Malgré la très haute technologie de ces instruments, il est impossible de compter le nombre d’étoiles. Mais nous pouvons en faire une estimation. Les scientifiques estiment que la voie lactée compte environ 100 milliards d’étoiles, soit 10 à la puissance 11.

On entend souvent dire des phrases type : "Mais le Talmud, c’est dépassé !" ou "Les rabbins de la Guémara ne savaient pas grand-chose des sciences". On entend souvent des propos semblables, mais est-ce vrai ? Et si l’on jouait un petit match Talmud contre Science, qui va gagner ?

Par exemple, considérons un problème encore non résolu tel que le compte du nombre des étoiles dans le ciel.

Hachem promet à Avraham Avinou que sa descendance sera aussi nombreuse que le nombre d’étoiles dans le ciel. Mais à cette époque, où il n’existait pas de télescopes, on pouvait voir à l’œil nu seulement un petit nombre d’étoiles, ce qui rend cette Brakha peu spectaculaire.

Aussi nombreuses que les étoiles du ciel

À l’œil nu, on ne peut voir que 5000 étoiles environ. Et, parce que la Terre elle-même se met en travers du chemin, on ne peut voir qu’environ la moitié. Et avec les lumières dans les rues, cela rend encore plus difficile de voir les étoiles. Quand je faisais mon doctorat au MIT de Boston, mon camarade, qui était passionné d’astronomie, m’avait raconté qu’il possédait un puissant télescope dans une hutte à la montagne située dans un endroit sans éclairages et qu’il regardait le ciel la nuit pour observer un maximum d'étoiles.

En fait, le premier télescope apparaît en 1608 en Hollande.

En 1609, l’Italien Galileo Galilei conçut et construisit des télescopes avec un pouvoir grossissant de plus en plus fort. Depuis, Kepler et beaucoup d’autres ont perfectionné cet outil. C’est à partir de là que l’on a commencé à compter le nombre d’étoiles. C’est une longue histoire, mais voyons ensemble quelques moments importants.

En 1801, Jérôme Lalande publie l’Histoire céleste française qui contient, entre autres, un vaste catalogue d’étoiles par des observations faites à partir de l’Observatoire de Paris et il décrit donc principalement des étoiles nordiques. Ce catalogue contenait les positions et les magnitudes de 47.390 étoiles. La précision de ce catalogue l’a maintenu dans l’usage courant comme référence par les observatoires du monde entier tout au long du 19ème siècle.

Ensuite, les Allemands Adalbert Krüger et Eduard Schönfeld entre 1852 et 1859 comptent 320.000 étoiles. Entre 1891 et 1950, le Catalogue Astrographique, qui faisait partie du programme international Carte du Ciel, compte plus de 4,6 millions d’étoiles.

En 1990, le Hubble Space Telescope est lancé. Il va compter quelque 10,000 galaxies et va nous montrer des images spectaculaires comme celle-ci.

https://www.space.com/hubble-billions-of-stars-photographs.html

Le satellite Gaia, lancé en décembre 2013, a fourni un catalogue d’étoiles comprenant des mesures de haute précision de près de 1,7 milliard d’étoiles et révélant des détails inédits de notre galaxie.

Finalement, en décembre 2021, le télescope spatial James Webb a été lancé à bord d’une fusée Ariane 5.

D’hypothèse en hypothèse…

Les étoiles rouges, blanches et bleues émettent différentes quantités de lumière. En mesurant cette lumière, et en particulier sa couleur et sa luminosité, les astronomes ont pu estimer le nombre d’étoiles que notre galaxie contient. Malgré la très haute technologie de ces instruments, il est impossible de compter le nombre d’étoiles. Mais nous pouvons en faire une estimation.

Les scientifiques estiment que la voie lactée compte environ 100 milliards d’étoiles, soit 10 à la puissance 11, c’est-à-dire un 1 suivi de 11 zéros : 100.000.000.000. 

Posons une première hypothèse : toutes les galaxies contiennent aussi le même nombre d’étoiles de notre galaxie, soit 100 milliards. Il s’agit d’une hypothèse grossière, mais il est impossible de compter les étoiles de toutes les galaxies. Pire encore, nous ne savons pas combien de galaxies existent dans l’univers ; les scientifiques font donc une seconde hypothèse selon laquelle l’ordre de grandeur est de 2 trillions, soit 2 suivis de 12 zéros.

Malgré toutes les images recueillies, les scientifiques ne peuvent qu’estimer par extrapolation le nombre d’étoiles, qu’ils estiment aujourd’hui entre 10 à la puissance 18 et 10 à la puissance 24. En fait, j’ai vu que le scientifique Chaim Presby du Bell Labs avait demandé à Bob Wilson, prix Nobel et codécouvreur du Big Bang : "Combien d’étoiles y-a-t-il dans le ciel ?" Et Dr. Wilson de répondre d’un ton assuré : "Tous savent que c’est 10 à la puissance 18 !"

Et cela après 400 ans de recherche et de perfectionnement des télescopes et des satellites, des milliers de scientifiques et de fabricants impliqués, et des milliards de dollars investis ! C’est donc le point de vue de la science. 

À mille années de là

Le Talmud, aussi appelé Guémara, fut complété vers l’an 500, plus de mille ans avant le premier télescope, qui apparaît en 1608. Le Talmud recueille les discussions des rabbins de l’époque sur de très nombreux sujets. Dans le traité Brakhot 32b, on lit un texte très énigmatique :

"Le Saint béni soit-Il dit à Israël : Ma fille, J’ai créé 12 constellations au firmament, et pour chaque constellation, J’ai créé 30 armées, et pour chaque armée, J’ai créé 30 légions [Liguyon], et pour chaque légion, J’ai créé 30 chefs de division d’infanterie [Rahaton], et pour chaque chef de division d’infanterie, J’ai créé 30 chefs de camp militaire [Karton], et pour chaque chef de camp militaire, J’ai créé 30 chefs de fort [Gastera], et sur chaque chef de fort, J’ai accroché 365.000 étoiles correspondant aux jours de l’année solaire. Et Je les ai tous créés seulement pour vous ; et vous avez dit : D.ieu m’a abandonnée et D.ieu m’a oubliée ?" 

Et c’est Hachem Lui-même qui nous donne cette explication !

Faisons un petit calcul du nombre total d’étoiles dans le ciel basé sur cette Guémara : 12 x 30 x 30 x 30 x 30 x 30 x 365 x 1,000 x 10,000 = 1064300000000000000, soit environ 10 à la puissance 18 !

N’est-ce pas incroyable ? Un texte qui enseigne que D.ieu Lui-même nous livre le compte des étoiles, un nombre énorme, à une époque où l’on ne pouvait voir au maximum que quelques milliers d’étoiles ! Rappelons que la Guémara fut complétée vers l’année 500 de notre ère. Et pourtant, ce chiffre est dans la norme des estimations après 400 ans de recherche.

Difficile à présent d’affirmer que les rabbins de l’époque de la Guémara ne savaient rien de la science…

Est-ce suffisant pour que nous acceptions l’origine divine de nos textes ?