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Torah écrite (pentateuque) » Deutéronome (Devarim)

Chapitre 26 (Ki Tavo)

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26,1
"Quand tu seras arrivé dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, quand tu en auras pris possession et y seras établi,
Ce sera

Cela nous apprend qu’ils n’ont pas été tenus [d’observer la mitswa] des bikourim avant la conquête et le partage du pays (Qiddouchin 37b)

26,2
tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, récoltés par toi dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, t'aura donné, et tu les mettras dans une corbeille; et tu te rendras à l'endroit que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire régner son nom.
De la primeur (littéralement : « parmi la primeur »)

Et non toutes les primeurs (Mena‘hoth 84b). Car tous les fruits ne sont pas astreints [au prélèvement] des bikourim, si ce n’est les « sept espèces » exclusivement. Il est écrit ici : « pays », et il est écrit ailleurs : « un “pays” de froment et d’orge, etc. » (supra 8, 8). De même qu’il s’agit là-bas des sept espèces dont se glorifie Erets Yisrael, de même s’agit-il ici de la renommée d’Erets Yisrael, à savoir les « sept espèces » (Mena‘hoth ibid.). « L’olivier à huile », c’est l’olivier agouri, celui dont l’huile s’y trouve accumulée (Berakhoth 39a). Le « miel », c’est le miel de dattes

De la primeur

Quelqu’un descend dans son champ et y aperçoit une figue [mûre] formant prémices. Il l’entoure d’un signe distinctif constitué par un brin d’osier et il dit : « Voici des bikourim ! 

26,3
Tu te présenteras au pontife qui sera alors en fonction, et lui diras: "Je viens reconnaître en ce jour, devant l'Éternel, ton Dieu, que je suis installé dans le pays que l'Éternel avait juré à nos pères de nous donner."
Qui sera en ces jours-là

Il n’est pour toi de kohen que celui qui t’est contemporain, quel qu’il soit

Tu lui diras

Que tu n’es pas un ingrat

Je déclare aujourd’hui

Une seule fois par an et non deux

26,4
Alors le pontife recevra la corbeille de ta main, et la déposera devant l'autel de l'Éternel, ton Dieu.
Prendra le pontife la corbeille de ta main

Pour effectuer une tenoufa (Souka 47b). Le kohen place sa main sous celle des propriétaires et il effectue une tenoufa

26,5
Et tu diras à haute voix devant l'Éternel, ton Dieu: "Enfant d'Aram, mon père était errant, il descendit en Egypte, y vécut étranger, peu nombreux d'abord, puis y devint une nation considérable, puissante et nombreuse.
Tu répondras (we‘anitha)

Le mot we‘anitha comporte une connotation de : « élever la voix »

L’Arami voulait faire aller mon père à sa perte

Il rappelle ici les bontés de Hachem : « L’Arami voulait faire aller mon père à sa perte » – Lavan voulait déraciner la totalité [d’Israël] lorsqu’il a poursuivi Ya‘aqov. Et puisqu’il a eu l’intention de le faire, Hachem le lui a porté à son compte comme s’il l’avait fait effectivement. Car le Saint béni soit-Il porte à leur compte les intentions des idolâtres comme s’ils les avaient mises à exécution

Il est descendu en Egypte

D’autres encore se sont dressés contre nous pour nous exterminer lorsque Ya‘aqov, après cela, est descendu en Egypte

Avec peu de gens

A soixante-dix personnes

26,6
Alors les Egyptiens nous traitèrent iniquement, nous opprimèrent, nous imposèrent un dur servage.
26,7
Nous implorâmes l'Éternel, Dieu de nos pères; et l'Éternel entendit notre plainte, il considéra notre misère, notre labeur et notre détresse,
26,8
et il nous fit sortir de l'Egypte avec une main puissante et un bras étendu, en imprimant la terreur, en opérant signes et prodiges;
26,9
et il nous introduisit dans cette contrée, et il nous fit présent de cette terre, une terre où ruissellent le lait et le miel.
Vers cet endroit-ci

A savoir le Temple

Il nous a donné ce pays-ci

A prendre au sens littéral

26,10
Or, maintenant j'apporte en hommage les premiers fruits de cette terre dont tu m'as fait présent, Seigneur!" Tu les déposeras alors devant l'Éternel, ton Dieu, et tu te prosterneras devant lui.
Tu le poseras

Cela nous apprend qu’il le reprend après que le kohen a effectué la tenoufa (Souka 47b). Il le tient dans sa main lorsqu’il récite la formule et effectue à nouveau une tenoufa

26,11
Et tu te réjouiras pour tous les biens que l'Éternel, ton Dieu, aura donnés à toi et à ta famille, et avec toi se réjouiront le Lévite et l'étranger qui est dans ton pays.
Tu te réjouiras dans tout le bien

D’où l’on a enseigné que l’on ne récite la formule sur les bikourim qu’en temps de joie, entre Chavou‘oth et Soukoth, période pendant laquelle on réunit sa récolte, ses fruits, son vin et son huile (Pessa‘him 36b). Tandis qu’après Soukoth, on peut apporter [ses bikourim], mais sans réciter la formule

Toi et le Léwi

Les lewiim sont tenus eux aussi d’apporter les bikourim s’ils ont planté à l’intérieur de leurs villes

Et l’étranger qui est au milieu de toi

Il apporte [ses bikourim], mais sans réciter la formule, car il ne peut pas dire : « à nos pères » (verset 3) (Bikourim 1, 4)

26,12
Quand tu auras achevé de prélever les diverses dîmes de ton revenu, dans la troisième année, année de la dîme; quand tu auras donné leur dû au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, afin qu'ils aient à manger dans tes villes et se rassasient,
Quand tu achèveras de décimer toute la dîme de ta récolte

C’est-à-dire lorsque tu auras fini de prélever les ma‘asroth de la troisième année. Le moment de « l’extirpation » et de la confession (verset 13) a été fixé à la veille du Pessa‘h de la quatrième année, comme il est écrit : « A partir de la fin de trois ans, tu feras sortir… » (supra 14, 28). Il est écrit dans ce verset-là : « à partir de la fin de », et il est écrit ailleurs : « à partir de la fin de » (infra 31, 10). De même qu’il est question là-bas d’une fête de pèlerinage, de même s’agit-il ici d’une fête de pèlerinage. Mais s’agissant là-bas de la fête de Soukoth, s’agirait-il ici aussi de la fête de Soukoth ? Aussi est-il écrit : « Quand tu achèveras de décimer » les ma‘asroth de la troisième année – la fête de pèlerinage où l’on finit de décimer, c’est Pessa‘h, car pour beaucoup d’arbres la récolte a lieu après Soukoth. Il se trouve donc que les ma‘asroth de la troisième année deviennent périmées à Pessa‘h de la quatrième, et le texte fait une obligation à tous ceux qui n’ont pas encore apporté leurs ma‘asroth de les « extirper » de la maison

L’année du ma‘assér

L’année à laquelle ne s’applique qu’un seul ma‘assér sur les deux [qui avaient eu cours] les deux années précédentes. Car à la première et la deuxième année du cycle chabbatique s’applique le ma‘assér richon, ainsi qu’il est écrit : « Lorsque vous prendrez des fils d’Israël le ma‘assér » (Bamidbar 18, 26), et le ma‘assér richon, comme il est écrit : « Tu mangeras devant Hachem, ton Eloqim […] le ma‘assér de ta céréale, de ton moût et de ton huile » (supra 14, 23). Cela fait donc deux ma‘asroth. Le texte vient t’apprendre que ne s’applique à la troisième année qu’une seule de ces deux ma‘asroth-là. Et laquelle ? Le ma‘assér richon. Au lieu du ma‘assér chéni on donnera le ma‘assér ‘ani, comme il est écrit ici : « tu la donneras au Léwi, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve », c’est-à-dire « au Léwi » ce qui lui revient, à savoir le ma‘assér richon, « à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve » le ma‘assér ‘ani

Ils mangeront dans tes portes

Donne-leur de quoi les rassasier. D’où l’on a enseigné : On ne donnera pas au pauvre sur l’aire moins d’un demi-qav de froment, etc. (Sifri)

26,13
tu feras cette déclaration devant l'Éternel, ton Dieu: "J'ai fait disparaître de chez moi les choses saintes, et je les ai attribuées au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, exactement selon l'ordre que tu m'as donné; je n'ai transgressé ni omis aucun de tes préceptes.
Tu diras devant Hachem

Confesse que tu as donné tes ma‘asroth 

J’ai extirpé ce qui est saint de la maison

Il s’agit du ma‘assér chéni et des fruits de la quatrième année. Cela t’apprend que si l’on a différé l’offrande de ses ma‘asroth des deux [premières] années et qu’on ne les a pas apportées à Jérusalem, c’est maintenant qu’il faut le faire

Et je l’ai aussi donné au Léwi

Il s’agit du ma‘assér richon, le mot « aussi » servant à inclure la terouma et les bikourim

Et à l’étranger

Il s’agit du ma‘assér ‘ani

Selon toute ta mitswa

Je les ai donnés dans l’ordre [prescrit], et je n’ai pas anticipé la terouma sur les bikourim, ni le ma‘assér sur la terouma, ni le ma‘assér richon sur le ma‘assér chéni. La terouma est en effet appelée « prémices » (supra 18, 4), comme étant la première [redevance] à partir du moment où les céréales sont formées, et il est écrit : « Ta plénitude et ta coulée tu ne [les] différeras pas… » (Chemoth 22, 28), c’est-à-dire que tu ne modifieras pas l’ordre des prélèvements

Je n’ai pas transgressé de tes mitswoth

Je n’ai pas prélevé d’une espèce pour une espèce différente, ni du nouveau pour de l’ancien

Et je n’ai pas oublié

De te bénir lors du prélèvement des ma‘asroth

26,14
De ces choses saintes je n'ai rien consommé pendant mon deuil, rien prélevé en état d'impureté, rien employé en l'honneur d'un mort: docile à la voix de l'Éternel, mon Dieu, je me suis entièrement conformé à tes prescriptions.
Je n’en ai pas mangé dans mon malheur

D’où l’on apprend que c’est interdit au onén (« état, antérieur à l’inhumation, de celui qui porte un deuil »)

Et je n’en ai pas extirpé dans l’impureté

Soit que j’étais en état d’impureté le produit se trouvant en état de pureté, soit que j’étais en état de pureté le produit se trouvant en état d’impureté. Et où l’interdiction figure-t-elle ? « Tu ne pourras pas manger dans tes portes… » (supra 12, 17) (Yevamoth 73b). Ce texte vise la consommation d’un produit en état d’impureté, ainsi qu’il est écrit à propos des animaux consacrés devenus impropres : « Tu le mangeras dans tes portes, l’impur et le pur ensemble… » (supra 15, 29). Celui-là, en revanche, tu ne pourras pas le consommer sous forme de « consommation dans tes portes » dont on parle ailleurs

Et je n’en ai pas donné pour un mort

Pour lui faire un cercueil ou un linceul

J’ai écouté la voix de Hachem

Je l’ai apporté à la « maison d’élection »

J’ai fait selon tout ce que tu m’as ordonné

Je m’en suis réjoui et en ai réjoui les autres

26,15
Jette un regard du haut des cieux, ta sainte demeure, et bénis ton peuple Israël et la terre que tu nous as donnée, comme tu l'as juré à nos pères, ce pays ruisselant de lait et de miel!"
Contemple depuis la demeure de ta sainteté

Nous avons fait ce que tu as décidé que nous [fassions]. Fais [donc] toi-même ce qu’il t’appartient de faire, étant donné que tu as dit : « Si vous marchez dans mes statuts […] je vous donnerai vos pluies en leur temps » (Wayiqra 26, 3 et 4)

Que tu nous as donnée

De nous donner – et tu as tenu ta promesse – un pays ruisselant de lait et de miel

26,16
En ce jour, l'Éternel, ton Dieu, te recommande d'exécuter ces diverses lois et ces statuts; tu t'appliqueras donc à les observer de tout ton cœur et de toute ton âme.
Ce jour-ci

Qu’ils te paraissent nouveaux chaque jour, comme si tu en avais reçu l’ordre ce jour-là

Tu garderas

Une voix divine lui confère la bénédiction : « Tu as apporté aujourd’hui les bikourim ! [Tu mériteras] l’an prochain de pouvoir en apporter d’autres ! 

26,17
Tu as glorifié aujourd'hui l'Éternel, en promettant de l'adopter pour ton Dieu, de marcher dans ses voies, d'observer ses lois, ses préceptes, ses statuts, et d'écouter sa parole;
Tu as sélectionné (hèèmarta) […] et il t’a sélectionné (hèèmirkha)

Il n’existe pas d’autre endroit dans le texte où soient employés ces mots. Il me semble qu’ils comportent une connotation de « séparation » et de « distinction » : « Je t’ai séparé des divinités des idolâtres “pour être pour toi comme Eloqim”, et Lui t’a distingué des peuples du monde “pour être pour Lui un peuple de prédilection”. » Et je leur ai trouvé un texte pouvant servir de caution et comportant une connotation de « gloire » : « Se vanteront (yithamrou) tous les ouvriers d’iniquité » (Tehilim 94, 4)

26,18
et l'Éternel t'a glorifié à son tour en te conviant à être son peuple privilégié, comme il te l'a annoncé, et à garder tous ses commandements.
Comme Il t’a parlé

« Vous me serez un trésor » (Chemoth 19, 5)

26,19
Il veut que tu deviennes la première de toutes les nations qu'il a faites, en gloire, en renommée et en dignité; que tu sois un peuple consacré à l'Éternel, ton Dieu, comme il l'a déclaré."
Et pour que tu sois un peuple saint […] comme Il a parlé

« Vous serez saints pour moi » (Wayiqra 20, 26)

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