La situation dans le monde n’est pas rassurante. On sent que cela gronde et que tout peut basculer rapidement dans des affrontements gravissimes. Des clans de grandes puissances se forment et s’observent dans la méfiance. Dans les écrits de nos prophètes, il est rapporté qu’une guerre verra deux peuples, Gog et Magog, s’affronter à la fin des temps. Cet événement aura des répercussions sur le pays d'Israël, bien qu’il ne sera pas directement concerné. On mentionne trois heures d’effroi, après lesquelles le peuple hébreu en sortira grandi. 

Bien qu’il n’y ait pas de tradition nette sur ces faits, comme le rapporte Maïmonide, certains grands Rabbanim comme le Malbim (1809-1879) se sont penchés sur cette guerre chaotique en mentionnant une confrontation possible entre des pays islamistes et l’Occident. Un Midrach, écrit il y a deux millénaires, nomme même la Perse (l’actuel Iran) comme l’un des protagonistes de cette guerre. On ne peut s’empêcher d’être saisis par la pertinence de ces enseignements dans notre époque, et il est important de se tenir prêts à de tels bouleversements. C’est ainsi que le ‘Hafets ‘Haïm, tout comme son élève le Rav Chajkin, voyaient dans tout événement politique important - la déclaration Balfour, la Guerre mondiale, l’affrontement éventuel entre l’URSS et les États-Unis - des  faits potentiellement pré-messianiques.

Mais il y a un incident qui est considéré par nos Sages comme étant encore plus terrible que la guerre de Gog et Magog : lorsqu’un enfant se rebelle contre ses parents et quitte leur chemin (Berakhot 7b). De telles situations sont malheureusement vécues par certaines familles juives qui voient un de leurs enfants (ou plus, et parfois… tous) abandonner la tradition et souvent aussi dégringoler dans la conduite (drogue, alcool, fugue, casse et parfois tentative de suicide). On ne pourra pas, dans le cadre de cet article, traiter de ce phénomène tragique mais on redirigera nos lecteurs vers deux interviews réalisées par Torah-Box auprès de deux spécialistes qui ont été touchés eux-mêmes par ce fléau : Naomi Sobol et (très prochainement sur le site) le Rav Dan Tiomkin.

La guerre de Gog et Magog, un enfant qui s'écarte de la Tradition juive, deux sujets susceptibles de susciter de vives inquiétudes. Mais la fête de Pessa’h qui approche constitue le meilleur moyen de s’en préserver !

Bien que la fête de Pessa’h soit pour beaucoup associée à du ménage, des achats, mais aussi aux nombreuses lois qui la cadrent, il ne faut pas oublier que l'élément principal de cette fête constitue le souvenir de la sortie d’Égypte. Comme le rapporte le Ramban, les miracles qui l’accompagnèrent ont été révélateurs de l’omniprésence et de l’intervention du Créateur dans la nature et dans le destin des hommes. D.ieu a prouvé à ce moment-là de l’histoire qu’Il domine le monde et peut selon Sa volonté changer toutes les lois de la nature. Ce souvenir est donc fondamental, car il va nous permettre de l’intégrer dans le quotidien. 

D’autre part, la table du Séder est l’occasion d’unir la famille dans une ambiance conviviale et joyeuse, et représente l’opportunité de se préoccuper de l’éducation de notre descendance par une communication saine, proche et constructive. 

Pessa’h constitue donc la meilleure préparation à une éventuelle guerre de Gog et Magog car elle est source de notre renfort dans la foi et permet parallèlement un lien de première importance avec notre progéniture. Ne laissons pas passer cette occasion dans la passivité ! 

Pessa’h Cachère Véssaméa’h !