Mes chers amis bien-aimés. C'est le mois qui conclut l'année. Le mois d'Éloul est le dernier mois de l'année selon notre calendrier, d'après Rabbi Eliézer. Selon l'avis de Rabbi Yéhochoua, on compte les mois à partir du mois de Nissan, tandis que Rabbi Eliézer est d'avis que le décompte commence à partir du mois de Tichri. Il est écrit dans nos ouvrages sacrés : « Derrière un lion et non derrière une femme. » Nous en déduisons que lorsqu'un homme marche dans la rue, il ne suit pas une femme. Pourquoi ? Car il pourrait en arriver à avoir des mauvaises pensées, et dans ce cas, il est préférable de suivre un lion, même si l'on est pris d'une peur bleue, plutôt que de marcher dans la rue derrière une femme.

Le Mazal, le signe du lion (Arié), correspond au mois d'Av. Il est dit : derrière un lion et non une femme : n'attends pas le mois du signe de la vierge pour effectuer le travail de la Téchouva, du repentir, mais « après le lion », au mois d'Av commence la Téchouva qui porte sur tes actions jusque-là, et pas sur celles qui suivront. Le Tikoun, la rectification, ne se limite pas au mois placé sous le signe du lion, car nous savons que les initiales du terme Arié (Alef, Rèch, Youd et Hé) font référence à Éloul, Roch Hachana, Yom Kippour et Hochana Rabba. C'est le Arié, ce sont des jours où nous nous rapprochons beaucoup de D.ieu dans le domaine du repentir, où nous réussissons à effectuer un Tikoun pour toute l'année. Voici un message extrait de l'ouvrage Panim Yafot : il est écrit que lorsque nous célébrons des fiançailles, à l'époque de nos Sages, on donnait à la jeune fille, jusqu'au mariage, 12 mois pour se préparer à ses noces. L'auteur explique en profondeur que l'on accorde au mois de la vierge la force de redresser les actions, de se renforcer, de renouveler et d'améliorer tout ce que nous avons effectué pendant 12 mois et par ce biais, nous parvenons au grand jour, Roch Hachana, purifiés. Mes chers amis, qui peut dire : « Car nul vivant ne peut se trouver juste à Tes yeux. » On ne peut arriver à Roch Hachana sans préparation, si nous commençons à nous observer, même sans loupe, alors nous apercevons une tache ici, une tache là, et souvent, nous ne voyons que des taches, et d'autant plus, si nous prenons une loupe, il est impossible d'être à la hauteur. 

Mais nous avons également ce qu'on appelle le fait de juger favorablement. Ce mois-ci, la veille de Roch Hachana, est le Jahrzeit de mon père. Il répétait toujours les propos du Ramban : nous devons souvent éveiller un mérite, pas pour nos bonnes actions, mais observez la méchanceté des non-Juifs, regardez comment ils se conduisent. Vous voyez comment ils se conduisent et comment nous nous conduisons. Rabbi Zoucha d'Anapoli, un grand Tsadik, a dit : Maître du monde, pour toute faute commise par l'homme se crée un ange, l'ange accusateur. En observant cet ange, on constatera qu'il lui manque des jambes, des yeux, il trébuche ; aucun Juif ne commet de faute avec préméditation et enthousiasme. Nous implorons D.ieu : ils n'ont rien à vendre, c'est une vieille marchandise, mais nous pouvons revendiquer un mérite : observe nos fautes et tu verras que nos fautes sont plus faibles, rien de vraiment sérieux. Il n'y a pas le choix, nous avons des voisins pas toujours à la hauteur, nous effectuons parfois des voyages et côtoyons toutes sortes de personnes, mais en réalité, dans notre être profond, nous désirons nous rapprocher de D.ieu et faire Sa volonté. À cet effet, pour montrer que nous sommes prêts et disposés à nous rapprocher de D.ieu, l'homme doit considérer ce mois avec sérieux. Nous revenons des vacances d'été, nous devons être plus scrupuleux dans nos actions, nous renforcer, rapprocher davantage de Juifs de Hachem, mais uniquement de façon amicale. Il est très important de consulter l'ouvrage du Malbim où il commente, dans Rois I, le décès du prophète Eliyahou. Il écrit en quelques mots – et c'est également mentionné dans la Haftara de la Paracha de Pin'has – qu'Eliyahou Hanavi avait eu le mérite de voir toute la vision de Yé'hezkel où il y avait du bruit, du feu et une tempête. Point dans le bruit, dit Hachem. Point dans le feu, ni dans l'eau mais : « un doux et subtil murmure.» Le Malbim explique la manière de sensibiliser notre entourage, la famille et les rapprocher : cela passe uniquement par les propos de nos Sages énoncés avec sérénité, « un doux et subtil murmure.» C'est le travail du mois d'Éloul : nous rattacher à D.ieu, procéder à une introspection de nos actions, mais pas par la force, à grand fracas, ni à coups de semonce, ce qui éloigne les gens de D.ieu et de la Torah. Au contraire, D.ieu verra que nous voulons nous conduire bien, et Il nous accordera une bonne année pleine de bénédictions à tous les niveaux : en nous accordant des enfants, la vie, une bonne subsistance. Puisse D.ieu exaucer tous vos désirs, pour le bien et la Brakha, Amen. 

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