Si vous demandez : dans quel pays totalitariste, par quel dictateur ou par quelle armée ennemie… alors vous êtes sur la mauvaise piste… car il s’agit des détenus des prisons françaises, qui ont atteint le 1er février 2012 un nouveau et bien triste record avec un total de 65.699 prisonniers pour 65 millions de français soit un ratio de 1 pour 1000.

Ce nombre très important de détenus pose des problèmes de surpopulation carcérale (57.213 places sont recensées, soit un taux d’occupation de près de 115% !) avec son lot de difficultés à y faire régner l’hygiène nécessaire au maintien de la dignité de la personne où à prévenir la dégradation de la santé mentale des détenus. Dans un rapport accablant, Jean-Marie Delarue, contrôleur des lieux de privation de liberté, publie ce mercredi un état des lieux très critique des prisons françaises.

Les candidats à la présidentielle quant à eux, n'ont pour l'instant que vaguement abordé le sujet de la détention. L'UMP se limite proposer des nouvelles places, tandis que le PS promet une amélioration des conditions d'incarcération.

Dès lors, une question se pose sur l’efficacité du système carcéral, qui enregistre parfois 75% de récidive. Selon les dispositions du code pénal depuis 1791, la prison a pourtant pour objectif la punition mais aussi la réinsertion de l’individu mais en l’absence de structures adaptées, cet objectif est loin d’être atteint.

Dans la Parachat Michpatim que nous avons lu Chabbath il y a deux semaines (Livre Chémot chap.21 vers.2-6), Hachem traite de l’individu vendu par le Beth-Din (Tribunal Rabbinique) suite à un vol qu’il n’a pas la possibilité de rembourser. Il devra travailler 6 ans dans des conditions très acceptables et ne sera pas non plus éloigné de la valeur du travail. Plutôt que de décréter l’enfermement systématique, qui peut avoir tendance à soustraire la personne aux réalités de la vie, la Torah préconise la reconstruction des « tricheurs » de la société, par le travail.