Logo Torah-Box

Lois de Nidda pour une accouchée

Rédigé le Mercredi 19 Décembre 2018
La question de Yaël I.

Chalom Rav,

J'aurais voulu avoir plus de détails sur les Halakhot de Nidda pour un couple dont la femme vient d'accoucher par rapport au bébé (se le donner, lui faire des soins, s'il pleure etc.).

Merci.

La réponse de Rav Jonathan KASSABI
Rav Jonathan KASSABI
3 réponses

Bonjour,

Le Choul'han 'Aroukh (195.2) tranche qu'il est interdit de se transmettre quoi que ce soit de main à main lorsque sa femme est Nidda. Ceci concerne également une femme Nidda suite à un accouchement.

Quant aux règles relatives à un bébé :

1) S'agissant de le prendre des mains de son conjoint, Rav Ovadia Yossef tranche (Taharat Habayit 12,7) que dans le cas où l'enfant se penche vers son second parent, on pourra le prendre des mains de l'autre. Mais, même dans ce cas, il est mieux de ne pas le faire (surtout pour les Ashkénazes).

Si l'enfant est trop petit pour manifester ses envies, il sera complètement interdit de se le transmettre directement et il faudra le poser sur un endroit intermédiaire (fauteuil, poussette, etc.).

2) Il est interdit d'embrasser un enfant quand celui-ci se trouve dans les bras de l'autre pour deux raisons : 1. de peur de toucher son conjoint, 2. cela étant fait dans un esprit léger, joueur, on peut en venir à en faire de même avec son conjoint.

3) Beaucoup de décisionnaires Séfarades  (Rav Ovadia Yossef, Rav Bentsion Abba-Chaoul...) permettent de donner à manger à l'enfant quand celui-ci se trouve dans les bras de l'autre. On pourra également lui mettre la tétine dans la bouche.

4) Il est interdit de poser l'enfant sur les genoux de l'autre. En cas de force majeure, s'il y a un coussin sur les genoux de l'autre, on pourra l'y poser sur la partie du coussin qui dépasse des genoux.

5) Porter la poussette à deux : Rav Ovadia Yossef tranche que cela sera permis puisqu'il n'y a pas de connotation affectueuse dans ce geste et que l'objet est assez volumineux, il n'y a donc pas le risque d'en être amené à avoir un contact direct.

6) Lui prodiguer des soins : étant donné la proximité que cela entraine (il sera très difficile de ne pas être amené à se toucher), on ne pourra pas s'en occuper simultanément, mais uniquement alternativement.

Béhatsla'ha.

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Jonathan KASSABI