Nombreuses sont celles qui se demandent : « Pourquoi accoucher est-il si douloureux ?! ». Le Rav Chimchon David Pinkus zatsal nous livre 8 réflexions sur la raison profonde des douleurs de l’enfantement…

1. « Lorsque l’homme se trouve dans une situation de détresse, le fait de prier lui fait prendre conscience de la bonté infinie d’Hachem. » La prière est le lien qui nous unit avec Hachem à tout moment. Pourtant, il existe une différence abyssale entre une prière « normale », dite à un moment où nous ne sommes pas particulièrement en proie à des difficultés, et une prière adressée à Hachem en temps d’adversité. En fonction du degré de détresse ressenti par la personne, sa Téfila aura la capacité de réveiller les tréfonds de son âme et de la lier ainsi à son Créateur. Elle ressentira alors davantage l’infinie bonté d’Hachem à son égard.

2. « La Téfila dite en temps de difficulté permet une grande proximité avec Hachem. » Toute personne ayant vécu une épreuve difficile en témoigne : les prières qu’elle adressait à Hachem au plus profond de sa détresse étaient d’une puissance inégalée. Elle ressentait alors un degré de proximité avec Hachem qu’elle n’a plus éprouvé depuis. Qu’elle se languit même de ressentir…

3. « Les prières dites par une femme en couche ouvrent les portes du Ciel. » Lorsqu’une femme en proie aux douleurs de l’accouchement prie, elle a le pouvoir d’ouvrir des portes célestes généralement scellées. La douleur qu’elle ressent alors la rend chère aux yeux d’Hachem, qui écoute ses Téfilot avec plus d’attention encore. Le fait même qu’une femme ressente des douleurs au moment de l’accouchement a été voulu par Hachem : de cette façon, les prières qu’elle prononce pour que son enfant soit en bonne santé et devienne un Tsadik seront exaucées par Hachem.

4. « La Téfila dite au moment de l’accouchement permet une délivrance facile et rapide. » Voici ce qu’écrit le Targoum Yonathan (sur Chémot 1,19) : « Les sages-femmes dirent alors à Pharaon : “Les femmes hébreux ne sont pas comme les Egyptiennes ; elles sont vives et sages : avant même que n’arrivent les sages-femmes, elles lèvent leurs yeux vers le Ciel et implorent la miséricorde Divine ; leur D.ieu écoute la voix de leurs supplications, Il leur répond promptement et elles accouchent en paix.” » Ce principe s’applique également de nos jours !

5. « Les grandes choses n’arrivent que par les larmes. » Le jour de l’inauguration de la Yéchivat Poniovitz, Rav Yossef-Chlomo Kahaneman raconta qu’à l’époque où la célèbre Yéchiva de Volozhyn (surnommée la « mère des Yéchivot ») fut fondée, le ciment ne fut pas mélangé à de l’eau pour la pose des dernières pierres, mais aux larmes de Rabbi ‘Haïm de Volozhyn ! A cette occasion, le Rav Kahaneman affirma : « Une Yéchiva, comme toute grande chose, n’est rendue possible que parce qu’on verse des larmes pour qu’elle se réalise ! ».

6. « Les douleurs ont pour but de rappeler à la femme que le véritable Guérisseur est Hachem, et non les médecins. » Ce qu’Hachem attend de la femme au moment où elle est en proie aux douleurs, c’est qu’elle se souvienne que ces douleurs lui sont envoyées par Lui, qu’elle lève ses yeux au Ciel et L’implore, en se souvenant que c’est Lui le véritable Guérisseur et non les médecins et autres spécialistes…

7. « La peur de l’accouchement a pour but d’éveiller la femme à la prière. » Certaines femmes appréhendent l’accouchement et sont paniquées rien qu’à l’idée des douleurs qu’elles risquent de ressentir. Il faut savoir que même cette peur – qui est tout à fait naturelle – est voulue par D.ieu : elle a pour but d’éveiller la femme à la prière longtemps avant l’accouchement, afin qu’elle s’adresse à D.ieu pour que son accouchement se passe bien et que ses enfants grandissent dans la Torah et la crainte du Ciel.

8. « Si la femme ne perd pas de vue l’essentiel et ne cesse d’implorer Hachem, elle aura le mérite de mettre au monde des enfants Tsadikim. » C’est justement au moment de l’accouchement qu’il nous est donné de voir à quel point les femmes sont liées à Hachem de par leur nature : contrairement à leur mari qui attend dehors, un livre de Téhilim en main, elles peuvent, quant à elles, atteindre un degré exceptionnel de proximité avec Hachem rien qu’en priant de la manière la plus naturelle possible ! Si la femme ne perd pas de vue l’essentiel et se raccroche à la prière alors qu’elle est en proie aux douleurs, elle aura le mérite d’avoir beaucoup de satisfaction de sa descendance.