Il existe des individus qui aiment prodiguer du bien aux autres.
À chaque fois qu’un tel homme rencontre son voisin, son cœur s’emplit de joie et il l’accueille avec un visage avenant.
Il s’inquiète toujours de n’avoir peut-être pas agi comme son ami l’aurait souhaité, ou que les paroles qu’il lui a adressées n’étaient pas tout à fait appropriées, car pour lui, aucune douleur n’est plus forte que celle d’avoir offensé autrui, ou d’avoir manqué de lui prodiguer du ‘hessed. Et il ne pense jamais que les autres l’ont offensé, car son cœur est empli d’un amour qui recouvre toute transgression.
Il est prêt dès le départ à accepter avec amour les blessures et les insultes que ses prochains peuvent lui infliger, car il sait que la majorité des hommes ne possèdent pas un caractère raffiné, alors que peut-on attendre d’eux ?
Néanmoins, il témoigne à tout le monde de l’honneur et du respect, et il ne lui arrive jamais de penser vouloir faire quelque chose qui puisse légèrement nuire à autrui. Car les êtres possédant des traits de caractère raffinés emploient le bien ultime, même dans deux facettes d’une même affaire : ils sont constamment prêts à s’adresser des reproches pour tout mouvement qu’ils entreprennent, et ils admettent une culpabilité totale pour tout manque de perfection dans leur caractère.
Ils n’ont continuellement de l’estime que pour les autres et leur accordent toujours le bénéfice du doute, même si leurs fautes sont basses et vulgaires.
Une telle personne, dont l’âme est si raffinée et précieuse, n’a pas besoin de faire des efforts pour rechercher une plus grande tolérance de la part des autres, et ne doit pas non plus recueillir toute l’énergie qui lui reste pour réprimer sa colère naturelle ou cacher la douleur qu’il ressent lorsque les autres lui causent de l’embarras, car son âme est déjà brillante et raffinée, et n’accepte pas de taches. Il est toujours heureux et joyeux, empli d’une satisfaction éternelle.
Connaissez-vous de telles personnes ?
‘Hazon Ich
dans son livre "Emouna ouBita’hon"
