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Torah écrite (pentateuque) » Deutéronome (Devarim)

Chapitre 20

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20,1
"Quand tu t'avanceras contre tes ennemis pour leur livrer bataille, et que tu verras cavalerie et chariots de guerre, une armée supérieure à la tienne, n'en sois pas effrayé; car tu as avec toi l'Éternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte.
Quand tu sortiras pour la guerre

Le texte relatif au départ à la guerre fait immédiatement suite à celui qui le précède pour t’apprendre qu’un infirme n’a pas à partir à la guerre. Autre explication : Pour te montrer que si tu rends une justice équitable, tu seras assuré de la victoire en cas de guerre. C’est ce qu’a dit David : « J’ai agi en justice et en équité, afin que tu ne m’abandonnes pas à mes oppresseurs » (Tehilim 119, 121)

Sur tes ennemis

Considère-les comme des ennemis ! N’aie pas pitié d’eux, car ils n’auront pas pitié de toi

Cheval et char

Ils sont tous, à mes yeux, comme s’ils étaient un seul cheval. C’est ainsi qu’il est écrit : « Tu frapperas Midyan comme un seul homme » (Choftim 6, 16), ou bien : « Car est venu le cheval de Pharaon… » (Chemoth 15, 19)

Un peuple plus nombreux que toi

C’est à tes yeux qu’il est plus nombreux, mais il ne l’est pas aux miens

20,2
Or, quand vous serez sur le point de combattre, le pontife s'avancera et parlera au peuple.
Quand vous vous approcherez de la guerre

Sur le point de traverser la frontière de votre pays

S’avancera le pontife

Celui qui aura reçu l’onction à cette fin. C’est lui que l’on appelle : « l’oint pour la guerre » (Sota 42a)

Parlera au peuple

En « langue sacrée » (ibid.)

20,3
Il leur dira: "Ecoute, Israël! Vous allez, en ce moment, livrer bataille à vos ennemis; que votre courage ne mollisse point; soyez sans crainte, ne vous laissez ni déconcerter ni terrifier par eux.
Ecoute

Même si vous n’avez pas d’autre mérite que d’avoir récité le chema’ Yisrael, vous vous êtes rendus dignes de Son secours (Sota 42a)

Sur vos ennemis

Ce ne sont pas vos frères, et ils n’auront pas pitié de vous si vous tombez entre leurs mains. Ce n’est pas comme la guerre qui a opposé Yehouda à Israël, à propos de laquelle il est écrit : « Les hommes que l’on avait désignés par leurs noms se sont levés, ils se sont saisis des prisonniers, et ils ont vêtu avec leur butin ceux d’entre eux qui étaient nus. Ils les ont habillés, chaussés, nourris, leur ont donné à boire, les ont frottés d’huile, ont conduit leurs traînards sur des ânes et les ont amenés à Yeri‘ho, la ville des palmiers, chez leurs frères, et sont rentrés à Chomron » (II Divrei Hayamim 28, 15). Mais c’est contre vos ennemis que vous marchez : il faut donc que vous soyez implacables au combat

Que ne mollisse pas votre cœur

Ces quatre injonctions correspondent aux quatre sortes de comportements des rois des nations du monde : Ils joignent leurs boucliers pour les heurter les uns contre les autres, dans le but de produire un vacarme destiné à créer une panique chez leurs adversaires et à leur faire prendre la fuite. Ils font piaffer leurs chevaux et les incitent à hennir afin de faire résonner le vacarme produit par le mouvement de leurs sabots. Ils hurlent eux-mêmes à pleine voix. Ils sonnent de la trompette et d’autres instruments bruyants (Sota 42b)

Que ne mollisse pas votre cœur

A cause des hennissements des chevaux

Ne craignez pas

Le fracas des boucliers

Et ne vous précipitez pas

Au vacarme des trompettes

Et ne soyez pas épouvantés

Au son des hurlements

20,4
Car c'est l'Éternel, votre Dieu, qui marche avec vous, afin de combattre pour vous contre vos ennemis et de vous procurer la victoire."
Car Hachem

[Vos ennemis] viennent armés de la force des hommes, mais vous, vous venez armés de la force de Hachem (Sota 42b). Les Philistins sont venus armés de la force de Golyath, et qu’en est-il advenu ? Il est tombé et eux avec lui

Qui marche avec vous

C’est le camp de l’arche sainte

20,5
Ensuite les préposés parleront au peuple en ces termes: "Si quelqu'un a bâti une maison neuve et n'en a pas encore pris possession, qu'il parte et s'en retourne à sa maison; car il pourrait mourir dans la bataille, et un autre en prendrait possession.
Et qui ne l’a pas inaugurée

Qui n’y a pas habité. L’idée d’inauguration correspond à celle de commencement

Et qu’un autre homme ne l’inaugure

Ce qui serait une cause de tristesse

20,6
Si quelqu'un a planté une vigne et n'en a pas encore acquis la jouissance, qu'il parte et s'en retourne chez lui; car il pourrait mourir dans la bataille, et un autre acquerrait cette jouissance.
Et ne l’a pas rendu profane

En la rachetant la quatrième année. Car les fruits doivent être consommés à Jérusalem ou être rendus profanes [par rachat] contre de l’argent qui sera consommé à Jérusalem

20,7
Et si quelqu'un a promis mariage à une femme et ne l'a pas encore épousée, qu'il parte et s'en retourne chez lui; car il pourrait mourir dans la bataille, et un autre homme l'épouserait."
De peur qu’il ne meure dans la guerre

Qu’il retourne [chez lui] de peur qu’il ne meure. Car s’il n’écoute pas ce qu’a dit le kohen, il mérite de mourir

20,8
Les préposés adresseront de nouveau la parole au peuple, et diront: "S'il est un homme qui ait peur et dont le cœur soit lâche, qu'il se retire et retourne chez lui, pour que le cœur de ses frères ne défaille point comme le sien!"
Continueront les policiers

Pourquoi le texte parle-t-il de « continuation » ? Ils ajouteront cela à ce qu’a dit le kohen. Car le kohen proclame et se fait entendre depuis : « Ecoute Israël… » (verset 3) jusqu’à : « … pour vous sauver » (verset 4), il énonce également les trois versets (5, 6 et 7) commençant par : « Qui est l’homme… », le policier les faisant entendre. Tandis qu’ici c’est le policier qui énonce et qui fait entendre (Sota 43a)

Qui a peur et dont le cœur est mou

Rabi ‘Aqiva prend ce verset dans son sens littéral : C’est celui qui ne peut supporter les servitudes militaires ni voir une épée nue. Rabi Yossi haguelili a enseigné : C’est celui qui a peur des péchés inscrits à son passif. C’est pourquoi la Tora lui propose la possibilité d’attribuer sa défection à un retour dans une maison, dans un vignoble ou chez une femme, cela afin de dissimuler les causes de leur retour à ceux qui rentrent à cause de leurs péchés. Il ne faut pas que l’on puisse deviner qu’ils sont des pécheurs. Aussi celui qui le voit rentrer chez lui se dira-t-il : « Peut-être a-t-il construit une maison, ou a-t-il planté un vignoble, ou s’est-il fiancé ! » (Sota 44a)

20,9
Alors, les préposés ayant fini de parler au peuple, on placera des officiers de légions à la tête de l'armée.
Les dirigeants des armées

Chargés d’installer, à l’avant et à l’arrière, des sentinelles, armées de haches de fer, et habilitées à estropier tout candidat à la désertion (Sota 44a). Les sentinelles sont des hommes apostés aux extrémités du champ de bataille, chargés de relever ceux qui tombent et à leur prodiguer des encouragements : « Retournez au combat ! Ne prenez pas la fuite ! Car la fuite est le commencement de la défaite. 

20,10
Quand tu marcheras sur une ville pour l'attaquer, tu l'inviteras d'abord à la paix.
Quand tu approcheras d’une ville

Le texte parle ici d’une guerre facultative, ainsi qu’il sera explicité au verset 15 : « Ainsi feras-tu à toutes les villes qui sont très éloignées… 

20,11
Alors, si elle te répond dans le sens de la paix et t'ouvre ses portes, tout ce qu'elle renferme d'habitants te devront tribut et te serviront.
Tout le peuple qui s’y est trouvé

Même si tu y trouves des personnes appartenant aux sept peuples que je t’ai ordonné de détruire, tu as le droit de leur laisser la vie sauve (Sifri)

Pour un tribut

[A condition] qu’ils acceptent tribut et servage

20,12
Mais si elle ne compose pas avec toi et veut te faire la guerre, tu assiégeras cette ville.
Et si elle ne fait pas la paix avec toi

La Tora t’annonce que si elle ne fait pas la paix avec toi, elle finira par entrer en guerre avec toi si tu t’en retires et t’en vas

Tu l’assiégeras

Tu pourras même l’affamer, la faire souffrir de la soif et la faire mourir de maladies

20,13
Et l'Éternel, ton Dieu, la livrera en ton pouvoir, et tu feras périr tous ses habitants mâles par le tranchant de l'épée.
Hachem

Si tu te conformes à tout ce qui est stipulé dans le présent contexte, Hachem finira par la livrer en ta main

20,14
II n'y aura que les femmes, les enfants, le bétail, et tout ce qui se trouvera dans la ville en fait de butin, que tu pourras capturer; et tu profiteras de la dépouille de tes ennemis, que l'Éternel, ton Dieu, t'aura livrée.
Et les jeunes enfants

Y compris les jeunes enfants mâles. Comment comprendre alors : « … tu frapperas tous ses mâles à la pointe de l’épée » (verset 13) ? Il s’agit là des adultes

20,15
Ainsi procéderas-tu pour toutes les villes situées très loin de chez toi, qui ne font point partie des villes de ces nations;
20,16
mais dans les villes de ces peuples que l'Éternel, ton Dieu, te donne comme héritage, tu ne laisseras pas subsister une âme.
20,17
Car tu dois les vouer à l'extermination, le Héthéen et l'Amorréen, le Cananéen et le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen, comme te l'a commandé l'Éternel, ton Dieu,
Comme t’a ordonné

Y compris le Guirgachi

20,18
afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations commises par eux en l'honneur de leurs dieux, et à devenir coupables envers l'Éternel, votre Dieu.
Afin qu’ils ne vous enseignent pas

Si en revanche ils se repentent et se convertissent, tu es autorisé à les accueillir

20,19
Si tu es arrêté longtemps au siège d'une ville que tu attaques pour t'en rendre maître, tu ne dois cependant pas en détruire les arbres en portant sur eux la cognée: ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre. Oui, l'arbre du champ c'est l'homme même, tu l'épargneras dans les travaux du siège.
Des jours

[Au moins] deux

Nombreux

[Au moins] trois. D’où l’on a appris que l’on ne doit pas entreprendre le siège des villes des païens moins de trois jours avant chabath (Chabath 19a). Et cela nous apprend que les ouvertures de paix doivent durer deux ou trois jours. C’est ainsi qu’il est écrit : « David demeura deux jours à Tsiglag » (II Chemouel 1, 1). Le texte parle ici d’une guerre facultative (Sifri)

Car (ki) l’homme est-il un arbre du champ

Le mot ki s’entend ici dans le sens d’une hypothèse (« peut-être ») (Roch hachana 3a) : Et s’il était un homme, l’arbre des champs, pour se laisser enfermer dans la ville assiégée devant toi et souffrir de la faim et de la soif comme les habitants de la ville ? [Si ce n’est pas le cas], pourquoi le détruirais-tu 

20,20
Seulement, l'arbre que tu sauras n'être pas un arbre fruitier, celui-là tu peux le sacrifier et l'abattre, pour l'employer à des travaux de siège contre la ville qui est en guerre avec toi, jusqu'à ce qu'elle succombe.
Jusqu’à sa soumission

Expression comportant une connotation de « domination » : jusqu’à ce qu’elle se courbe devant toi

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