huit chez les lewiim, soit un total de soixante-cinq. C’est ce que veut dire le verset : « … car vous êtes le moins nombreux (hame‘at) de tous les peuples » (Devarim 7, 7). La lettre hé de hame‘at a une valeur numérique de cinq, ce qui veut dire que vous êtes cinq de moins (me‘at) que les familles de toutes les nations, qui sont au nombre de soixante-dix. Voilà ce que j’ai tiré du livre de Rabi Mochè Hadarchan, mais j’ai dû en abréger et en compléter les paroles
26,37
Telles sont les familles des fils d'Ephraïm, selon leur dénombrement: trente-deux mille cinq cents hommes. Tels sont les descendants de Joseph, selon leurs familles.
26,38
Fils de Benjamin, selon leurs familles: de Béla, la famille des Balites; d'Achbêl, la famille des Achbélites; d'Ahiram, la famille des Ahiramites;
Pour A‘hiram
Autre nom pour E‘hi, qui est descendu en Égypte (Beréchith 46, 21). Il est ainsi nommé à cause de Yossef, qui était le frère de Binyamin et plus élevé que lui, d’où le nom de A‘hiram (« frère du grand »)
26,39
de Chefoufam, la famille des Chefoufamites; de Houfam, la famille des Houfamites.
Chefoufam
Autre nom pour Moupim (Beréchith 46, 21), ainsi appelé parce que Yossef avait été affaibli (chafouf) parmi les peuples
26,40
Béla eut pour fils Ard' et Naamân: d'où la famille des Ardites, et de Naamân, la famille des Naamites.
26,41
Tels sont les descendants de Benjamin, selon leurs familles: on y compta quarante-cinq mille six cents hommes.
26,42
Voici les descendants de Dan, selon leurs familles: de Chouham, la famille des Chouhamites. Ce sont là les familles de Dan, compté selon ses familles.
Pour Chou‘ham
Autre nom pour ‘Houchim (Beréchith 46, 23)
26,43
Total des familles issues de Chouham, d'après leur dénombrement: soixante-quatre mille quatre cents hommes.
26,44
Fils d'Asher, selon leurs familles: de Yimna, la famille des Yimna; de Yichvi, la famille des Yichvites; de Berïa, la famille des Beriites.
26,45
Pour les fils de Berïa: de Héber, la famille des Hébrites; de Malkiêl, la famille des Malkiélites.
26,46
Puis la fille d'Asher, nommée Sérah.
Et le nom de la fille d’Achér
Citée dans notre énumération parce qu’elle était encore en vie (Sédèr ‘Olam)
26,47
Telles sont les familles des fils d'Asher, selon leur dénombrement: cinquante-trois mille quatre cents hommes.
26,48
Fils de Nephtali, selon leurs familles: de Yahceêl, la famille des Yahceélites; de Gouni, la famille des Gounites;
26,49
de Yêcer, la famille des Yiçrites; de Chillem, la famille des Chillémites.
26,50
Telles sont les familles de Nephtali, compté selon ses familles; leur dénombrement donna quarante-cinq mille quatre cents hommes.
26,51
Résultat du dénombrement des enfants d'Israël: six cent un mille sept cent trente hommes.
26,52
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
26,53
"C'est entre ceux-là que le pays sera partagé comme héritage, selon le relevé des noms.
Pour ceux-là sera alloti le pays
Et non pour ceux âgés de moins de vingt ans, pas même s’ils atteignent cet âge avant le partage du pays. Car la conquête allait durer sept ans, et sept ans le partage. Seuls ces six cent un mille allaient participer au partage, et si l’un d’eux avait six fils, ceux-ci ne recevraient que la part allouée au père
26,54
Aux plus nombreux tu donneras une plus grande part, aux moins nombreux une part inférieure: chaque tribu recevra sa part selon le chiffre de sa population.
Au nombreux tu augmenteras son héritage
On a donné une plus grande part à la tribu dont la population était plus nombreuse. Et bien que les parts fussent d’importance inégale, puisque le partage a été effectué selon l’importance de la population des tribus, tout a été fait par tirage au sort, et ce tirage au sort a été opéré sous la dictée de l’esprit saint, comme expliqué dans le traité Baba bathra (122a). El‘azar le kohen était revêtu des ourim et des toumim et annonçait sous l’inspiration divine : « Si telle tribu sort de l’urne, tel territoire sort avec elle. » On avait écrit le nom des tribus sur douze bulletins, et de même celui des douze territoires. On mélangeait les bulletins dans une urne, dans laquelle le prince introduisait la main et dont il retirait deux bulletins. Ainsi tenait-il en main le bulletin correspondant à sa tribu et un autre sur lequel était écrit le territoire qui lui était destiné. Le sort lui-même disait à haute voix : « Moi, le sort, j’ai attribué tel territoire à telle tribu ! » comme il est écrit : « Conformément au sort sera alloti son héritage… » (verset 56). Le terrain ne fut pas alloti d’après l’étendue des terres, celles-ci étant d’inégale valeur, mais par évaluation : Une terre inculte ayant une superficie d’un kour équivalait à une terre fertile ayant une superficie d’un séa, le tout dépendant de la valeur (Sifri)
26,55
Toutefois, c'est au sort qu'on distribuera le pays; chacun aura son lot selon la désignation de sa tribu paternelle.
Selon les noms des tribus de leur père
Ceux qui étaient sortis d’Égypte (Baba bathra 117a). Le texte opère une différence entre ce mode d’acquisition-là et tous les autres modes d’acquisition de la Tora. Ce sont d’habitude les vivants qui héritent des morts, ici de sont les morts qui héritent des vivants. Comment cela ? Imaginons deux frères appartenant à la génération sortie d’Égypte ayant eu des fils – l’un un et l’autre trois – parmi ceux qui sont entrés dans le pays. Le fils unique a pris une part et les trois en ont reçu trois, comme il est écrit : « Pour ceux-là sera alloti le pays » (verset 53). Leur héritage a ensuite fait retour au grand-père paternel, après quoi ils se sont partagé le tout à parties égales. C’est ce qui est écrit : « Selon les noms des tribus de leur père hériteront-ils. » Après avoir reçu leur part, ils l’ont partagée à nouveau selon leurs pères sortis d’Égypte. Tandis que s’ils avaient opéré le partage selon le nombre de ceux qui étaient sortis d’Égypte, ces quatre fils n’auraient reçu que deux parts, alors qu’en fait ils en ont reçu quatre
Toutefois
À l’exception de Yehochou‘a et de Calev, comme il est écrit : « Ils donnèrent ‘Hèvron à Calev comme l’avait dit Mochè » (Choftim 1, 20) et : « Sur l’ordre de Hachem, ils lui donnèrent [à Yehochou‘a] la ville qu’il avait demandée » (Yehochou‘a 19, 50)
Des tribus de leur père
À l’exception des convertis et des serviteurs (Sifri)
26,56
Ce lot sera attribué par la voie du sort, que la famille soit considérable ou non."
Conformément au sort
Le sort parlait, comme je l’ai expliqué (verset 54). Cela nous apprend que le pays a été alloti sous inspiration divine (Baba bathra 122a), d’où les mots : « sur l’ordre de Hachem » (Yehochou‘a 19, 50)
26,57
Voici maintenant le relevé des Lévites, selon leurs familles: pour Gerson, la famille des Gersonites; pour Kehath, la famille des Kehathites; pour Merari, la famille des Merarites.
26,58
Voici les familles Issues de Lévi: la famille des Libnites, la famille des Hébronites, celle des Mahlites, celle des Mouchites, celle des Coréites. Kehath engendra Amram.
Celles-là sont les familles de Léwi
Manquent ici les familles de Chim‘i, de ‘Ouziéli, et une partie de celle de Yitshari
26,59
Et le nom de l'épouse d'Amram était Jocabed, fille de Lévi, laquelle naquit à Lévi en Egypte. Elle enfanta à Amram Aaron, Moïse et Miryam, leur sœur.
Qui a été enfantée à Léwi
Elle est née en Égypte, mais n’y a pas été conçue (Sota 12a)
En Égypte
Elle est née lorsqu’ils sont arrivés dans les murs, et elle a complété le nombre de soixante-dix. Car si on effectue un décompte, on n’en trouve que soixante-neuf (voir Rachi supra 3, 15)
26,60
Aaron eut pour fils Nadab et Abihou, Eléazar et Ithamar;
26,61
mais Nadab et Abihou moururent, pour avoir apporté un feu profane devant le Seigneur.
26,62
Or, leur population dénombrée se monta à vingt-trois mille mâles âgés d'un mois et au-dessus; car ils n'avaient point figuré dans le recensement des enfants d'Israël, n'ayant point reçu de patrimoine comme ceux-ci.
Car ils n’ont pas été dénombrés au milieu des fils d’Israël
Pour être comptés à partir de l’âge de vingt ans. Et pour quelle raison ?
Car il ne leur a pas été donné d’héritage
Tandis que ceux qui avaient été comptés à partir de l’âge de vingt ans ont participé à l’héritage, comme il est écrit : « À chaque homme selon ses dénombrés sera donné son héritage » (verset 54)
26,63
Tel fut le résultat du recensement opéré par Moïse, et le pontife Eléazar à l'égard des enfants d'Israël, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vers Jéricho.
26,64
Parmi eux ne se trouvait pas un seul homme de ceux qu'avait recensés Moïse et le pontife Aaron, lorsqu'ils avaient dénombré les Israélites dans le désert de Sinaï.
Et dans ceux-là il n’y avait pas d’homme
Mais la punition prononcée à la suite de l’affaire des explorateurs ne visait pas les femmes, parce qu’elles aimaient le pays. Les hommes avaient dit : « Donnons-nous un chef et retournons en Égypte ! » (supra 14, 4), tandis que les femmes ont demandé : « Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père ! » (infra 27, 4). Voilà pourquoi le chapitre relatif aux filles de Tselof‘had fait immédiatement suite au présent contexte (Midrach Tan‘houma)
26,65
Car l'Éternel avait déclaré, quant à ceux-là, qu'ils devaient mourir dans le désert; et aucun d'eux n'avait survécu, excepté Caleb, fils de Yefounné, et Josué, fils de Noun.
27,1
Alors s'approchèrent les filles de Celofhad, fils de Héfer, fils de Ghilad, fils de Makhir, fils de Manassé, de la descendance de Manassé, fils de Joseph, lesquelles filles avaient nom Mailla, Noa, Hogla, Milca et Tirça;
Des familles de Menachè fils de Yossef
Pourquoi ces mots, alors qu’il vient d’être dit qu’il était « fils de Menachè » ? C’est pour te dire que Yossef aimait le pays, comme il est écrit : « … vous ferez monter mes ossements d’ici » (Beréchith 50, 25), et que ses descendantes aimaient le pays, comme il est écrit : « Donne-nous une possession ! » (verset 4). Cela t’apprend aussi qu’ils étaient tous des justes. Car toutes les fois que les actions de quelqu’un et celles de ses parents restent obscures et que le texte cite celles de l’un d’eux à son avantage en mettant l’accent sur sa filiation, c’est qu’il est un juste descendant d’un juste. Et s’il les cite à son désavantage, comme dans : « Vint Yichma‘el fils de Netanya fils de Elichama’… » (II Melakhim 25, 25), il est évident que tous ceux qui sont mentionnés avec lui sont des méchants
Ma‘hla
Alors qu’il est écrit plus loin : « Ma‘hla, Tirtsa […] furent… » (infra 36, 11). Cela nous apprend qu’elles se valaient toutes, d’où cette interversion dans l’ordre de leur énumération (Sifri)
27,2
elles se présentèrent devant Moïse, devant Eléazar le pontife, devant les phylarques et toute la communauté, à l'entrée de la tente d'assignation, disant:
Devant Mochè
Cela nous apprend qu’elles ne se sont présentées devant eux que pendant la quarantième année, après la mort de Aharon
Devant Mochè
Et ensuite devant El‘azar ? Se pourrait-il que Mochè ne l’ait pas su, contrairement à El‘azar qui l’aurait su ? Il faut intervertir ici l’ordre du verset et l’interpréter comme l’a fait Rabi Yochiya : « Aba ‘Hanan a enseigné au nom de Rabi El‘azar : Mochè et El‘azar étaient assis au Beith hamidrach et elles se sont présentées devant eux tous » (Baba bathra 119b)
27,3
"Notre père est mort dans le désert. Toutefois, il ne faisait point partie de cette faction liguée contre le Seigneur, de la faction de Coré: c'est pour son péché qu'il est mort, et il n'avait point de fils.
Et lui il n’était pas…
Étant donné qu’elles étaient venues dire qu’il était mort pour son propre péché, elles ont été obligées de préciser qu’il n’avait été impliqué ni dans l’affaire des récriminateurs (supra 14, 27) ni dans celle de la faction de Qora‘h qui avait excité le peuple contre le Saint béni soit-Il. Il n’était mort que pour son seul péché, et sans avoir fait pécher les autres à sa suite (Baba bathra 118b). Rabi ‘Aqiva a enseigné que c’était le « ramasseur de bois » (supra 15, 32), Rabi Chim‘on qu’il faisait partie des « obstinés » (supra 14, 44) (Chabath 96b)
27,4
Faut-il que le nom de notre père disparaisse du milieu de sa famille, parce qu'il n'a pas laissé de fils? Donne-nous une propriété parmi les frères de notre père!"
Pourquoi le nom de notre père sera-t-il diminué
Nous occupons la place d’un fils, et si les filles ne sont pas considérées comme une postérité, que notre mère épouse son beau-frère ! (Baba bathra 119b)
Parce qu’il n’a pas de fils
Si en revanche il avait eu un fils, elles n’auraient rien réclamé, ce qui nous apprend qu’elles étaient intelligentes (Sifri)
27,5
Moïse déféra leur cause à l'Éternel.
Mochè fit approcher leur cause
Il ignorait la loi applicable, et il a été puni pour s’être targué du contraire en disant : « … et la chose qui sera dure pour vous, vous me la ferez approcher, je l’écouterai » (Devarim 1, 17) (Sanhèdrin 8a). Autre explication : Ce chapitre aurait dû porter le nom de Mochè, mais les filles de Tselof‘had ont mérité qu’il porte leur nom (ibid.)
27,6
Et l'Éternel parla ainsi à Moïse:
27,7
"Les filles de Celofhad ont raison. Tu dois leur accorder un droit d'hérédité parmi les frères de leur père, et leur transmettre l'héritage de leur père.
Les filles de Tselof‘had parlent juste (kén)
Comme le Targoum Onqelos rend le mot kén : yaouth (« bien »). Ce chapitre est écrit devant moi dans le ciel, ce qui nous apprend que leur œil a vu ce que l’œil de Mochè n’avait pas vu (Sifri)
Les filles de Tselof‘had parlent juste
Leur demande est justifiée. Heureux celui dont le Saint béni soit-Il approuve les paroles ! (Sifri)
Donner
Deux parts, celle de leur père qui faisait partie de ceux qui étaient sortis d’Égypte, et celle que celui-ci aurait partagée avec ses frères dans la succession de ‘Héfèr (Baba bathra 118b)
Tu feras passer (weha‘avarta)
Le mot weha‘avarta, qui exprime l’idée de « transmission », mais aussi de « colère » (‘evra), s’applique à celui qui ne laisse pas de fils pour lui succéder (Baba bathra 116a). Autre explication : Il y a « transmission » parce que la fille fait passer la succession d’une tribu à une autre, puisque son fils et son mari héritent d’elle (Baba bathra 147a). L’interdiction du passage d’une succession d’une tribu à une autre (infra 36, 7) n’a été édictée que pour cette génération-là. Dans tous les cas de dévolution successorale il est écrit : « vous donnerez » (versets 9, 10 et 11), tandis que pour la fille il est écrit : « vous ferez passer » (verset 8) (Sifri)
27,8
Et tu parleras en ces termes aux enfants d'Israël: Si un homme meurt sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille.
27,9
S'il n'a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères.
27,10
S'il n'a pas de frères, vous donnerez son héritage aux frères de son père.
27,11
Et si son père n'a pas laissé de frères, vous donnerez son héritage au plus proche parent qu'il aura dans sa famille, lequel en deviendra possesseur. Ce sera pour les enfants d'Israël une règle de droit, ainsi que l'Éternel l'a prescrit à Moïse."
À son proche
Il n’est de « famille » que du côté paternel (Baba bathra 109b)
27,12
L'Éternel dit à Moïse: "Monte sur cette hauteur des Abarîm, pour contempler le pays que j'ai donné aux enfants d'Israël.
Monte vers cette montagne-ci des ‘Avarim
Pourquoi ce paragraphe fait-il immédiatement suite à celui qui précède ? Lorsque le Saint béni soit-Il lui a dit : « Donner, tu leur donneras une possession d’héritage » (verset 7), Mochè s’est dit : « Puisque c’est à moi que Hachem a ordonné de faire entrer en possession, peut-être la condamnation [qui me frappe] a-t-elle été révoquée et pourrai-je entrer dans le pays. » Le Saint béni soit-Il lui a rétorqué : « Ma condamnation reste en vigueur » (Midrach Tan‘houma). Autre explication : Lorsque Mochè est entré dans le territoire attribué aux enfants de Gad et à ceux de Reouven, il s’est réjoui et a dit : « On dirait que mon barrage a été levé ! » Cela ressemble à un roi qui a interdit à son fils de passer la porte de son palais. Le roi y entre, et son fils le suit. Il pénètre dans la cour, et son fils continue de le suivre, dans le palais, et son fils est toujours à le talonner. Mais au moment d’entrer dans la chambre à coucher, il apostrophe son fils : « Interdiction d’aller plus loin ! » (Sifri)
27,13
Quand tu l'auras contemplé, tu iras rejoindre tes pères, toi aussi, comme l'a fait Aaron ton frère;
Comme a été réuni Aharon ton frère
D’où l’on apprend que Mochè enviait la mort de Aharon (Sifri). Autre explication : « Tu n’es pas meilleur que lui, puisque “vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des fils d’Israël” (Devarim 32, 51). Si en revanche vous m’aviez sanctifié, le moment où vous auriez dû quitter ce monde-ci ne serait pas encore arrivé » (Sifri). Partout où le texte parle de leur mort, il rappelle également leur faute. La décision ayant été prise de faire mourir dans le désert la génération qui l’avait traversé pour n’avoir pas cru en Lui, Mochè a demandé que sa propre faute soit mentionnée afin que l’on ne dise pas qu’il a participé, lui aussi, à la rébellion. Cela ressemble à deux femmes punies par le tribunal, l’une pour adultère, l’autre pour avoir mangé des figues pendant la septième année, etc. Il en est de même ici : Partout où le texte parle de leur mort, il rappelle également leur faute, afin que l’on sache qu’il n’avaient commis que ce seul péché (Yoma 86b)
27,14
parce que vous avez contrevenu à ma parole dans le désert de Cîn, lors de la querelle soulevée par la communauté, au lieu de faire éclater devant eux ma sainteté par les eaux." Ce sont les eaux de Meribath-Kadêch, au désert de Cîn.
Elles sont les eaux de la désobéissance de Qadéch
Elles seules, et ils n’avaient commis aucune autre faute. Autre explication : Ceux-là mêmes qui avaient fomenté une rébellion à Mara en ont fomenté une à la mer des Joncs, et c’est encore eux qui en ont fomenté une dans le désert de Tsin
27,15
Alors Moïse parla à l'Éternel en ces termes:
Mochè parla à Hachem
Cette phrase est à l’éloge des justes : Lorsqu’ils sont sur le point de quitter ce monde-ci, ils se désintéressent de leurs propres intérêts et se préoccupent de ceux de la collectivité (Sifri)
En disant
Il lui a dit : « Réponds-moi ! Vas-tu leur nommer un chef ou non ? » (Sifri)
27,16
"Que l'Éternel, le Dieu des esprits de toute chair, institue un chef sur cette communauté,
Que Hachem donne mission
Lorsque Mochè a entendu l’ordre de Hachem : « Donne l’héritage de Tselof‘had à ses filles ! », il s’est dit : « Le moment est venu de m’occuper de mes propres intérêts et de demander que mes enfants héritent de ma dignité. » Le Saint béni soit-Il lui a répondu : « Tel n’est pas mon dessein. Yehochou‘a mérite de recueillir la récompense de sa fidélité pour n’avoir pas « bougé de l’intérieur de la tente » (Chemoth 33, 11). C’est ce qu’a voulu dire Chelomo : « Qui garde le figuier mangera de ses fruits » (Michlei 27, 18) (Midrach Tan‘houma)
Le Eloqim des esprits
Pourquoi ces mots ? Il a dit : « Maître de l’univers ! Il est clair et connu devant toi que la pensée de chacun d’eux est différente de celle des autres. Nomme sur eux un chef qui sache accepter chacun selon son tempérament ! » (Midrach Tan‘houma)
27,17
qui marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements, afin que la communauté de l'Éternel ne soit pas comme un troupeau sans pasteur."
Qui sortira devant eux
Non pas à la manière des rois des nations qui restent chez eux et envoient leurs troupes au combat, mais comme j’ai agi moi-même lorsque j’ai combattu contre Si‘hon et ‘Og, comme il est écrit : « Ne le crains pas… » (supra 21, 34), et comme agira Yehochou‘a , comme il est écrit : « Yehochou‘a alla vers lui et lui dit : “Es-tu pour nous ou pour nos ennemis ?” » (Yehochou‘a 5, 13). De même est-il écrit de David qu’il « sortait et rentrait devant eux » (I Chemouel 18, 16) : Il sortait et rentrait à leur tête (Sifri)
Et qui les fera sortir
Par ses mérites (Sifri)
Et qui les fera venir
Par ses mérites. Autre explication : « Et qui les fera venir » – que tu ne le traites pas comme moi qui ne les ferai pas entrer dans le pays
27,18
Et l'Éternel dit à Moïse: "Fais approcher de toi Josué, fils de Noun, homme animé de mon esprit, et impose ta main sur lui.
Prends-toi
Attire-le par des paroles : « Heureux es-tu d’avoir mérité de conduire les enfants de Hachem ! » (Sifri)
Toi
Celui qui a été scruté par toi, celui que tu connais (Sifri)
En qui est l’esprit
Comme tu l’as demandé, qui s’accorde avec l’état d’esprit de chacun
Tu appuieras ta main sur lui
Fais de lui un porte-parole, afin qu’il enseigne de ton vivant et que l’on ne dise pas qu’il n’osait lever la tête du vivant de Mochè (Sifri)
27,19
Tu le mettras en présence d'Eléazar le pontife et de toute la communauté, et lui donneras ses instructions devant eux.
Tu lui donneras des ordres
Au sujet d’Israël. Sache qu’ils sont fatiguants et prompts à se rebeller,et accepte cette mission en connaissance de cause (Sifri)
27,20
Tu lui communiqueras une partie de ta majesté, afin que toute l'assemblée des enfants d'Israël lui obéisse.
Tu donneras de ta majesté sur lui
Il s’agit du rayonnement de la peau de son visage
De ta majesté
Et non toute ta majesté. D’où nous apprenons que le visage de Mochè était comme le soleil et celui de Yehochou‘a comme la lune (Baba bathra 75a)
Afin qu’ils écoutent
Afin qu’ils l’honorent et le respectent, comme ils le font pour toi
27,21
II devra se présenter devant le pontife Eléazar, qui interrogera pour lui l'oracle des Ourîm devant le Seigneur: c'est à sa voix qu'ils partiront, à sa voix qu'ils rentreront, lui-même aussi bien que tous les enfants d'Israël et toute la communauté."
Et il se tiendra devant El‘azar le pontife
Cela donnera satisfaction à ta requête de ne pas voir cet honneur sortir de la maison de ton père, car Yehochou‘a aura besoin, lui aussi, d’El‘azar
Il l’interrogera
Quand il devra partir en guerre
Conformément à lui
D’El‘azar
Et toute la communauté
Le Sanhèdrin (Yoma 73b)
27,22
Moïse fit comme l'Éternel lui avait prescrit: il prit Josué, le mit en présence du pontife Eléazar et de toute la communauté,
Il prit Yehochou‘a
Il le prit par des paroles en lui faisant connaître la récompense réservée dans le monde à venir à ceux qui guident Israël (Sifri)
27,23
lui imposa les mains et lui donna ses instructions, comme l'Éternel l'avait dit par l'organe de Moïse.
Il appuya ses mains
De bon cœur, et faisant beaucoup plus que ce qui lui avait été demandé : Car le Saint béni soit-Il lui avait dit : « Tu appuieras “ta main” sur lui » (verset 18), tandis que lui l’a fait de ses deux mains, le remplissant généreusement de sa sagesse, comme on remplit un récipient à ras bord (Sifri)
Ainsi que Hachem parla
Pour sa majesté aussi, il lui en donna une partie
28,1
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
28,2
"Ordonne ceci aux enfants d'Israël et dis-leur: Mes offrandes, ce pain qui se consume pour moi en délectable odeur, vous aurez soin de me les présenter en leur temps.
Ordonne aux fils d’Israël
Qu’est-il écrit plus haut ? « Que Hachem donne mission… » (supra 27, 16). Le Saint béni soit-Il a dit [à Mochè] : « Plutôt que de m’adresser des injonctions dans l’intérêt de mes enfants, donne-leur en en mon honneur ! » Cela ressemble à une fille de roi qui, sur le point de quitter ce monde-ci, adresse des recommandations à son mari au sujet de ses enfants, comme on le trouve dans le Sifri
Mon offrande
C’est le sang
Mon pain
Ce sont les parties grasses. De même est-il écrit : « Le pontife les fera fumer vers l’autel : un gâteau ichè … » (Wayiqra 3, 16)
Pour mes sacrifices par le feu (ichim)
Qui sont mis dans le feu de mon autel
Vous prendrez garde
Que kohanim, lewiim et yisraélim y assistent ! D’où l’on apprend l’institution des « tours de présence » (ma‘amadoth) (Ta‘anith 27a)
En son époque
Chaque jour est « l’époque » fixée pour les offrandes perpétuelles
28,3
Dis-leur encore: Ceci est le sacrifice que vous aurez à offrir à l'Éternel: des agneaux âgés d'un an, sans défaut, deux par jour, holocauste perpétuel.
Tu leur diras
C’est une injonction adressée au tribunal (Sifri)
Deux pour le jour
À prendre au sens littéral. Mais l’essentiel du texte est de nous apprendre qu’ils doivent être égorgés du côté opposé à la lumière du jour : l’offrande perpétuelle du matin à l’ouest et celle de l’après-midi à l’est des anneaux (Yoma 62b)
28,4
Un de ces agneaux, tu l'offriras le matin; le second, tu l'offriras vers le soir.
L’agneau
Il est vrai que cela a déjà été dit dans la sidra Tetsawè : « Et ceci [est] ce que tu feras… » (Chemoth 29, 38). Mais c’était un ordre pour les jours de consécration, tandis qu’il s’agit ici d’une prescription adressée aux générations futures
28,5
Plus, comme oblation, un dixième d'êpha de fleur de farine, pétrie avec un quart de hîn d'huile d'olives concassées.
Fleur de farine comme oblation (min‘ha)
La min‘ha ajoutée aux nessakhim (supra 15, 4)
28,6
Holocauste perpétuel, déjà offert sur le mont Sinaï comme odeur agréable, destiné à être brûlé devant l'Éternel.
Qui a été fait dans le mont Sinaï
Comme ceux qui ont été offerts pendant les jours de consécration. Autre explication : Les mots : « qui a été fait dans le mont Sinaï » visent la ‘ola perpétuelle, laquelle est comparée à la ‘ola du mont Sinaï, offerte avant le don de la Tora. Il est écrit au sujet de cette ‘ola : « Il la plaça dans des bassins » (Chemoth 24, 6), ce qui nous apprend qu’il fallait un récipient [spécial]
28,7
Sa libation sera un quart de hîn pour ce premier agneau; c'est dans le lieu saint qu'on fera cette libation de vin pur, en l'honneur de l'Éternel.
Et sa libation (nessekh)
Du vin
Dans le lieu saint
Le néssèkh se fera sur l’autel (Sifri)
Tu verseras de la boisson forte
Du vin apte à enivrer, à l’exclusion du vin nouveau (Baba bathra 97a)
28,8
Pour le second agneau, tu l'offriras vers le soir; tu procéderas comme pour l'oblation et la libation du matin, combustion d'odeur agréable à l'Éternel.
D’odeur agréable
Une satisfaction d’esprit pour moi, car j’ai parlé et ma volonté a été faite (Sifri)
28,9
Et au jour du sabbat, deux agneaux d'un an sans défaut: plus, pour oblation, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile et sa libation.
28,10
Holocauste du sabbat, offert chaque sabbat, indépendamment de l'holocauste perpétuel et de sa libation.
Holocauste (‘ola) du Chabath dans son Chabath
Et non la ‘ola du Chabath dans un autre Chabath. J’aurais pu penser que si on ne l’a pas offert ce Chabath-ci on pourrait en offrir deux le Chabath suivant. Aussi est-il écrit : « dans son Chabath », ce qui nous apprend que si le jour est passé, l’offrande devient caducque (Sifri)
Sur l’holocauste (‘ola) perpétuel
Ce sont les moussafim, que l’on offre en plus des deux agneaux de la ‘ola perpétuelle. Cela nous apprend qu’on ne doit les offrir qu’entre les deux ‘oloth perpétuelles. Il en est de même pour tous les moussafim, où il est ajouté : « sur la ‘ola perpétuelle » pour qu’on en retire la même leçon (Sifri)
28,11
Et lors de vos néoménies, vous offrirez pour holocauste à l'Éternel deux jeunes taureaux, un bélier, sept agneaux d'un an sans défaut.
28,12
Plus, trois dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile, comme oblation pour chaque taureau; deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile, comme oblation pour le bélier unique,
Et trois dixièmes
Selon la règle des nessakhim pour un taureau, car ils sont ainsi fixés dans le chapitre des nessakhim (supra chapitre 15)
28,13
et un dixième de fleur de farine pétrie à l'huile comme oblation pour chaque agneau: holocauste d'odeur délectable, à consumer pour l'Éternel.
28,14
Quant à leurs libations, il y aura un demi-hîn de vin par taureau, un tiers de hîn pour le bélier, et un quart de hîn par agneau. Tel sera l'holocauste périodique des néoménies, pour toutes les néoménies de l'année.
Cela sera l’holocauste (‘ola) du mois en son mois
Si le jour est passé, l’offrande est devenue caducque et l’on ne peut plus la remplacer
28,15
De plus, un bouc pour expiatoire, en l'honneur de l'Éternel, à offrir indépendamment de l'holocauste perpétuel et de sa libation.
Et un bouc
Tous les boucs des moussafim servent à expier une impureté du sanctuaire et de ses choses saintes, le tout comme expliqué dans le traité Chevou‘oth (9a). Mais il en va autrement pour le bouc de Roch ‘hodech, à propos duquel il est écrit : « à Hachem », cela pour t’apprendre qu’il sert à expier les impuretés dont on n’a eu connaissance ni au début ni à la fin et dont seul est informé le Saint béni soit-Il. On en déduit la signification des autres boucs sacrifiés. La aggada explique que le Saint béni soit-Il a dit : « Apportez-moi une kappara, à moi qui ai rapetissé la lune ! » (‘Houlin 60b)
Sera fait en plus de l’holocauste (‘ola) perpétuel
Toute cette offrande-là
Et de sa libation (nessekh)
L’expression : « et de son néssèkh » ne se rapporte pas au bouc, car il n’y a pas de nessakhim pour un ‘hatath
28,16
Au premier mois, le quatorzième jour de ce mois, la pâque sera offerte à l'Éternel.
28,17
Et le quinzième jour du même mois, c'est fête: durant sept jours on mangera des azymes.
28,18
Au premier jour, convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile.
Aucun travail de service
Pas même un travail qui vous est nécessaire, comme une activité destinée à prévenir une perte, laquelle est permise pendant ‘hol hamo’éd mais interdite pendant la fête
28,19
Et vous offrirez en sacrifice, comme holocauste à l'Éternel, deux jeunes taureaux, un bélier, et sept agneaux âgés d'un an, que vous choisirez sans défaut.
De taureaux issus de gros bétail
En commémoration d’Avraham, à propos de qui il est écrit : « Et vers le troupeau courut Avraham… » (Beréchith 18, 7)
Un bélier
En commémoration du bélier de Yits‘haq
Des agneaux
En commémoration de Ya‘aqov, à propos de qui il est écrit : « Et les agneaux, Ya‘aqov sépara… » (Beréchith 30, 40). J’ai trouvé cela dans le livre de Rabi Mochè Hadarchan
28,20
Pour leur oblation, de la fleur de farine pétrie à l'huile; vous en offrirez trois dixièmes par taureau, deux dixièmes pour le bélier.
28,21
Et tu en offriras un dixième respectivement pour chacun des sept agneaux.
28,22
De plus, un bouc expiatoire, pour obtenir votre pardon.
28,23
C'est indépendamment de l'holocauste du matin, dû comme holocauste perpétuel, que vous ferez ces offrandes.
28,24
Vous ferez les pareilles journellement pendant sept jours, comme aliment de combustion qui sera en odeur agréable à l'Éternel; cela aura lieu en sus de l'holocauste perpétuel et de sa libation.
Comme ces choses-là vous ferez pour chaque jour
Sans que leur nombre aille en diminuant comme c’est le cas pour les taureaux de Soukoth (Sifri)
28,25
Et le septième jour, il y aura pour vous convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile.
28,26
Au jour des prémices, quand vous présenterez à l'Éternel l'offrande nouvelle, à la fin de vos semaines, il y aura pour vous convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile.
Et au jour des prémices
La fête de Chavou‘oth est appelée « la fête des prémices de la moisson du froment », à cause des deux pains qui étaient les premiers à servir à une min‘ha de blé issue de la nouvelle récolte (Mena‘hoth 84b)
28,27
Vous offrirez, comme holocauste d'odeur agréable à l'Éternel, deux jeunes taureaux, un bélier, sept agneaux âgés d'un an.
28,28
Pour leur oblation, de la fleur de farine pétrie à l'huile; trois dixièmes pour chaque taureau, deux dixièmes pour le bélier unique,
28,29
un dixième respectivement pour chacun des sept agneaux.
28,30
Un bouc, pour faire expiation sur vous.
28,31
Vous les offrirez en sus de l'holocauste perpétuel et de son oblation; vous les choisirez sans défaut, et y joindrez leurs libations.
Ils vous seront sans défaut
Même les nessakhim seront sans défaut. D’où nos maîtres ont déduit que le vin « fleuri » est impropre aux nessakhim (Mena‘hoth 87a)
29,1
Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura pour vous convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile. Ce sera pour vous le jour du son du Chofar.
29,2
Vous offrirez en holocauste, comme odeur agréable à l'Éternel, un jeune taureau, un bélier, sept agneaux d'un an sans défaut.
29,3
Leur oblation: de la fleur de farine pétrie à l'huile, trois dixièmes pour le taureau, deux dixièmes pour le bélier,
29,4
et un dixième pour chacun des sept agneaux.
29,5
Plus, un bouc comme expiatoire, pour obtenir votre pardon.
29,6
Indépendamment de l'holocauste de néoménie avec son oblation, et de l'holocauste perpétuel avec la sienne et avec leurs libations réglementaires, combustion d'odeur agréable à l'Éternel.
Indépendamment de l’holocauste (‘ola) du mois
Les moussafim de Roch ‘hodech qui se trouve être Roch hachana
29,7
Et au dixième jour de ce septième mois, il y aura pour vous convocation sainte: vous mortifierez vos personnes, vous vous abstiendrez de tout travail.
29,8
Et vous offrirez en holocauste à l'Éternel, comme odeur délectable, un jeune taureau, un bélier, sept agneaux d'un an que vous choisirez sans défaut.
29,9
Leur oblation: de la fleur de farine pétrie à l'huile, trois dixièmes pour le taureau, deux dixièmes pour le bélier unique,
29,10
un dixième respectivement pour chacun des sept agneaux.
29,11
Un bouc, comme expiatoire: sans compter l'expiatoire du jour d'expiation, l'holocauste perpétuel, son oblation et leurs libations.
Indépendamment de l’expiatoire (‘hatath) des propitiations (kippourim)
Le bouc offert à l’intérieur du sanctuaire, dont il est question dans la sidra A‘haré moth (Wayiqra 16, 9) et qui est lui aussi un ‘hatath
Et de l’holocauste (‘ola) perpétuel
Et indépendamment de la ‘ola perpétuelle vous offrirez ces ‘oloth-là
Et leurs libations (nessakhim)
Ce mot se rapporte aux moussafim et au verbe sous-entendu : « vous offrirez ». Il s’agit d’un impératif : « Indépendamment de la ‘ola perpétuelle et sa min‘ha vous offrirez ceux-là et leurs nessakhim. » Il en est de même toutes les fois qu’il est écrit : « et leurs nessakhim » à propos des fêtes, à l’exception des offrandes de Soukoth où les formes : « et son néssèkh », « et leurs nessakhim » ou « et ses nessakhim » s’appliquent à la ‘ola perpétuelle et ne sont pas précédées d’un verbe à l’impératif. Les nessakhim des moussafim sont en effet écrites à part pour chaque jour
29,12
Et le quinzième jour du septième mois, il y aura pour vous convocation sainte, vous ne ferez aucune œuvre servile. Vous célébrerez, en l'honneur de l'Éternel, une fête de sept jours.
29,13
Vous offrirez en holocauste, comme sacrifice d'odeur agréable à l'Éternel, treize jeunes taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an qui soient sans défaut.
29,14
Leur oblation sera de fleur de farine pétrie à l'huile: trois dixièmes pour chacun des treize taureaux, deux dixièmes pour chacun des deux béliers,
29,15
et un dixième, respectivement, pour chacun des quatorze agneaux.
29,16
Plus, un bouc, comme expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation.
29,17
Le deuxième jour, douze jeunes taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,18
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, auront lieu d'après le rite.
Et leur oblation (min‘ha) et leurs libations (nessakhim)
Les taureaux offerts pendant Soukoth sont au nombre de soixante-dix, tout comme les soixante-dix nations idolâtres qui vont en diminuant graduellement (Souka 55b). C’est pour elles un signe de déclin, et à l’époque du Temple ils les protégeaient contre les souffrances
Et pour les agneaux
Ils correspondent à Israël, appelé aussi « agneau dispersé » (Yirmeya 50, 17). Leur nombre, qui est constant et s’élève à quatre-vingt dix-huit, est destiné à le prémunir contre les quatre-vingt dix-huit malédictions contenues dans le livre de Devarim (Devarim 28, 15 à 68). Il est écrit pour le deuxième jour, pour les deux ‘oloth perpétuelles du jour : « et de leurs mena‘hoth » (verset 19), et le changement d’expression appelle une explication midrachique comme l’ont enseigné nos maîtres : Il est écrit pour le deuxième jour « et de leurs mena‘hoth » [avec la lettre mèm], pour le sixième « et de ses nessakhim » [avec la lettre yod] (verset 31), et pour le septième « selon leur ordonnance » [avec la lettre mèm] (verset 33), ces trois lettres formant le mot mayim (« eau »), ce qui constitue une allusion dans la Tora au néssèkh d’eau pendant la fête de Soukoth (Ta‘anith 2b)
29,19
Plus, un bouc, comme expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de leurs libations.
29,20
Le troisième jour, onze taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,21
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, auront lieu d'après le rite.
29,22
De plus, un bouc expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation.
29,23
Le quatrième jour, dix taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,24
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, auront lieu d'après le rite.
29,25
Plus, un bouc, comme expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation.
29,26
Le cinquième jour, neuf taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,27
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, auront lieu d'après le rite.
29,28
De plus, un bouc expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation.
29,29
Le sixième jour, huit taureaux, deux béliers, quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,30
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, se feront d'après le rite.
29,31
De plus, un bouc expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de ses libations.
29,32
Et le septième jour, sept taureaux, deux béliers et quatorze agneaux d'un an sans défaut.
29,33
Leurs oblations et leurs libations, pour les taureaux, les béliers et les agneaux, à proportion de leur nombre, auront lieu suivant leur prescription.
29,34
De plus, un bouc expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation.
29,35
Le huitième jour, aura lieu pour vous une fête de clôture; vous ne ferez aucune œuvre servile.
Il y aura pour vous une fermeture (‘atsèreth)
Vous serez « restreints » (nè‘ètsarim) quant aux possibilités de travailler (‘Haguiga 18a). Autre explication : ‘atsèreth renvoie à : « Arrêtez-vous (‘itsrou) de quitter [Jérusalem] » (Sifri). Cela nous apprend que l’on devait y passer encore une nuit. La aggada explique : Tout au long des jours de la fête ils ont présenté des offrandes correspondant aux soixante-dix nations. Au moment où ils s’apprêtent à repartir, Hachem leur dit : « Offrez-moi encore, s’il vous plaît, une petite collation afin que je prenne plaisir de votre seule présence ! » (Souka 55b)
29,36
Et vous offrirez en holocauste, comme sacrifice d'odeur agréable à l'Éternel, un taureau, un bélier, sept agneaux d'un an sans défaut.
Un taureau unique
Ils correspondent à Israël : « Restez encore un peu chez moi ! » C’est là une expression d’amour, comme des enfants prenant congé de leur père, lequel leur dit : « Votre départ me consterne, restez encore un jour ! » Cela ressemble à un roi qui a organisé un banquet…, comme expliqué dans le traité Souka (55b). Le midrach de Rabi Tan‘houma explique que la Tora nous enseigne ici une règle de bonne conduite : Lorsqu’on a un hôte à sa table, on lui sert le premier jour de la volaille grasse, le lendemain du poisson, le surlendemain de la viande ordinaire, le jour suivant des légumes secs, et ensuite des légumes frais. On diminue peu à peu [la qualité], tout comme les taureaux offerts pendant Soukoth
29,37
Leurs oblations et leurs libations, pour le taureau, pour le bélier et pour les agneaux, selon leur nombre, se feront d'après la règle.
29,38
De plus, un bouc expiatoire; indépendamment de l'holocauste perpétuel, de son oblation et de sa libation,
29,39
Tels seront vos sacrifices à l'Éternel lors de vos solennités, sans préjudice de vos offrandes votives ou volontaires, de vos autres holocaustes, oblations et libations, et de vos sacrifices rémunératoires."
Celles-là sont ce que vous ferez à Hachem à vos époques
Des [offrandes] stipulées à titre obligatoire
Indépendamment de vos vœux
Si vous faites le vœu, pendant la fête, de présenter des offrandes, c’est pour vous une mitswa (Sifri). De même pour les offrandes votives ou spontanées que vous avez promises pendant l’année, vous vous exécuterez pendant la fête. Car il se pourrait que l’on ait du mal à remonter à Jérusalem pour exécuter ses vœux, et l’on transgresserait alors l’interdiction : « tu ne tarderas pas à le rembourser » (Devarim 23, 22)
30,1
Moïse redit aux enfants d'Israël tout ce que l'Éternel lui avait commandé.
Mochè dit aux fils d’Israël
Ce verset est là, enseigne Rabi Yichma‘el, pour créer une coupure dans le sujet. Étant donné que c’est Hachem qui a parlé jusqu’ici, tandis que le chapitre sur les vœux va commencer avec les paroles de Mochè, il fallait commencer par opérer une interruption pour marquer qu’il a répété le précédent chapitre à Israël. Car on aurait pu penser, à défaut de cette coupure, qu’il ne leur a pas parlé et qu’il n’a recommencé qu’avec le chapitre sur les vœux (Sifri)