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Que choisir : Limoud ou réjouir des mariés ?

Rédigé le Vendredi 21 Février 2014
La question de Arié H.

Chalom Rav,

J'aimerais savoir comment orienter le public quant à la considération entre l'interdit de Bitoul Torah (ne pas étudier) et la Mitsva de Sim'hat 'Hatan vékala (réjouir des mariés), surtout pour des personnes qui travaillent toute la journée et qui n'ont de libre que les soirées pour étudier.

Peut-on donner des règles ?

Merci.

La réponse de Rav Avner ITTAH
Rav Avner ITTAH
369 réponses

Bonjour.

Tout d’abord, il convient de distinguer les deux parties que comporte cette Mitsva : 

1) La Mitsva de Hakhnassat Kala, qui est la Mitsva d’accompagner la Kala sous la 'Houppa.

A l’époque, on accompagnait la Kala de sa maison jusqu’à la maison du 'Hatan (la nouvelle maison des conjoints), qui était le lieu du mariage. Aujourd’hui, la Mitsva consiste à accompagner et danser devant  la Kala depuis son arrivée jusqu’à la 'Houpa. La Guémara dans Ketoubot 17a enseigne qu’on aura l’obligation d’arrêter l’étude de la Torah pour cette Mitsva.

Le Choul'han Aroukh dans Even Ha'ezer chap 65, alinéa 1, enseigne à ce sujet : « C’est une Mitsva de réjouir les mariés, de danser devant eux et de dire au 'Hatan que sa Kala est belle et gracieuse... Rama : On arrêtera l’étude de la Torah pour une 'Houpa. »

La question qui se soulève ici est pourquoi la majeure partie des gens n’annulent pas leur étude ou leur travail pour une 'Houpa ? Le 'Helkat Me’hokek (’Ham paragraphe 2) répond que cette obligation ne sera que pour celui qui voit le cortège passer devant lui, mais s'il est invité à une 'Houpa, il ne sera pas astreint d’y participer.

Bien que le Ba'h (par. 3) refute cette réponse, dans le livre Beth 'Hatanim chap. 24, il est expliqué que l’usage général de ne pas aller à toutes les 'Houpot est basée sur ce ’Ham. 

2) La Mitsva de réjouir les mariés et de participer à la Séoudat Mitsva (repas). Le Rama chap. 265, tranche que tout celui qui est invité à une Séoudat Mitsva et n’y assiste pas, sera excommunié par les mondes célestes.

Cependant, le Rav Ovadia Yossef zatsal dans son responsa Yabia Omer tome 4, Yoré Dé'a chap. 19, explique que si d’autres personnes peuvent accomplir cette Mitsva à sa place, bien qu’il soit invité, il pourra continuer à étudier la Torah. 

En ce qui concerne les personnes qui travaillent, le Beth 'Hatanim chap. 24 les dispensent d’y assister s'ils ont une perte financière.

D’autres part, il est à noter que le fait de réjouir les mariés est un ’Hessed (acte de bonté) très important, comme le dit  Rachi dans Ketoubot 8a, que la première bénédiction "Chéhakol Bara Likhvodo" ("Tout a été créé en Son honneur") a été instauré en l’honneur de tous les gens qui sont venus faire cet acte de bonté en souvenir d'Hakadoch Baroukh Hou qui avait accompagné Adam Harichone pour son mariage.

En conclusion, nous apprenons de ces références que celui qui ne participe pas aux mariages à cause de son étude ne transgresse pas d’interdits. Donc, pour ceux qui travaillent toute la journée, il sera bon de leur conseiller d’aller au mariage après avoir finit leur étude quotidienne. 

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