Il existe une différence essentielle entre la vision des hommes sur le monde et celle des femmes. Tandis que les hommes vivent dans un environnement d’intelligence et de réflexion et que leur conception est basée sur le calcul, les femmes évoluent dans un univers de sentiments gérés par l’imagination. Ces vagues émotionnelles transportent la femme et l’amènent à un niveau élevé d’Emouna, de foi, celle-ci appartenant à un monde sans calcul. Le monde du calcul peut amener le malheur, tandis que celui de la Emouna amène l’espoir et l’avenir.

L’homme ensemence des plants dans la terre par des actions qui semblent manquer de logique. « Que fais-tu ? », lui demande-t-on, « les semences vont être détruites par ta faute ! » Mais, avec la force que lui procure sa confiance en Hachem, il va semer et il sait que, bien que pour le moment, tout va effectivement s’abîmer, les jours de pluie vont arriver et les plants, alors, germeront et pousseront.

« Ta confiance durant les nuits », a dit David Hamélèkh (Psaumes 92, 3), la force de la foi s’exerce précisément pendant la nuit, au moment où règne l’obscurité. Le croyant est fermement convaincu que dans un court instant, le jour se lèvera et que la lumière de la délivrance percera et brillera.

Le Maharal écrit (Commentaire sur la Torah) qu’une femme est, par nature, plus proche du Saint, Béni soit-Il, et pour cette raison, n’a pas besoin de peiner dans l’étude de la Torah et de briser ses instincts, comme nos Sages l’ont dit (Talmud Traité Brakhot 17a) : « La promesse que le Saint, Béni soit-Il, a faite aux femmes est plus grande que celle faite aux hommes ».

Ainsi, depuis toujours les femmes se sont distinguées par leur sagesse : elles n’ont pas participé à la faute du Veau d’Or et même à celle des Explorateurs.

La force de la croyance a donc été remise entre tes mains, et cette force, tu as la possibilité de la transmettre à ton foyer !

C’est par le pouvoir de cette proximité avec D.ieu, par cette espérance et cette confiance, que tu mériteras de construire ton foyer avec sagesse. Plus d’une fois, la vie nous confronte à des épreuves de toutes sortes, des soucis de maladie, D.ieu nous en préserve, il faut savoir que notre réaction déterminera l’ambiance dans le foyer. Dans ces moments-là, le découragement se fraye un chemin obscur et ne laisse que grisaille et désespoir !

Le mari et les enfants sont nerveux et tristes, et chaque nouvelle difficulté leur paraît être une montagne infranchissable. C’est ici qu’entre en scène l’élément-clé du foyer qui va mobiliser toutes ses forces intrinsèques. Tu es celle qui doit encourager, répandre l’espoir, essayer sans relâche de remonter le moral et croire à l’imminence de la délivrance et à un jour nouveau. Tu es celle qui peut aider tous les autres à traverser les difficultés avec foi et espérance dans un avenir meilleur.