Dans la marée des soldes, des marques et autres publicités, beaucoup se noient. De plus en plus de femmes expriment aujourd’hui leur désir de consommer moins pour vivre mieux. Et si la bouée de sauvetage venait de notre Torah ?  

On ne s’en rend pas forcément compte, mais le standard de vie dans nos sociétés occidentales correspond à une véritable surconsommation. Et pourtant, le Covid-19 a stoppé, le temps d’un instant, le monde matérialiste dans sa course effrénée.

Une prise de conscience nécessaire

Confinées pendant de longues semaines, nous nous sommes peu à peu retournées vers notre intérieur, en réalisant que finalement notre bien-être ne viendrait pas de notre prochain achat, de cette dernière marque tendance ou de notre collection extensible de vêtements. 

La prise de conscience était amorcée : nous vivons dans une société consumériste qui perd la boussole. 

Aujourd’hui la crise économique, qui suit cette terrible pandémie, nous presse de changer notre façon d’acheter. 

Or, c’est prouvé : consommer moins se traduit souvent par un vrai surcroît de bonheur !

Mais comment arriver à cet équilibre, sans pour autant avoir le sentiment de se priver ou de se déconnecter du monde ? 

Retrouver sa liberté

Se recentrer sur l’essentiel est loin d’être une approche négative ou privative ! 

Au contraire, cela nous permet de gagner en liberté et d'aller jusqu'au bout de ses vrais désirs. 

Il faut commencer par prendre conscience de nos dysfonctionnements (trop de dépenses, trop d’achats qui ne nous servent pas, la peur de manquer). Cela nous aide, non seulement à consommer autrement, mais également à faire du bien à nos finances.

Concrètement, comment faire ? 

Une méthode a été développée par Marie Lefèvre pour mieux consommer, avec 5 questions pratiques qu’on devrait se poser au moment où la carte bleue nous démange.

Cette méthode s’appelle la méthode B.I.S.O.U :

  • B comme Besoin : A quel besoin cet achat correspond-t-il chez moi (nécessité, plaisir…) ?
  • I comme Immédiat : Est-ce qu'on en a besoin là tout de suite ? 
  • S comme Semblable : Est-ce que je n’ai pas déjà à la maison un objet qui a la même fonctionnalité ? 
  • O comme Origine : Dans quel pays et dans quelles conditions sociales ?
  • U comme Utilité : A quoi ça va me servir concrètement dans mon quotidien ?

Le combat entre Essav et Yaacov

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la consommation à l’excès n’est pas un mal du 21ème siècle.

Véritable GPS de nos vies de femmes pour chaque génération, la Torah et plus particulièrement dans le livre de Béréchit (la Genèse en français) nous met en garde depuis des milliers d’années, sur ce désir de posséder, qui peut mener à la destruction.

Essav et Yaacov, bien que frères jumeaux, étaient fondamentalement opposés. Plus que de simples frères, ils représentent en réalité les 2 dimensions de notre vie : le monde matériel et le monde spirituel. Le ton est donné. Ces deux dimensions sont en conflit et nous devons apprendre à les contrôler. 

Le Midrach (l’interprétation en profondeur de la Torah) affirme qu’un homme quitte ce monde sans avoir satisfait la moitié de ses désirs (Kohelet 1, 13).

La Torah nous aide justement à comprendre qu’on peut désirer ou posséder tout un tas de choses… cela ne nous aidera pas à nous réaliser en tant que femme. 

Mais pas de panique ! 

Savez-vous qu’en réalité, D.ieu nous donne chaque jour tout ce dont nous avons besoin pour nous réaliser (y compris nos courses et commandes en ligne) ?

Et il se trouve que “ce dont nous avons besoin" n'est pas forcément ce que nous pensons être bien pour nous.

C’est pour cela que tous les matins nous bénissons Hachem en retour pour tous Ses bienfaits. Y compris quand on a la sensation (réelle ou figurée) de manquer (financièrement, émotionnellement, ect…). Cela demande beaucoup de recul pour réaliser que tout ce que nous avons (ou pas) nous suffit exactement pour vivre cette nouvelle journée. Tel un parent bienveillant, qui n’affame pas son enfant, mais fait attention à ne pas le gaver non plus.

Il nous donne précisément ce dont nous avons besoin. Ni plus, ni moins... 

Bonne semaine à toutes !