Question : 

Nos Sages (Chir Hachirim Rabba 5, 3) ont interprété ainsi le verset : « Ouvre-moi, ma bien-aimée » - « Ouvrez-Moi une porte de Téchouva comme le chas d’une aiguille et Je vous ouvrirai une porte dans laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer ». Comment peut-on créer cette petite ouverture ?

Réponse : 

Le Mikhtav Mééliyahou (vol.3, page 92) explique cela simplement et clairement :

« Ouvrez-Moi une porte de Téchouva comme le chas d’une aiguille et Je vous ouvrirai une porte dans laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer », c’est ce qu’Hachem demande au Peuple Juif. Et où crée-t-on cette ouverture ? Dans le cœur ! Toute pensée de Téchouva, toute bonne action, toute victoire sur le Yétser Hara', crée une ouverture dans la paroi de fer qui nous isole de notre Père qui est aux Cieux. Si l’homme parvient à ouvrir ne serait-ce qu’une petite ouverture comme le chas d’une aiguille, il reçoit en réponse une aide divine si grande, qu’elle transporte l’homme et l'élève de sa situation matérielle actuelle à un niveau élevé sans commune mesure. 

Cependant, il y a une condition : qu’elle soit comme le chas d’une aiguille, ouverte d’un bord à l’autre, une percée qui traverse la paroi dans toute son épaisseur. Cette ouverture est significative d’une volonté forte, sincère, stable, non entamée par une quelconque hésitation ni un manque d’engagement. « Celui qui vient se purifier, on l’aide », uniquement « s'il aspire à la pureté ».

Après avoir satisfait cette condition, le gain est inestimable comparativement à l’investissement ! La taille d’une ouverture où les charrettes et les carrosses peuvent entrer par rapport au chas d’une aiguille ! Et pas seulement en quantité, mais aussi en qualité.
 

Nos Sages, dans le traité Yoma (39a), ont ainsi commenté le verset (Vayikra 11,44) : « Vous vous sanctifierez et vous serez saints : si un homme se sanctifie un peu, on le sanctifie beaucoup ; s’il se sanctifie ici-bas, on le sanctifie d’en haut, s’il se sanctifie dans ce monde-ci, on le sanctifiera dans le monde futur ». 

Quelles bontés divines extraordinaires : Il déverse sur nous des flots de sainteté en échange du moindre de nos mouvements ! De plus, toutes les grandes conséquences sont considérées dans le Ciel comme si nous étions à l’origine de tout cela, comme si nous étions les seuls acteurs de cet état de fait.

Et d’où vient toute cette richesse extraordinaire ? D’un acte minuscule, « une ouverture comme le chas d’une aiguille ». Une seule condition est exigée afin de donner la force à cette petite racine de se développer : que l’homme agisse en l’honneur du Ciel. S’il pense à ses intérêts dans ce monde, que ce soient des profits personnels ou des honneurs, il n’a alors pas percé d’ouverture dans la paroi qui le sépare d’Hachem.