Dans leur souci plein de clairvoyance de dresser des barrières contre les mariages mixtes et l’assimilation aux autres peuples, nos Sages ont jugé utile d’interdire de boire le vin fabriqué par des non-juifs, ou bien fabriqué par un Juif mais manipulé par un non-juif. En effet, le fait de partager le vin des non-juifs aurait comme effet de rapprocher les cœurs dans un esprit léger, chose qui pourrait aisément mener à contracter des unions mixtes. 

Une autre raison qui explique cet interdit fait référence au fait que, dans le temps, il n’était pas rare que les adeptes de cultes idolâtres utilisent du vin pour les libations dans leurs temples. 

Les conditions pour que l’interdit s’applique

Un vin est considéré non-Cachère s’il répond à l’un des trois critères suivants : 

  1. Un non-juif l’a touché à proprement parler ;
  2. Un non-juif l’a versé dans un verre, même s’il n’a pas touché le liquide ;
  3. Un non-juif a soulevé la bouteille déjà ouverte et l’a légèrement secouée. 

Vin pasteurisé

De nos jours, certains vins Cachères sont pasteurisés (ce qu’on appelle en hébreu « Yayin Mévouchal »). Nos Sages considèrent que de tels vins ne sont pas assez « nobles » pour être utilisés dans le cadre de cultes idolâtres. Ils ne tombent donc pas sous le coup de l’interdit et peuvent être bus même si la bouteille a été ouverte par des non-juifs. (Attention, le vin d’un non-Juif reste interdit à la consommation et au profit, même s’il a été pasteurisé)

Réceptions

Nos Sages ont également interdit de boire du vin ou tout autre alcool en compagnie de non-juifs lors de fêtes ou de réceptions, même si le vin servi est Cachère. Cette interdiction est encore une fois à rapprocher du souci de nos Sages d’éviter un trop grand rapprochement entre Juifs et non-juifs.