Tu pensais que tu passerais outre ? Ça aurait pu, mais…

La crise d’ado-de-l’adulte

Je souris systématiquement en me remémorant la formule géniale de Rav Yé'hia Benchetrit : 

  • Entre 14 et 18 ans, c’est la crise d’adolescence
  • Et entre 38 et 45, c’est la crise de l’adulte !

Les crises globales de notre petit monde intérieur…

Et toi, comment la gères-tu et la ressens-tu ? 

Trois postures se présentent à nous :

1- Option « Déprime »

Et là, c’est le drame. Cette option révèle plusieurs paramètres de notre intériorité :

- Face à la difficulté, je baisse complètement les bras. 😞

- Je n’ai, en moi, aucun contrepoids qui puisse faire revenir mes pensées du côté de la warrior-jewish-woman. 💃

- Ni le futur, ni le présent, ne m’intéressent. Moi, mon bonheur est dans le passé. 😫

Cette étape, la quarantaine, vient dans cette configuration, à point nommé, s’inviter dans un quotidien qui crie au désespoir.

Si tu te vois plutôt dans ce schéma, il est grand temps de le démarrer, ce ménage de Pessa'h, dans ta précieuse Néchama (âme). 🧹

2- Option « Déni + Laisser-aller »

C’est pile à ce moment d’écriture que me revient l’image des merveilleuses mamies que nous avons pu avoir. Leur génération n’ayant pas connu les fastes du paraître, la course à l’image/l’extériorité, la génération selfie, en deux mots : elles portaient sur elles-mêmes un regard authentique, ce qui leur a donné la force de ne jamais se laisser aller.

Authentique car révélant toute la lumière de leur véritable être.

La mienne, mamie Fortunée zatsal, s’autoproclamait, avec grâce et humour, la plus jolie jeune fille de sa ville, au Maroc !

Était-ce vrai ? De notre point de vue, en 2021, non. Du sien, en 1950, oui !

Oui car elle avait bu, au sens figuré du terme, tous les compliments, toute l’affection, toute l’authenticité, la simplicité, d’une vie de famille qui ne sourcille pas.

D’un foyer chaleureux, aimant, qui projetait en elle toutes les raisons de se sentir réellement la plus belle du Maroc, et même d’ailleurs ;-)

Ce qui nous emmène naturellement vers l’option à viser…

3- Option « Accepte + avance ! »

Il est clair que ce passage - la quarantaine - est complètement révélateur de l’image que nous portons sur nous-mêmes.

Afin d’illustrer mon propos, rappelons qu’à 120 ans, avec l'aide d'Hachem, nous tomberons nez à nez, dans le monde d’Hachem, face à notre propre portrait. Mais complètement sublimé !

Il sera la facette la plus belle et la mieux exploitée surtout, de ce que nous aurions pu être, ici-bas. Ce qui créera une grande tension, en nous-même, face à tant de réalisations potentielles, de degré d’existence poussé à son maximum.

C’est quand on pense à cette image, que l’on se remémore immédiatement, ce qu’est d’« être belle ».

Est-ce que, par exemple, toutes les directrices de grandes associations de bienfaisance sont toutes des canons de beauté ? Pas nécessairement, pourtant, comme elles sont belles, dans le sens, d’admirables : elles éveillent en quiconque des sentiments bien plus forts que devant la beauté plastique.

Ce qui nous ramène à qu’est-ce qu’être belle ? Est-ce que passé la quarantaine, une femme peut réellement se désespérer de sa beauté ?

Jamais !

Être belle, ce n’est pas avoir une peau parfaitement lisse, mais c’est porter avec fierté, les plus belles traces de notre histoire, de nos combats, de nos questionnements, et de nos réponses Baroukh Hachem.

Être belle, c’est être joyeuse de passer à une nouvelle étape de notre vie : ce n’est plus les couches de nos bébés, mais les projets laissés en sommeil pendant 20 ans qui refleurissent !

Être belle, c’est savoir puiser en nous pour se renouveler, apprendre à se repimper autant physiquement 💅🏻que "Néchamiquement" (spirituellement)🏁

Alors certes, si la société nous présente la quarantaine comme une crise, car une confrontation avec les prémices du vieillissement, nous, femmes juives, passons-la comme un véritable renouveau, et une invitation à devenir plus, et mieux.

Il ne fera dès lors aucun doute qu’aux yeux de nos maris, nous illustrerons la femme dans toute sa beauté, mais, pas forcément de la même manière…

À vos plumeaux, Mesdames...