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Tazria
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12,1
L'Éternel parla à moïse en ces termes:
12,2
"Parle ainsi aux enfants d'Israël: lorsqu'une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours, comme lorsqu'elle est isolée à cause de sa souffrance.
Une femme
Rabi Simlaï a enseigné : De même que la création de l’homme a eu lieu, dans l’œuvre de la Genèse, après celle des behémoth, des ‘hayoth (« animaux sauvages ») et des oiseaux (Beréchith 1, 26), de même la loi qui le réglemente est-elle formulée après celle relative aux ‘hayoth, aux behémoth et aux oiseaux (V. Sanhèdrin 38a)
Lorsqu’elle concevra [litt. : lorsqu’elle « ensemencera »]
Y compris le cas où elle met au monde une masse molle qui se liquéfie comme une graine de semence. Même dans ce cas, la mère est impure comme après une naissance (Nidda 27b)
Comme aux jours de l’isolement (nidda) de son flux
Toutes les règles d’impureté applicables à la femme nidda s’appliquent à celle devenue impure par accouchement, même si la matrice s’est ouverte sans effusion de sang
De son flux (dewothah)
Ce mot désigne ce qui s’écoule de son corps. Autre explication : il vient de madwè (« maladie » – V. Devarim 7, 15 ; 28, 60), car il n’est pas de femme qui ne voit jaillir un flux sanguin sans qu’il soit précédé de maux de tête et de lourdeurs de ses membres
12,3
Au huitième jour, on circoncira l'excroissance de l'enfant.
12,4
Puis, trente-trois jours durant, la femme restera dans le sang de purification: elle ne touchera à rien de consacré, elle n'entrera point dans le saint lieu, que les jours de sa purification ne soient accomplis.
Elle demeurera (téchév)
Le mot téchév ne s’emploie que pour exprimer l’idée de « rester » (Meguila 21a), comme dans : « Vous êtes demeurés (watéchvou) à Qadéch de nombreux jours » (Devarim 1, 46), ou dans : « Il demeura (wayéchèv) dans les plaines de Mamré » (Beréchith 13, 18)
Dans les sangs de purification
Elle est en état de pureté même s’il y a flux sanguin (Nidda 35b). La lettre finale hé du mot tahora (« purification ») ne porte pas de mapiq, car c’est un substantif comme le mot tohar. En revanche, le mot tahorah (« de sa purification ») qui clôt le verset porte un mapiq dans son hé final car il signifie : « “sa” purification »
Elle ne touchera
C’est une interdiction de manger, comme enseigné dans le traité Yevamoth (75a)
À tout objet de sainteté…
Y compris l’interdiction de consommer la terouma (Makoth 14b, Yevamoth 75a), car elle est tevoulath yom pour une longue durée : Elle s’est immergée à la fin des sept jours, mais le coucher du soleil qui doit la purifier n’est pas celui qui suit cette immersion. Son état va se prolonger jusqu’au crépuscule du quarantième jour, car c’est le lendemain qu’elle présentera l’offrande de kappara pour sa purification
12,5
Si c'est une fille qu'elle met au monde, elle sera impure deux semaines, comme lors de son isolement; puis, durant soixante-six jours, elle restera dans le sang de purification.
12,6
Quand sera accompli le temps de sa purification, pour un garçon ou pour une fille, elle apportera un agneau d'un an comme holocauste, et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire, à l'entrée de la Tente d'assignation, et les remettra au pontife.
12,7
Celui-ci les offrira devant le Seigneur, fera expiation pour elle, et elle sera purifiée du flux de son sang. Telle est la règle de la femme qui enfante, qu'il s'agisse d'un garçon ou qu'il s'agisse d'une fille.
Il l’approchera
Pour t’apprendre qu’elle ne peut être empêchée de consommer les offrandes que par un seul de ceux [dont il est question au verset précédent]. Et quel est-il ? Le ‘hatath, comme il est écrit 
« le kohen fera kappara sur elle
La purification dépend de l’offrande qui procure kappara (Sanhèdrin 83b)
12,8
Si ses moyens ne lui permettent pas d'offrir un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes colombes, l'une pour holocauste, l'autre pour expiatoire; et le pontife fera expiation pour elle, et elle sera purifiée."
Un pour holocauste (‘ola)
Le texte ne parle ici en premier de la ‘ola que pour la lecture du verset. En ce qui concerne la manière de présenter, en revanche, le ‘hatath précède la ‘ola, ainsi que nous l’apprenons dans le traité Zeva‘him (90a)
Et elle sera pure
Ce qui signifie que jusque-là elle est appelée « impure » (Zeva‘him 19b)
13,1
L'Éternel parla ainsi à Moïse et à Aaron:
13,2
"S'il se forme sur la peau d'un homme une tumeur, ou une dartre ou une tache, pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse, il sera présenté à Aaron le pontife ou à quelqu'un des pontifes, ses fils.
Une tumeur (seéth) ou une dartre (sapa‘hath)…
Ce sont des noms d’affections plus blanches l’une que l’autre (Chevou‘oth 5b)
Une tache (bahèreth)
Le mot bahèreth signifie une tache. En français : « taie ». De même : « Il brille (bahir) dans les cieux » (Iyov 37, 21)
Vers Aharon…
Il s’agit d’une loi correspondant à la volonté pure du texte (guezérath hakathouv), selon laquelle une affection ne peut être déclarée pure ou impure que de la bouche d’un kohen (Torath kohanim)
13,3
Le pontife examinera cette affection de la peau: si le poil qui s'y trouve est devenu blanc, et que la plaie paraisse plus profonde que la peau du corps, c'est une plaie de lèpre. Cela constaté, le pontife le déclarera impur.
Et du poil dans l’affection tourné blanc
D’abord noir, puis il a tourné au blanc à l’intérieur de l’affection. Quand le texte emploie le mot sé‘ar [désignation générique], le minimum est de deux cheveux (Torath kohanim)
Plus profonde que la peau de sa chair
Tout ce qui est de couleur blanche paraît plus profond [que ce qui l’entoure], de même qu’un endroit ensoleillé paraît plus profond que l’ombre [qui l’environne] (Chevou‘oth 6b)
Il le déclarera impur
Il lui dira : « Tu es impur ! », car du poil blanc est symptôme d’impureté, selon une loi correspondant à la volonté pure du texte (guezérath hakathouv)
13,4
Si c'est une tache blanche qu'on voit à la peau, mais qui ne paraisse pas plus profonde que la peau, et qu'elle n'ait pas fait blanchir le poil, le pontife séquestrera la plaie pendant sept jours.
Et son apparence n’est pas plus profonde
Je ne connais pas d’explication
Il fera enfermer
Il le fera enfermer dans une maison, et il ne le reverra qu’au bout d’une semaine. C’est alors que les symptômes [de pureté ou d’impureté] s’imposeront de manière infaillible
13,5
Puis il l'examinera le septième jour: si la plaie lui présente le même aspect, si elle n'a pas fait de progrès sur la peau, le pontife la séquestrera une seconde fois pour sept jours.
À ses yeux
Dans les mêmes aspect et dimension qu’au début
Il le fera enfermer une deuxième fois
Si l’affection, en revanche, s’est étendue pendant la première semaine, il est impur « décidé » (mou‘hlat)
13,6
Et le pontife, au septième jour, l'examinera de nouveau: si cette plaie s'est affaiblie et qu'elle n'ait fait aucun progrès sur la peau, le pontife la déclarera pure, c'est une simple dartre: l'homme lavera ses vêtements et sera pur.
S’est affaiblie
Elle est devenue plus pâle. Si, en revanche, elle s’est maintenue dans son précédent aspect ou si elle s’est étendue, il est impur
C’est une éruption cutanée
C’est le nom d’une affection qui est pure
Il lavera ses vêtements
Du moment qu’il a dû s’isoler, il est appelé « impur » et nécessite une immersion
13,7
Mais si cette dartre venait à s'étendre sur la peau après qu'il s'est présenté au pontife et a été déclaré pur, il se fera visiter de nouveau par le pontife.
13,8
Celui-ci constatera que la dartre s'est étendue sur la peau, et alors il le déclarera impur: c'est la lèpre.
Le pontife le déclarera impur
Et dès qu’il l’a déclaré impur, il devient tsarou‘a « décidé » (mou‘hlat) (Meguila 8b). Il sera donc tenu de présenter deux oiseaux (infra 14, 4), de se raser (infra 14, 8 et 9) et de présenter l’offrande décrite dans la sidra Metsora’ (infra 14, 10)
C’est une lèpre (tsara‘ath)
Cette éruption cutanée-là
Une lèpre (tsara‘ath)
Le mot tsara‘ath est féminin, tandis que nèga’ est masculin
13,9
Lorsqu'une affection lépreuse sera observée sur un individu, il sera amené devant le pontife.
13,10
Si le pontife remarque qu'il existe sur la peau une tumeur blanche, laquelle ait fait blanchir le poil, ou qu'une chair vive et saine existe au milieu de la tumeur,
Et la santé
En français : « sainement ». Lorsqu’une partie de la peau blanche qui se trouve à l’intérieur de la tumeur prend l’aspect de la « chair vive » (mi‘hya), c’est là également un signe d’impureté, que l’on y trouve du poil blanc sans marque de « chair vive » ou une marque de « chair vive » sans poil blanc. Et même s’il n’est question de « chair vive » que dans le cas d’une tumeur, cette marque de « chair vive » est également un symptôme d’impureté pour toutes les autres affections, quels que soient leurs teintes et les aspects dérivés de ces teintes
13,11
c'est une lèpre invétérée dans la peau du corps, et le pontife le déclarera impur; Il ne le séquestrera point, car il est impur.
C’est une lèpre (tsara‘ath) ancienne
C’est une ancienne affection située sous la « chair vive ». Cette blessure paraît saine à la surface, mais elle est pleine de pus en dessous. Le kohen ne doit pas dire : « Du moment que de la “chair vive” l’a recouverte, je vais la déclarer pure. 
13,12
Que si la lèpre va se développant sur la peau, et qu'elle couvre toute la peau affectée, depuis la tête jusqu'aux pieds, partout où atteint le regard du pontife,
Depuis sa tête
De l’homme, « jusqu’à ses pieds »
Pour toute la vision des yeux du pontife
À l’exclusion d’un kohen dont l’acuité visuelle est réduite
13,13
celui-ci constatera que la lèpre a gagné tout le corps, et il déclarera cette plaie pure: elle a complètement blanchi la peau, elle est pure.
13,14
Mais, du moment qu'il s'y manifeste une chair vive, elle est impure.
Et au jour où s’y montrera de la chair vive
S’il se développe de la « chair vive ». On a déjà expliqué (verset 10) que la mi‘hya (« chair vive ») est un symptôme d’impureté. Le texte le répète ici pour nous indiquer ceci : Lorsque l’affection se manifeste sur l’une des vingt-quatre extrémités des membres, on ne la déclare pas impure en tant que « chair vive ». Cette affection, en effet, ne se présente pas entièrement comme un tout puisqu’elle déborde le long du membre, de part et d’autre. Il arrive que l’extrémité du membre en question, en s’épaississant et grossissant, finisse par présenter une surface épaisse et plane dans laquelle apparaît la « chair vive ». Le texte vient ici nous apprendre qu’elle est impure
Et au jour
Que vient nous apprendre ici le texte ? Qu’il y a un jour où l’on examine, et un jour où l’on n’examine pas. D’où la règle instituée par les Sages : On laisse au jeune marié [sur lequel a pris naissance une affection] tous les sept jours qui suivent le mariage avant d’examiner s’il y a un cas de tsara‘ath sur lui-même, sur son vêtement ou sur sa maison. De même pendant les fêtes de pèlerinage, on laisse passer toute la durée de la fête (Mo‘éd qatan 7b, Bekhoroth 34b)
13,15
Quand le pontife observera cette chair vive, il la déclarera impure: la chair vive est impure, il y a lèpre.
C’est une lèpre (tsara‘ath) [litt. : il est une lèpre]
« Il » se rattache à bassar (chair). Le mot bassar est du genre masculin
13,16
Toutefois, si cette chair vive redevient blanche, on se présentera au pontife;
13,17
le pontife constatera que la plaie a tourné au blanc, et il déclarera cette plaie pure: elle est pure.
13,18
S'il s'est formé sur un corps, à la peau, un ulcère, et qu'il se soit guéri,
Un ulcère (che‘hin)
Le mot che‘hin comporte une connotation de chaleur (‘Houlin 8a). La peau s’est enflammée par suite d’un mal qui lui est venu d’une affection, et non par le feu
Elle sera guérie
L’ulcère se guérit et à sa place vient une autre affection
13,19
mais qu'au siège de cet ulcère il survienne une tumeur blanche ou une tache blanche-vermeille, on se fera visiter par le pontife.
Ou une tache blanche tirant sur le rouge
L’affection n’est pas d’un blanc uniforme, mais d’un ton composé, formé de deux teintes : blanche et rouge
13,20
Si le pontife observe qu'elle paraît plus basse que la peau et que le poil y est devenu blanc, le pontife déclarera l'homme impur: c'est une plaie de lèpre, qui s'est développée sur l'ulcère.
Son apparence est plus basse
Non pas qu’elle soit réellement plus profonde, mais sa blancheur lui confère une apparence plus basse et plus profonde, tout comme un lieu ensoleillé paraît plus profond que l’ombre qui l’environne
13,21
Si le pontife constate qu'elle ne renferme pas de poil blanc, qu'elle n'est pas plus basse que la peau et qu'elle est terne, il séquestrera l'homme durant sept jours.
13,22
Si alors elle s'est étendue sur la peau, le pontife le déclarera impur, c'est une plaie.
Elle est une affection
Cette tumeur ou cette tache
13,23
Mais la tache demeure-t-elle où elle était, sans accroissement, c'est la cicatrice de l'ulcère, et le pontife le déclarera pur.
À sa place [litt. : sous elle]
À sa place
La cicatrice (tsarèvèth) de l’ulcère
Comme le rend le Targoum Onqelos. Ce n’est que la marque de l’inflammation qui se reconnaît dans la chair. Le mot tsarèvèth signifie toujours une contraction de la peau lorsqu’elle s’est ridée sous l’effet de la chaleur, comme dans : « s’y brûleront (wenitsrevou) tous les visages » (Ye‘hezqèl 21, 3). En français médiéval : « retreire »
La cicatrice
En français médiéval : « retreiment »
13,24
Pareillement, s'il existe une brûlure à la peau d'une personne, et que cette brûlure, en se guérissant, forme une tache blanche-vermeille, ou blanche,
La guérison de la brûlure (mikhwa)
En français : « sainement ». Lorsque la brûlure se transforme en une tache d’un ton composé ou d’un blanc brillant. Les symptômes de la brûlure (mikhwa) et ceux de l’ulcère (che‘hin) sont les mêmes. Et pourquoi le texte opère-t-il une distinction entre les deux ? C’est pour nous dire qu’il ne peuvent se cumuler entre eux, de sorte que s’il se crée un ulcère de la moitié de la grosseur d’un pois et une brûlure de la moitié de la grosseur d’un pois, on ne considère pas ces deux moitiés comme concourant à la dimension d’un pois entier, [quantité minimum requise pour l’impureté] (‘Houlin 8a)
13,25
si le pontife, en l'examinant, constate que le poil, à l'endroit de la tache, est devenu blanc, et qu'elle paraît plus profonde que la peau, c'est une lèpre qui s'est développée sur la brûlure; le pontife le déclarera impur, c'est une plaie de lèpre.
13,26
Si le pontife observe que la tache n'a pas de poil blanc, qu'elle n'est pas plus basse que la peau et qu'elle est terne, il séquestrera l'homme durant sept jours,
13,27
puis il l'examinera le septième jour. Si elle s'est étendue sur la peau, le pontife le déclarera impur, c'est une plaie de lèpre.
13,28
Mais si la tache est restée stationnaire, sans s'étendre sur la peau, et est demeurée terne, ce n'est que la tumeur de la brûlure: le pontife le déclarera pur, car c'est la cicatrice de la brûlure.
13,29
Quand un homme ou une femme aura une plaie à la tête ou au menton,
Dans la tête ou dans la barbe
Le texte opère ici une distinction entre une affection qui se développe en un endroit pileux et une affection qui se développe en un endroit où il y a de la peau. Pour celle-ci, le symptôme d’impureté est constitué par du poil blanc, pour celle-là par du poil jaune
13,30
si le pontife observe que cette plaie paraît plus profonde que la peau et qu'il s'y trouve du poil jaune ténu, le pontife déclarera la personne impure: c'est une teigne, c'est la lèpre de la tête ou du menton.
Et il y a en elle du poil jaune
Le poil noir qui s’y trouvait précédemment a tourné au jaune
C’est une teigne (nèthèq)
Tel est le nom de l’affection qui se développe en un endroit pileux (Torath kohanim)
13,31
Mais si le pontife observe que cette plaie teigneuse ne paraît pas plus profonde que la peau, sans toutefois qu'il y ait du poil noir, il séquestrera la plaie teigneuse durant sept jours.
Et il n’y a pas en elle de poil noir
Si, en revanche, il y a du poil noir, il est en état de pureté et il n’y a pas lieu à enfermement. Du poil noir est en effet symptôme de pureté, comme il est écrit : « et que du poil noir y a poussé […], il est pur » (verset 37)
13,32
Et il visitera la plaie au septième jour: si la teigne n'a pas fait de progrès, si elle ne renferme pas de poil jaune, et que la teigne ne semble pas plus profonde que la peau,
Et voici que la teigne n’a pas progressé…
Si, en revanche, elle a progressé ou si du poil jaune a poussé à l’intérieur, il est impur
13,33
la personne se rasera, mais elle ne rasera point la partie teigneuse; et le pontife séquestrera cette plaie pour sept jours, une seconde fois.
Il se rasera
Le pourtour de la teigne
Et la teigne il ne rasera pas
Il laissera intacts les deux poils venant toucher le tour de la teigne afin que l’on puisse reconnaître si la teigne s’est étendue [sur la partie tondue], car si elle s’étend, elle passera sur les poils en direction de la partie tondue
13,34
Puis le pontife visitera la teigne au septième jour: si elle ne s'est pas étendue sur la peau et qu'elle ne paraisse pas plus profonde que celle-ci, le pontife déclarera pur l'individu, qui lavera ses vêtements et sera pur.
13,35
Mais si la teigne vient à s'étendre sur la peau après cette déclaration de pureté,
Après sa purification
Il n’est ici question que d’une « progression » après qu’il a été libéré [de son isolement]. D’où sait-on qu’il en est de même lorsque la teigne a progressé à la fin de la première et à la fin de la seconde semaines ? De ce qu’il est écrit : « progresser, progressera », [ce qui veut dire : dans tous les cas où elle s’étend]
13,36
le pontife constatera que la teigne s'est étendue sur la peau; il n'a pas à s'enquérir du poil jaune: la personne est impure.
13,37
Que si la teigne lui montre encore le même aspect, et qu'il y soit venu du poil noir, c'est la guérison de la teigne: elle est pure, le pontife la déclarera pure.
Et du poil noir
D’où sait-on qu’il en est de même du poil vert ou rouge, dès lors qu’il n’est pas jaune ? De ce qu’il est écrit : « et du poil ». Le mot « jaune » (tsahov) s’applique à tout objet en or (zahouv). En français médiéval : « orable »
Il est pur
Mais celui qui est impur et que le kohen déclarera en état de pureté n’est pas pur (Mo‘éd qatan 7b)
13,38
Si un homme ou une femme a la peau du corps parsemée de taches blanches,
Des taches
Des bigarrures
13,39
et que le pontife, examinant, constate sur leur peau des taches d'un blanc obscur, c'est un exanthème qui s'est développé sur la peau: Il est pur.
Des taches faibles
Dont la blancheur n’est pas vive mais obscure
Un vitiligo (bohaq)
Une sorte de blancheur qui apparaîtrait sur la peau d’un homme roux – en français : « rouge » – entre les bigarrures de sa rousseur est appelée bohaq. Comme un homme dont le corps est couvert de petites taches grosses comme des lentilles et dont la peau entre ces lentilles brille d’un blanc soutenu
13,40
Si la tête d'un homme se dégarnit de cheveux, celui-là n'est que chauve, il est pur.
Il est chauve
Il est pur de l’impureté engendrée par la teigne (nèthèq), en ce sens qu’il ne peut être traité d’après les symptômes présentés par les parties pileuses comme la tête et la barbe, mais d’après ceux qui s’observent sur la peau, à savoir une apparition de poil blanc, une poussée de « chair vive » (mi‘hya) ou une « progression » (pichyon)
13,41
Sa tète se dégarnit-elle du côté de sa face, il est demi-chauve, il est encore pur.
Et si depuis le coin de son visage
[La calvitie de] la partie tombante du crâne vers la face s’appelle gaba‘hath (« dégarnissement »), y compris [celle des] côtés de part et d’autre, et celle du crâne vers l’arrière s’appelle qara‘hath (« calvitie »)
13,42
Mais s'Il survient, sur le derrière ou le devant de cette tête chauve, une plaie blanche-vermeille, c'est une lèpre qui se développe sur la calvitie postérieure ou antérieure.
Une affection blanche tirant sur le rouge
D’un ton mélangé. D’où sait-on qu’il en est de même quand l’affection se présente sous d’autres teintes ? De ce qu’il est écrit : « comme l’apparence de la tsara‘ath de la peau de la chair » (verset 43)
13,43
Si le pontife, en l'inspectant, observe que la tumeur de la plaie, sur le derrière ou le devant de la tête, est blanche-vermeille, comme l'aspect de la lèpre sur la peau du corps,
Comme l’apparence de la lèpre (tsara‘ath) de la peau de la chair
Comme la couleur de la tsara‘ath dont il est question à propos d’une affection qui se développe sur la peau du corps : « Un homme, lorsqu’il y aura dans la peau de sa chair… » (13, 2). Et que dit-on à ce sujet dans le verset ? Qu’il est déclaré impur quand l’affection présente quatre aspects différents de teinte blanche et qu’il doit en conséquence observer un isolement de deux semaines. Il en va différemment pour une tsara‘ath provenant d’un ulcère ou d’une brûlure, où l’isolement n’est que d’une semaine, ainsi que pour une teigne sur une partie chevelue puisque ceux-ci ne rendent pas impur par les quatre teintes de blanc
13,44
c'est un individu lépreux, il est impur: le pontife doit le déclarer impur, sa tête est le siège de la plaie.
Dans sa tête est son affection
Il n’est ici question que de la tsara‘ath émanant d’une teigne (nèthèq). D’où sait-on que les règles qui vont suivre s’appliquent à tous les cas d’affections « lépreuses » ? De ce qu’il est écrit : « déclaré impur, le kohen le déclarera impur », pour inclure tous les cas. Et pour tous les cas il est spécifié : « ses vêtements seront déchirés… » (verset 45)
13,45
Or, le lépreux chez qui l'affection est constatée, doit avoir les vêtements déchirés, la tête découverte, s'envelopper jusqu'à la moustache et crier: impur! Impur!
Déchirés
Lacérés
Echevelée
Il laissera pousser ses cheveux en désordre
Et il se couvrira le dessus de la lèvre
Comme une personne en deuil
Le dessus de la lèvre
La moustache. En français médiéval : « gernon »
Et il appellera : Impur ! Impur !
Il proclamera qu’il est impur et l’on s’en écartera (Mo‘éd qatan 5a)
13,46
Tant qu'il gardera cette plaie, il sera impur, parce qu'elle est impure; il demeurera Isolé, sa résidence sera hors du camp.
Solitaire il demeurera
Les autres personnes impures ne doivent pas résider avec lui. Nos maîtres ont enseigné : Quelle différence sépare-t-elle le tsarou‘a des autres personnes atteintes par une impureté pour qu’il lui faille demeurer dans l’isolement ? C’est parce qu’il a « séparé » par la médisance le mari de sa femme, et l’homme de son prochain. Aussi devra-t-il être « séparé » lui aussi (‘Arkhin 16b)
Hors du camp
Hors des trois camps (Pessa‘him 67a)
13,47
Si une altération lépreuse a lieu dans une étoffe, étoffe de laine ou étoffe de lin,
13,48
ou seulement dans la chaîne ou dans la trame du lin ou de la laine, ou dans une peau, ou dans quelque ouvrage en peau;
Du lin et de la laine [littéralement : pour le lin ou pour la laine]
De lin ou de laine
Ou dans une peau
Il s’agit d’une peau qui n’a pas été travaillée
Ou dans tout ouvrage en peau
Il s’agit d’une peau qui a été travaillée
13,49
si la partie attaquée est d'un vert ou d'un rouge foncé, dans l'étoffe ou dans la peau, dans la chaîne ou dans la trame, ou dans l'objet quelconque fait de peau, c'est une plaie de lèpre, et elle sera montrée au pontife.
Verdâtre
Le plus vert des verts
Rougeâtre
Le plus rouge des rouges
13,50
Le pontife examinera la plaie et la fera enfermer durant sept jours.
13,51
S'il constate, en visitant la plaie au septième jour, qu'elle a grandi dans l'étoffe, ou dans la chaîne ou la trame, ou dans la peau, à quelque ouvrage que cette peau ait été employée, c'est une lèpre corrosive que cette plaie: elle est impure.
Une lèpre corrosive (tsara‘ath maméreth)
Même connotation que dans : « une épine qui pique (mamir) » (Ye‘hezqèl 38, 24), En français : « pointant ». Selon le Midrach, cela signifie : « Mets-lui sur le vêtement la malédiction (meéra – V. Devarim 28, 20) pour que tu ne puisses plus en jouir ! 
13,52
On brûlera l'étoffe, ou la chaîne ou la trame, soit de laine soit de lin, ou l'objet quelconque fait de peau, qui est atteint de cette plaie; car c'est une lèpre corrosive, elle doit être consumée par le feu.
De laine ou de lin
Soit de laine soit de lin – tel est le sens littéral. Quant à l’interprétation midrachique, elle est la suivante : J’aurais pu penser qu’il fallût apporter des flocons de laine ou des tiges de lin et les brûler avec le vêtement. Aussi est-il écrit : « [litt. : car une lèpre corrosive est-elle, dans le feu elle sera brûlée », ce qui veut dire : il ne faut pas brûler autre chose avec. Si telle est l’interprétation à donner à ce verset, que signifient les mots : « de laine ou de lin » ? C’est pour exclure les lisières (imariyoth) qui sont d’une espèce différente. Le mot imariyoth signifie « bordure », tout comme imara (Ta‘anith 11b)
13,53
Mais si le pontife observe que la plaie n'a pas grandi dans l'étoffe, dans la chaîne ou la trame, ou dans l'objet fait de peau,
13,54
il ordonnera qu'on lave la partie altérée; puis il la fera de nouveau enfermer pour sept jours.
Ce dans quoi est l’affection
J’aurais pu penser qu’il fallût laver uniquement l’endroit même de l’affection. Aussi est-il écrit : « ce dans quoi est l’affection ». J’aurais pu penser que le vêtement entier exigeât d’être lavé. Aussi est-il écrit : « l’affection ». Comment procéder ? On lavera avec l’affection une partie du vêtement [qui l’entoure]
13,55
Si le pontife observe que cette plaie, après avoir été lavée, n'a pas changé d'aspect et qu'elle ne s'est pas agrandie, elle est impure, tu la consumeras par le feu: il y a érosion sur l'envers ou sur l'endroit de l'étoffe.
Après que l’affection a été lavée
Infinitif passif [: Le lavage étant terminé]
L’affection n’a pas tourné son aspect
Sa teinte ne s’est pas affaiblie
Et que l’affection n’a pas progressé
Nous comprenons qu’il est impur si la teinte ne s’est pas altérée et si l’affection ne s’est pas étendue. Il va sans dire qu’il en est de même si elle ne s’est pas altérée mais s’est étendue. Je n’aurais su, en revanche, ce qu’il en est si elle s’est altérée sans toutefois s’étendre. Aussi est-il écrit : « il fera enfermer l’affection » (verset 50), dans tous les cas. Telle est l’opinion de Rabi Yehouda. Quant aux autres Sages, ils enseignent… ce qui est indiqué dans Torath kohanim. Si j’y fais allusion ici, [au verset 55], c’est pour rétablir [le verset 50] dans son contexte
C’est une érosion (pe‘hèthèth)
Un creux, comme dans : « dans l’un des fossés (pe‘hathim) » (II Chemouel 17, 9). C’est-à-dire qu’elle est enfoncée, que c’est une affection dont les aspects semblent plus profonds
Dans sa calvitie (qara‘hath) ou dans son dégarnissement (gaba‘hath)
Sur son arrière ou sur son endroit, comme le rend le Targoum Onqelos
Calvitie
Des vêtements effilochés. Le Midrach avait besoin de ces deux mots pour effectuer un raisonnement faisant appel à deux textes qui contiennent le même mot (guezéra chawa) : D’où sait-on que lorsque l’affection s’étend sur toute la surface du vêtement, celui-ci est pur ? Il est écrit « calvitie et dégarnissement » à propos de l’homme, et il est écrit « calvitie et dégarnissement » à propos des vêtements. De même que l’homme est en état de pureté lorsque l’affection recouvre le corps en entier (verset 13), de même un vêtement est-il pur dans un pareil cas. D’où l’emploi par le texte des mots « calvitie » et « dégarnissement ». Quant à l’explication et à la traduction de ces deux mots, voici le sens à leur donner : Le mot « calvitie » signifie : « vieux », et le mot « dégarnissement » signifie : « neufs », comme s’il était écrit : « à sa fin ou à son début ». Le mot « calvitie » désigne les parties postérieures, et le mot « dégarnissement » les parties antérieures, comme il est écrit : « Et si sa tête se dégarnit… » (verset 41). On trouve cette explication dans Torath kohanim
13,56
Mais le pontife observe-t-il que la plaie a pâli après avoir été lavée, il déchirera cette partie de l'étoffe ou de la peau, ou de la chaîne ou de la trame;
Il la déchirera
Il arrachera la partie affectée du vêtement et la brûlera
13,57
et si la plaie reparaît dans l'étoffe, dans la chaîne ou dans la trame, ou dans l'objet fait de peau, c'est une recrudescence: tu dois le brûler, cet objet où gît la plaie.
C’est un fleurissement
Une chose qui recommence à pousser
Dans le feu vous le brûlerez
Le vêtement entier
13,58
Pour l'étoffe, la chaîne ou la trame, ou l'objet fait de peau, que tu auras lavé et d'où la plaie aura disparu, il sera lavé une seconde fois et sera pur.
Et dont l’affection s’est retirée
Si l’affection a complètement disparu après qu’on les a lavés dès le début en exécution des ordres du kohen (verset 59)
Il sera lavé une deuxième fois
Par immersion [dans le miqwè]. Toutes les fois que le texte emploie dans notre contexte le terme de « laver », le Targoum Onqelos le rend par « blanchiment » et par « lavage de propreté », sauf ici où il ne peut s’agir que d’une immersion, d’où l’emploi par le Targoum d’un mot – weyitstaba’ – auquel il a recours dès lors que la purification d’un vêtement doit s’opérer par immersion [dans un miqwè] (V. infra 15, 17)
13,59
Telle est la règle concernant l'altération lépreuse sur l'étoffe de laine ou de lin, ou sur la chaîne ou la trame, ou sur tout objet en peau, qu'il s'agira de déclarer purs ou impurs."