Se jeter dans une mer agitée ? Ça ne parait pas logique. Pourquoi mourir d’une mort si cruelle ? Après avoir survécu à tous les malheurs qui se sont abattus sur nous, après la longue servitude. Après qu’on nous ait enlevé tout respect. Après tout ça, se jeter à l’eau ? Et Hachem promet que si l’on rentre dans l’eau, on méritera des miracles.

Les deux tiers de la surface du monde, qu’y a-t-il là-bas ?

La mer qui semble être le plus grand דומם (Minéral, en hébreu, ce terme définit tout endroit sans aucun souffle de vie) au monde, n’en est même pas un. L’Admour « ‘Atérèt Chlomo » décrit de manière exceptionnelle que tout ce qui se trouve sur la terre sèche se trouve également dans la mer. Et tout déborde de vie. Aujourd’hui, avec les appareils photos sous-marins, on voit qu’il y a dans la mer des poissons, des végétaux, des animaux, des coraux, et qui n’y a-t-il pas ?

D’en-haut, il semble qu’il n’y ait que de l’eau. Mais en réalité ? Il s’y trouve un monde entier. Lorsqu’Hachem divise la mer pour Ses enfants, les miracles se sont dévoilés à nous. On comprend soudain que tout est rempli de vie. Que tout se qui se cache dans la mer de la vie se dévoile et devient visible. Les secrets du monde sont remplis de surprises. Et ce n’est que lorsqu’on « divise la mer pour nous », que nous voyons ce qui s’y cache. « Car la terre sera pleine de la connaissance de D.ieu, comme l’eau abonde dans le lit des mers. » Au moment de la Guéoula, les miracles se dévoileront comme lors de l’ouverture de la mer. La Providence divine cachée jusqu’à présent, sera soudainement révélée. La mer sera divisée en portes. Des arbres fruitiers y auront poussé. L’eau sera devenue douce, les Récha’im se seront noyés, les Tsadikim auront été préservés, et la joie sera immense.
 

Il y a des routes cachées

De nos jours aussi, on nous demande d’aller dans la mer de la vie, qui semble être couverte jusqu’à la fin. Combien de fois avons-nous eu la sensation de nous être jetés à la mer ?!

Mais lorsqu’il y a la Émouna et la Téfila, des routes cachées se dévoilent dans la mer.

Parmi des מניעות (empêchements) cachés, poussent subitement des fruits doux. Des rochers les plus durs et les plus douloureux installés sur le cœur, coule soudain de l’eau de vie. Des envoyés spéciaux apparaissent aux carrefours nous déboussolant et nous orientant vers le bon chemin.

Lors de la fête de Pessa’h, une abondance de Émouna descend dans le monde. « Et vous croirez en Hachem et en Moché Son serviteur ». La Émouna en Hachem et la Émouna du Tsadik. Le soir du Séder, une rosée de vie descend dans le monde. Et nous, qui tous les jours, sommes presque « morts » de peur et d’inquiétude, méritons cette rosée de vie. La préparation à Pessa’h est grande matériellement, mais aussi spirituellement. Lorsqu’il y a un attachement au Tsadik, il y a un vrai Pessa’h. Qui nous délivrera de la servitude ? Qui divisera la mer pour nous ? Qui nous y fera marcher ? Uniquement le mérite du Tsadik. L’expansion de Moché dans chaque génération, comme le dit le Zohar Hakadoch.

Les Téfilot, l’attachement au Tsadik et une Émouna sincère sont les trois principes de la fête portant le nom de la « Fête de la Délivrance ».

Et avec l’aide de D.ieu, même lorsque l’on sautera dans la mer turbulente, nous aurons l’obligation de nous souvenir que nous ne sommes pas seuls, et qu’une colonne de feu nous accompagne et nous éclaire sur le chemin de la délivrance complète.

Bonne fête !