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Un Tsaddik peut-il fauter ou se tromper ?

Rédigé le Dimanche 25 Juin 2017
La question de David P.

Bonjour,

Est-il possible qu'un Tsaddik comme l'un de nos Guedolé Hador (grands de la génération) ou d'autres puissent se tromper en Halakha, Hachkafa ou autre ?

Aussi, de manière générale, un Tsaddik peut-il fauter et rester un Tsaddik ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38341 réponses

Bonjour,

Cette question a été posée aux plus grands maîtres de notre génération et à ceux du siècle passé.

Dans Mikhtav Mééliyahou, volume 1, page 161-166, le Rav Dessler traite de ce sujet.

Le Rav 'Haïm Chmoulévits, également, traite de ce sujet dans Si'hot Moussar, année 5732, page 71.

Voici un bref résumé de leur  analyse :

Le verset dit : « Il n’est pas d’homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais faillir ».

Kohélet, chapitre 7, verset 20.

Moché Rabbénou est notre maître. Deux ou trois de ses actions n’ont pas fait plaisir au Maître du monde. Voir Rachi sur Chémot, chapitre 6, versets 1-2, Bamidbar, chapitre 20, verset 12, Bamidbar, chapitre 31, verset 14, Chémot, chapitre 16, verset 20 et Midrash Rabba, chapitre 13, passage 1 sur Vayikra.

Il en est de même pour David Hamélèkh. Voir Téhilim, chapitre 51, versets 4-6, 11.

Il en est de même pour Aharon Hacohen, le frère de Moché Rabbénou. C'était un grand Tsaddik, mais il avait également fait une action n’ayant pas fait plaisir à Hachem. Voir Dévarim, chapitre 9, verset 20 et Bamidbar, chapitre 20, verset 12.

Les 24000 élèves de Rabbi Akiva ont péri durant la période séparant la fête de Pessa'h de Chavou'ot du fait que, de temps à autre, "ils se manquaient de respect". Voir Talmud Yébamot 62b.

En fait, il est impossible de traiter d'un tel sujet, car nous n'avons aucune notion de la stature des personnes de l'époque.

Sachant également que la puissance des tentations de l'époque n'est plus semblable à celle d'aujourd'hui, tout essai à ce sujet est plus ou moins voué à l'échec.

D'autre part, lorsque les versets mentionnent une faute à propos de telle ou telle personne, c'est suivant l'appréciation et l'évaluation de la Torah.

Un acte considéré comme une Mitsva pour telle ou telle personne pourrait être considérée comme une très grave faute pour une autre. Et vice versa, la faute commise par une personne d’un certain niveau sera jugée favorablement s’il s’agit d’une personne d’un niveau moindre.

L'analyse du meilleur microscope ne sera pas assez précise pour aboutir à un résultat satisfaisant.

Un jour, des élèves virent Rav Saadia Gaon [4642-4702] se rouler dans la glace [c’était une pratique de certains de nos maîtres pour se faire pardonner certaines fautes].

Ils furent stupéfaits.

Il leur expliqua : « Aujourd’hui, j’ai une connaissance d’Hachem que je n’avais pas à l’époque. Je m’aperçois, donc, que j’aurai pu Le servir d’une meilleure manière ».

En ce qui concerne les erreurs : il faut prier sans cesse pour ne pas faire des erreurs.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 110, Halakha 8 et Michna Broura, passage 35.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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