A l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rabbi Its'hak ben Oualid, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Harav Its'hak ben Oualid, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Rav Its'hak Ben Oualid naquit en 1777 dans une ville de Sages et de scribes, Tétouan (capitale de la région Nord du Maroc où vivait une communauté juive d'origine espagnole ; celle-ci s'y était installée après l'expulsion des Juifs d'Espagne. Ces Juifs avaient conservé leur langue espagnole unique et antique, tout comme le Ladino des Juifs du Balkan.). Rav Its'hak était issu d'une famille de Rabbanim, et son père était le 'Hakham Rabbi Chem Tov.

Il portait le nom de son grand-père, Rav Its'hak.

Depuis sa tendre enfance, l'on pouvait témoigner qu'il était destiné à devenir un grand homme. Ainsi, avant même qu'il n'atteigne l'âge de la Bar-Mitsva, il était plongé dans l'étude de la Torah et, dès sa jeunesse, des signes de pureté et de sainteté se sont dévoilés en lui.

Alors qu'il était encore bien jeune, Its'hak devint orphelin de père. Il vécut avec le reste de sa famille dans des conditions précaires.


Le Talmud de Papa

L'on raconte qu'après le décès de son père, la charge de la famille reposait sur les épaules de la maman qui travaillait dur pour apporter du pain à ses nombreux enfants. Un jour, tandis que la famille se trouvait dans une situation très difficile, la maman fut contrainte de vendre le Chass (les traités du Talmud) de son mari défunt pour pouvoir acheter, en contrepartie, du pain à ses enfants. Le jeune Its'hak qui réalisa la peine de sa maman, décida de faire son maximum pour racheter les livres de son papa. C'est ainsi qu'il mit de côté sou après sou afin de pouvoir racheter les livres de son papa.


11 enfants

A 17 ans, c'était déjà un érudit, il avait assimilé de vastes connaissances en Torah et Halakha, si bien que tous les Sages de la génération l'avaient repéré et étaient convaincus qu'il atteindrait une grande dimension. A 18 ans, il se maria à une fille de la famille Kédochim. Elle donna naissance à leur fils aîné, mais peu de temps après, elle décéda et il se retrouva veuf avec un jeune enfant. Quelques années plus tard, il se remaria avec Sim'ha Vidal Bibas, une Rabbanite exceptionnelle. Elle l'aidait et le soutenait dans son service divin et mit au monde dix enfants qui se sont tous adonnés à la Torah et qui devinrent de grands érudits. Leur famille, composée de 13 personnes, vivait dans la pauvreté et se suffisait du strict minimum. Son gagne-pain provenait de la rédaction de contrats et de la synagogue qu'il dirigeait.


Discrétion assurée

Rav Its'hak Ben Oualid était connu pour sa grande discrétion et refusa bon nombre de postes qui lui furent proposés. Ainsi, ne souhaitant pas être désigné comme Rav de sa ville, il quitta Tétouan et s'installa à Gibraltar. La communauté de Tétouan envoya des délégués qui se rendirent à Gibraltar pour le convaincre de revenir et pour le supplier d'occuper le poste de Rav. Ce n'est qu'après avoir vu en rêve que cette fonction lui revenait qu'il accepta le poste, et, pendant 40 ans, il occupa les fonctions de Rav et de Av Beth-Din de Tétouan. En dépit de ses hauts postes, il restait toujours discret, agréable et aimable, en répondant à toute question de Halakha qui était soulevée.

Ce fut un guide d'un très haut niveau qui faisait preuve d'un dévouement sans pareil à l'égard des membres de la communauté, et tout particulièrement à l'égard des nécessiteux, des veuves et des orphelins.

Il aimait beaucoup Erets Israël, et l'on raconte qu'il désirait ardemment acquérir la moindre information concernant la terre d'Israël. D'ailleurs, il fit son Aliya et s'installa à 'Haïfa, puis, lorsqu'on chercha à le mêler à une querelle, il décida de retourner en diaspora. Il aidait généreusement ceux qui venaient d'Erets Israël pour récolter des fonds.


Un bâton miraculeux

Rabbi Its'hak disposait d'un bâton qui lui servait de canne et qui avait été transmis de génération en génération au sein de sa famille. Ce bâton était réputé pour les merveilles qu'il réalisait aussi bien pour guérir certaines maladies que pour assurer un accouchement facile. De nombreuses histoires ont été racontées au sujet de ce bâton qui avait guéri des malades que personne n'avait réussi à guérir. De plus, il avait aidé plusieurs femmes ayant eu des complications lors des leurs accouchements et qui avaient été sauvées grâce à la bénédiction du Rav Its'hak.

Rabbi Its'hak rédigea de nombreux écrits saints et plusieurs livres, dont le plus connu s'intitule « Vayomer Its'hak », qui est un recueil de questions-réponses auquel le Rav 'Haim Chmouel apposa son attestation en employant des termes très élogieux pour décrire Rabbi Its'hak. Il relève sa grandeur en Torah et le définit comme une « grande couronne de la Torah », l'un des derniers de la grande assemblée, « Sabba Démichpatim».

Le Tsaddik Baba Méir Abi'hssira a témoigné qu'il n'avait jamais ressenti de sainteté similaire à celle ressentie sur la tombe du saint et vénéré maître Rabbi Its'hak Ben Oualid. A l'âge de 93 ans, il était très faible et commença à étudier uniquement les traités de Kédochim et Taharot. Même lorsqu'il fut alité durant les 3 dernières semaines de sa vie, il tenait à ce que soit organisé chez lui un Minyan pour les offices. A l'entrée de Chabbath, il rendit son âme à son Créateur alors que ses lèvres murmuraient les versets du Psaume « Mizmor Chir Léyom Hachabbath ».

Il décéda le 9 Adar 1870. Chaque année, à cette date, l'on célèbre sa Hiloula aussi bien sur sa tombe à Tétouan qu'en Israël. Que son mérite nous protège. Amen.

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