Cette semaine, nous allons parler des pensées de nos enfants.

Les pensées sont influencées par plusieurs éléments, notamment les expériences du passé, les situations du présent et les inquiétudes concernant l'avenir. Dans le contexte de la guerre en Israël, de nombreux enfants ont été influencés de telle sorte que leurs pensées se concentrent sur la guerre.

Afin de pouvoir aider nos enfants, commençons par essayer de comprendre ce qu'est une pensée. Une pensée est un événement mental passager.

Remarquons deux choses importantes dans cette définition : la pensée est dans notre tête, pas dans la réalité. Et une pensée passe et ne reste pas éternellement.

Les enfants (et les adultes aussi) attachent parfois une grande importance aux pensées ; ils sentent qu'elles peuvent vraiment devenir une réalité et qu'elles seront définitives.

Voici donc quelques façons d’apaiser les pensées négatives de nos enfants :

1. Expliquez aux enfants ce que sont les pensées. D’après ce que j’ai détaillé plus haut, une pensée est dans notre tête et n’existe pas dans la réalité. Une pensée passe et ne reste pas définitivement. Bien sûr, vous ne devriez pas dire à votre enfant : "c'est seulement dans ta tête... ce n'est pas réel".  Cela lui donnerait le sentiment qu'il est seul avec sa peur.

Par exemple, vous pouvez dire quelque chose comme : "les pensées sont comme des bulles dans un verre de Coca. Lorsque on verse du Coca dans un verre, les bulles montent, éclatent et disparaissent. C’est exactement ce qui arrive à nos pensées dans notre tête. Une pensée vient à l’esprit et disparaît."

2. Apprenez-leur à ne pas se battre avec la pensée.

Parfois, les enfants voudront combattre cette pensée et essaieront de toutes leurs forces de ne pas y penser. Ce qui aura malheureusement l’effet inverse ! La pensée reviendra encore et encore au fur et à mesure que l'enfant essaiera de la combattre.

Faisons un petit exercice. Ne pensez pas à un éléphant rose !!!! Qui a pensé à un éléphant rose ? Tout le monde évidemment ! Il n’est pas possible de demander à notre esprit de ne pas penser à quelque chose, car en réalité, à ce moment-là, nous y pensons.

Et donc, si votre enfant partage avec vous une pensée effrayante, au lieu de lui dire "N'y pense pas", essayez d'exprimer verbalement ce que l'enfant ressent émotionnellement, par exemple : "tu penses que des voleurs peuvent entrer dans la maison, tu as probablement peur."

3. Regardez la pensée effrayante de l'extérieur.

Tant que l’enfant sent que ses pensées peuvent l’affecter, il aura peur à cause de cela.

L'une des façons de faire ressortir la pensée et de réduire la peur qu'elle entraîne chez l'enfant est de la lui faire exprimer de manière créative ; nous pouvons demander à notre enfant de dessiner la pensée, de chanter la pensée, de dire la pensée plusieurs fois avec une voix drôle, de faire un jeu avec des poupées en rapport avec la pensée.

Quelle que soit la façon dont la pensée est extériorisée, l'enfant, avec votre aide, pourra la regarder de l'extérieur, ça la rendra beaucoup moins effrayante.

N'oubliez pas que vous êtes le point d'ancrage de vos enfants dans cette guerre et dans leur vie en général alors continuez à être pour eux une figure d'attachement et de soutien.