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Professeur de conduite, donner cours à des femmes ?

Rédigé le Mardi 14 Mai 2019
La question de Haim S.

Chalom Rav,

Depuis peu, mon mari a commencé une nouvelle activité professionnelle en tant que professeur de conduite.

Il enseigne à des femmes qui, malheureusement, ne respectent pas les règles de la Tsniout, et se retrouve donc à très grande proximité d'elles, ce qui, comme j'ai cru comprendre, ne pose pas de problème de Yi'houd (isolement), mais, à mon avis, pose un vrai problème de Tsniout.

Malgré le fait que mon mari soit un homme très honnête et se comporte de façon très convenable avec ses élèves, il est toutefois très aimable et très jovial, ce qui pourrait créer peut-être une certaine complicité.

Qu'en pensez-vous ?

Je tiens à préciser que nous sommes un couple religieux très soucieux des règles de Tsniout en général, et, Baroukh Hachem, nous ne rencontrons pas de problème de Chalom Bayit.

S'il arrêtait d'enseigner aux femmes, notre Parnassa serait très réduite.

Peut-on concilier cette activité tout en respectant les règles de Tsniout ?

Nous sommes à l'écoute de vos conseils à ce sujet.

Merci par avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38346 réponses

Bonjour,

Il peut poursuivre son activité professionnelle, à condition de lire des ouvrages à propos de la Tsniout, en général, et dans les milieux professionnels, plus particulièrement.

Si les élèves ne s’habillent pas conformément aux exigences des lois de Tsniout et qu’il ne lui est pas possible de le leur faire remarquer, il doit obligatoirement et impérativement penser à une autre activité professionnelle.

L'essentiel étant de conserver une atmosphère sérieuse, sans légèreté d’esprit, et en prenant garde de ne pas se toucher.

Pour éviter toute transgression des lois de Yi’houd, il est strictement interdit de se rendre en voiture dans des lieux obscurs ou non fréquentés [parkings, forêt, etc.]

A partir d’une certaine heure de la journée, l’obscurité peut, dans certains cas, rendre problématiques les cours de conduite.

Il y a des détails d’une extrême gravité que certains hommes ignorent lorsqu’ils se trouvent à proximité de femmes [et vice versa] sur un lieu de travail.

En voici quelques-uns :

1. Il est strictement interdit d’appeler une femme par son prénom [Rivka], et, à plus forte raison, par un surnom [Rivki]. Il faut dire « Mme [ou Mlle] Bismuth », par exemple.

2. Il est, également, interdit aux femmes d’appeler les hommes par leur prénom ou par des surnoms. Il faut dire « Mr Sitruk », par exemple.

Pour éviter des situations délicates, il faut appliquer à la lettre ces instructions dès les premiers jours où l'on se trouve sur le lieu de travail.

3. Il est interdit de demander à une collègue de travail de lui rendre certains services : préparer un verre de café ou thé, nettoyer un bureau en sa présence, faire une course au supermarché, etc.

Il y a de nombreux détails à ce sujet !

4. Il est strictement interdit d’engager des discussions "personnelles", si ce n’est qu’échanger des paroles les plus courtes possibles, concernant le travail. Ceci est valable même si c’est en présence de plusieurs employés et qu’ils sont, tous, religieux.

5. Les lois concernant le fait de porter son regard sur une femme sont très nombreuses ; il faut les étudier.

6. Il est strictement interdit de se donner des cadeaux. Ceci est très grave.

7. Il est strictement interdit d’aller prendre son repas au restaurant avec une ou plusieurs employées, même si l’on est accompagné d’hommes.

8. Il est strictement interdit de payer le repas d’une employée. Si le patron paie un repas pour tous les employés, ce n’est pas interdit.

9. Si le repas est pris sur le lieu du travail, il faut tout faire pour ne pas prendre son repas au même moment et au même endroit.

10. Les femmes ne feront pas goûter aux hommes les aliments qu’elles ont apportés de la maison. Il en est de même pour les hommes.

11. Assez souvent, il peut y avoir des situations où les employés sont confrontés à des problèmes de Yi’houd.

12. Après le travail, il est interdit de faire le chemin ensemble.

Tous les détails mentionnés ci-dessus ne font l’objet d’aucune discussion au sein des décisionnaires de toutes les époques.

N.B.

La liste n’est pas exhaustive.

En cas de besoin, il faut s’adresser à un Rav compétent.

Pour d'autres détails, voir Oz véhadar Levoucha, pages 475-487.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Oz Véhadar Lévoucha.
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