Rabbi Avraham Marciano, surnommé Dada Brahim, fut l’un des plus proches élèves de Rabbi Ya’akov Abi’hssira, le saint Abir Ya’akov. Il vécut à Debdou, au Maroc.
On raconte que pour aller s’initier aux enseignements de son maître, Dada Brahim parcourut les 450 km qui le séparaient du Tafilalet, région où vivait le Abir Ya’akov, à pied ! Rien ne put entamer sa volonté d’apprendre et d’approfondir ses connaissances en Torah. À son retour à Debdou, Dada Brahim fit halte dans une grotte où il fit longuement Hitbodédout (dialogue avec Hachem, où l’on épanche son cœur comme face à un ami) et médita les enseignements kabbalistiques qu’il venait d’acquérir chez Rabbi Ya’akov.
L’histoire de sa nomination en tant que Dayan de la ville de Debdou mérite d’être rapportée.
Dada Brahim était célèbre pour son humilité extrême. Vêtu d’habits très simples, confiné dans l’ombre du Beth Hamidrach, il n’était pas spécialement estimé par ses pairs, qui ignoraient tout de sa grandeur. Un jour, le Abir Ya’akov rendit visite à la communauté ; une grande Sé’ouda en son honneur fut organisée au mellah, en présence de tous les Rabbanim et Mékoubalim de la ville. Mais au beau milieu d’une Dracha très profonde sur les enseignements de la Kabbala, Rabbi Ya’akov s’arrêta net. Sous les regards ébahis de l’assistance, il appela Dada Brahim à venir poursuivre son développement érudit, ce qu’accepta Rabbi Ya’akov en dépit de sa modestie. A la fin de son exposé, Rabbi Ya’akov annonça à l’assistance, stupéfaite, que Dada Brahim officierait désormais en tant que Dayan de leur ville…
Depuis ce jour, les Rabbanim de Debdou ne prirent plus aucune décision sans la soumettre au préalable à Dada Brahim.
D'innombrables délivrances...
Dada Brahim décéda et fut enterré à Debdou, où il repose toujours. Son tombeau, situé au cœur d’une région montagneuse, est difficile d’accès. Pourtant, les Juifs du Maroc et d’ailleurs n’hésitent pas à se presser chaque année sur son lieu de repos à l’occasion de sa Hiloula qui tombe le second soir de ‘Hanouka, tant les miracles qu’on raconte sur ce lieu sont nombreux. On compte en effet par centaines les témoignages de ceux qui ont confié avoir prié sur la tombe de Dada Brahim et avoir été exaucés. Voici quelques-unes de ces histoires.
Il y a quelques années, un homme souffrant d’une maladie que les médecins ne savaient identifier ne pouvait plus du tout marcher. Condamné à se déplacer en béquilles, voire souvent en chaise roulante, les médecins ne lui donnaient aucun espoir de guérison.
Malgré la difficulté, cet homme décida de se rendre sur la tombe du Tsadik le jour de sa Hiloula, entouré par ses proches qui l’aidèrent à se déplacer à dos d’âne. Après d’intenses prières, le miracle se produisit : l’homme se leva et put quitter les lieux sur ses jambes, marchant sans aucune aide ! Les gardiens du site témoignèrent avoir assisté à la scène et déclarèrent cette histoire parfaitement véridique.
Un Rav avait pour habitude de prier pour sa fille, restée stérile après de longues années de mariage. Il multipliait les prières, prenait sur lui de bonnes résolutions et était à l’affût de toutes les Ségoulot à même d’opérer pour sa fille un miracle. Ayant entendu le pouvoir des prières sur la tombe de Dada Brahim, ce Rav décida de participer lui aussi à la Hiloula. Sur place, il versa de nombreuses larmes, pria et prit sur lui un engagement ferme dans le service divin. Le miracle ne tarda pas à arriver : quelques semaines seulement après son voyage, sa fille lui annonça qu’elle attendait un bébé ! Neuf mois plus tard, le couple mit au monde un enfant en parfaite santé.
On ne compte plus par ailleurs le nombre de célibataires ayant prié sur le tombeau et qui ont trouvé leur Zivoug dans l’année !






