Dans la situation tendue qui règne au Moyen-Orient, la Russie joue un rôle central. Heureusement pour Israël, les bombardements russes au-delà de la frontière avec la Syrie sont effectués en coopération étroite avec les deux gouvernements.

La Russie d’aujourd’hui a peut-être conclu des alliances avec l’Iran et la Syrie, mais elle conserve également des liens amicaux avec Israël. C’est la politique officielle du Président russe, Vladimir Poutine, qui entretient également d’excellentes relations avec les Juifs de son pays. Un grand nombre de ses conseillers sont juifs, il choisit comme partenaires commerciaux des oligarques juifs, il est très proche du grand-rabbin de Russie, le Rav Berel Lazare, et il lutte vaillamment contre l’antisémitisme en Russie, pour le bien des Juifs.

En réalité, peu de gens sont au courant que l’actuel dirigeant russe a des sentiments positifs pour les Juifs. On peut en trouver la source dans une expérience de son enfance. Une traduction d’un discours de Poutine dans le cadre d’un congrès d’une association juive en Russie a récemment fait son apparition sur internet.


Discours de Poutine

« Je vais vous raconter une petite histoire, qui s’est déroulée à Saint-Pétersbourg il y a environ 50 ans. Un jeune enfant, non juif, grandit dans une famille très pauvre. À cette époque, la plupart des gens habitaient dans des appartements collectifs, divisés en chambres : dans chaque chambre vivait une famille à part, et seule la cuisine et les salles de bain étaient en commun.

L’enfant de notre histoire avait des parents pauvres qui étaient à peine à la maison, accablés par le poids de la subsistance. Il eut de la chance : la famille voisine habitant dans la chambre attenante du même appartement remarqua qu’il restait constamment seul à la maison, et ils commencèrent à l’inviter. Le père de famille était enseignant, et il l’aidait dans ses devoirs, ils étaient en quelque sorte ses "babysitters". C’était un jeune enfant. La famille juive l’invitait également aux repas de Chabbath du vendredi soir. Cet enfant se souvient qu'ils avaient l’habitude de lire des passages à voix haute dans un livre ancien à l’issue du repas.

Il fut très impressionné par les membres de cette famille, qui ne se disputaient jamais. On pouvait discerner le respect entre le mari et sa femme, c’était une belle famille, un modèle dont on peut s’inspirer.

De nombreuses années plus tard, cet enfant grandit et devint maire adjoint de Saint-Pétersbourg. Un jour, il y a 19 ans, il y eut un problème concernant l’ouverture d’une école juive dans la ville. Le maire adjoint apprit que la municipalité n’autorisait pas l’ouverture de l’école juive.

Il s’adressa au vice-ministre de l’Éducation et lui demanda de quel droit il s’opposait à l’ouverture de l’école juive. Le vice-ministre répondit : "Car je suis juif". Il ne voulait pas qu’on dise qu’il avait donné l’autorisation d’ouvrir cette école en sa qualité de juif. "J’ai pensé qu’il valait mieux maintenir le statu quo : il n’y a pas d’école juive, laissons la situation telle quelle, c’est mieux pour tout le monde".

Le jeune homme, qui était adjoint au maire de Saint-Pétersbourg, prit les documents et signa lui-même. Bien que personne ne lui eût donné l’autorisation de signer, car ce n’était pas dans ses prérogatives, il apposa néanmoins sa signature sur ces documents. C’est ainsi que la première école juive vit le jour à Saint-Pétersbourg. Cet enfant, c’est moi, Vladimir Vladimirovitch Poutine. »


Ce n'est pas tout

Poutine est un sioniste déclaré, qui a déjà effectué plusieurs voyages en Israël. Il a quatre conseillers juifs, et traite la plupart de ses affaires importantes avec de riches oligarques juifs, et il essaie même de faire passer une loi visant à interdire la négation de la Shoah.

Il rencontre une fois par mois le conseil des institutions juives et sionistes de Saint-Pétersbourg, privilège que les Américains n’ont pas. De plus, il aide beaucoup les Juifs russes dans leur combat contre l’antisémitisme. En réalité, il n’y a pas de Président qui se soit prononcé aussi fermement contre l’antisémitisme que Poutine.

Autre histoire intéressante sur une rencontre entre Poutine et Sharon lorsque ce dernier était Premier ministre en exercice : la rencontre entre les deux hommes dura plus longtemps que prévu. Toutes les quelques minutes, un employé de l’équipe de Poutine entrait dans la pièce et lui présentait un morceau de papier, et en réponse, Poutine lui glissait quelques mots à l’oreille. Cette scène se reproduisit à plusieurs reprises. À un moment donné, Sharon l’interrogea : « Chez nous, si des gens entrent autant de fois dans la pièce au milieu d’une rencontre politique, c’est le signe qu’il s’est passé quelque chose d’important et qu’il faut s’en occuper. S’est-il passé quelque chose ? Souhaitez-vous que nous mettions fin à notre entrevue ? »

Et Poutine de répondre : « Il ne s’est rien passé : mes conseillers m’ont juste glissé que la rencontre durait longtemps et que l’heure du repas de midi était arrivée. Je leur ai expliqué que vous ne mangeriez que de la nourriture Cachère, et je leur ai donné des instructions pour obtenir une telle nourriture. Comme ils savaient que cela me tenait à cœur, ils m’ont tenu au courant à chaque étape. Après une entrevue aussi longue, je suis persuadé que vous avez faim. Dans quelques minutes, on vous servira ici un repas Cachère… »

Vous connaissez l’expression : « Un bienfait n’est jamais perdu » ? Il semble que dans notre cas, la Providence a arrangé les choses de manière prodigieuse et il est impossible de ne pas s’en émerveiller.