Tous les [gens] passibles de karèt qui ont été flagellés sont dispensés de leur peine de karèt, comme il est dit (Dévarim 25,3) : « de peur que ton frère soit avili à tes yeux ». [Ceci enseigne que :] une fois qu’il a été flagellé, voici qu’il est comme ton frère, [ce sont les] paroles de Rabbi ‘Hananiya ben Gamliel.
Et Rabbi ‘Hananiya ben Gamliel a dit : si déjà celui qui commet une seule transgression [passible de la peine capitale ou de karèt], perd son âme à cause d’elle, [alors], celui qui accomplit une seule mitsva, à plus forte raison son âme devrait lui être rendue.
Rabbi Chimon dit : ceci est déduit de son endroit, car il est dit (Vayiqra 18,29) : « les âmes qui feront ainsi, seront retranchées… » ; et il est dit [également] (Vayiqra 18,5) : « [vous garderez Mes statuts et Mes lois] que l’homme fera et par lesquelles il vivra ». Cela signifie : quiconque « reste assis » et s’abstient de commettre une transgression on lui accorde une récompense comme celui qui accomplit une mitsva.
Rabbi Chimon le fils de Rabbi [Yehouda HaNassi] dit (Dévarim 12,23) : [la Torah] dit : « seulement sois ferme pour ne pas manger le sang, car le sang est la vie ». Si déjà, [dans le cas du] sang pour lequel l’homme éprouve une aversion naturelle, celui qui s’abstient d’en manger, reçoit une récompense, le vol et les unions interdites pour lesquels l’homme éprouve du désir et qu’il convoite, à plus forte raison celui qui s’en abstient gagnera-t-il du mérite pour lui-même, pour ses enfants et ses petits enfants jusqu’à la fin des générations.
