C’est l’histoire d’un Talmid ‘Hakham (érudit) qui voyageait dans un bateau. Dans ce même bateau, voyageaient également de riches commerçants qui transportaient avec eux des marchandises. Chaque commerçant se vantait de sa marchandise devant l’autre. Il n’y avait que ce juif intelligent qui était assis avec ses livres et qui étudiait. Les commerçants questionnèrent le juif : « Est-ce que tu transportes aussi de la marchandise avec toi ? » Le sage homme répondit : « Oui, mais ma marchandise est plus chère que toutes vos marchandises. »

De l’or ou des diamants ?

Les commerçants entendirent cela et commencèrent à essayer de deviner quelle était cette précieuse marchandise que le juif transportait avec lui. « De la soie chère ? », « De magnifiques bijoux en or ? », « Des diamants et des pierres précieuses ? »

De par leur curiosité, ils commencèrent à chercher la marchandise. Ils demandèrent au capitaine où se trouvait la marchandise du juif. Celui-ci leur dit : « Ce juif-là ? Il n’a amené aucune marchandise avec lui. »

Les commerçants vérifièrent dans sa chambre, et ils virent que là-bas non plus il n’y avait pas la moindre trace de marchandise. Ils cherchèrent et vérifièrent, mais ne trouvèrent rien.Pourquoi discuter ?

Les commerçants narguèrent le juif : « Tu n’es pas un commerçant, mais un simple pauvre qui n’a pas un centime ». Mais le sage homme se tut et ne leur répondit pas un mot.

Les bandits sont arrivés

Le bateau continua sa route, lorsque soudain des pirates attaquèrent le bateau et prirent toutes les marchandises qui s’y trouvaient. Les riches commerçants restèrent sans argent et sans bien, uniquement avec les vêtements qu’ils portaient.

Le sage leur dit : « Maintenant, vous verrez que ma marchandise est plus chère que la vôtre ».

Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre sèche, le sage entra au Beth Hamidrach (maison d’étude) et commença à parler de Divré Torah (paroles de Torah) avec ceux qui étaient présents. Ces derniers virent immédiatement que l’invité était un grand sage.

Le discours

Ils se dépêchèrent de faire venir tous les Talmidé ‘Hakhamim, et l’invité fit un magnifique discours devant eux. Ils préparèrent immédiatement un grand repas en son honneur et lui firent beaucoup d’honneur.

Le sage dit à ses hôtes : « S’il vous plait, occupez-vous également des commerçants venus avec moi dans le bateau et dont les bandits ont volé toute la marchandise et ont laissé sans rien ». Les juifs lui obéirent, préparèrent une auberge aux commerçants et leur donnèrent de l’argent pour qu’ils puissent acheter à manger et rentrer chez eux. Les commerçants étaient plein de reconnaissance envers le sage, et vinrent lui demander pardon de l’avoir nargué dans le bateau. Il leur dit : « Ne vous ai-je pas dit que ma marchandise est plus chère que la vôtre ; votre marchandise peut disparaitre de vos mains, alors que ma marchandise existe pour toujours ».

Et sur cela, le roi David a dit : « Plus précieux est pour moi l’enseignement de ta bouche que des monceaux de pièces d’or et d’argent. »

L’héritage reste après tout

L’héritage juif est une partie de notre génétique. La morale que le judaïsme a conférée au monde est le livre des droits de l’humanité. Il n’y a que Celui qui a créé le monde qui peut épargner toutes Ses créatures.

La demande de respecter chaque créature, l’interdit de corruption, l’interdit de convoitise, l’ordre divin de respecter son langage, la sainteté de la vie, la Mitsva d’ « aimer son prochain comme soi-même » - sont des choses que personne n’aurait pu formuler en-dehors du Créateur du monde.

Et qu’en est-il des guerres internes ?

Quelle est la mission de la Torah ? Surmonter les impulsions négatives et destructrices, et choisir le bien. Faire le bien par choix est l’expression la plus haute du bien. Et nous sommes élus pour la mission de la Torah. Nous pouvons échouer, mais aussi réussir. Nous pouvons détruire, mais aussi construire. Nous pouvons choisir de faire le pire du pire, mais aussi choisir un bien qui ne peut pas se mesurer.

Parfait comme un ange

Les anges sont parfaits : ils n’ont pas de Yetser Hara. Ils n’ont pas de libre arbitre. Ils n’échouent pas. Ils ne peuvent pas choisir le bien - car ils sont de toute façon biens !

Les anges voulaient que la Torah reste dans le ciel. Que leur a répondu Moché ? « Dans la Torah il est écrit "Respecte ton père et ta mère" - avez-vous un père et une mère ? Dans la Torah il est écrit "Tu ne tueras pas" - pouvez-vous tuer un ange ? C’est sûr que non ! Dans la Torah on parle de la sortie d’Egypte, étiez-vous là-bas ? Non !! » De là on apprend que la Torah nous appartient à nous, êtres humains, spécifiquement de par les guerres internes ! La Torah est spécialement adaptée à nous.

Notre mission est de choisir le bien. C’est ainsi que l’on sert D.ieu. Il nous est promis que pour toute chose pour laquelle le choix est difficile et l’épreuve est difficile, le salaire est d’autant plus grand...