Eloul est un mois privilégié pour la Téchouva. Alors que les grandes vacances ne sont pas encore terminées, voici que ce mois de rapprochement avec D.ieu entre dans sa seconde partie, nous laissant entrevoir les préparatifs aux grandes solennités de Roch Hachana et de Yom Kippour. En cette période, nous devons nous consacrer à l'essentiel et être capables de remettre en question le sens donné à nos vies individuelles !Les rites et coutumes d'Eloul, avec les Séli'hot, la sonnerie du Chofar et une Tsédaka intensifiée sont bien connus et ils n'ont qu'un objectif majeur : permettre à chaque Juif de « faire le point » dans sa vie.

Ce dernier mois de l'année hébraïque nous rappelle la nécessité de marquer une pause dans notre existence pour que celle-ci puisse redémarrer de plus belle. L'une des plus belles Mitsvot de la Torah est sans aucun doute celle de la Téchouva qui prouve à l'homme qu'il lui est toujours possible de réorienter sa vie et de la redéfinir selon les meilleurs paramètres en remettant « les compteurs à zéro ».

Être capable de procéder ainsi à une véritable remise en question, c'est là, la force du peuple juif. L'un de mes maîtres disait que la Torah est « une prière individuelle dite en commun » : chacun prie pour lui, mais nos prières convergent pour l’ensemble.

Il en est de même pour la Téchouva : chacun amorce son propre retour, mais nous revenons tous ensemble à D.ieu. Et c'est cette force de collectivité qui augmente la cohésion de notre peuple et le dote d'un puissant moteur !

Cette période d'Eloul à la fois merveilleuse et très exigeante, voire même épuisante, est certainement l'une des plus riches de notre calendrier ! Elle est le prélude aux fêtes de Tichri, summum de l’année. J'ai l'habitude de dire que dans le mariage, le plus beau jour, c'est la veille, au paroxysme des préparatifs. D'où l'importance et la beauté de ce mois d'Eloul.