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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 23 (Haye Sarah)

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23,1
La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans; telle fut la durée de sa vie.
La vie de Sara fut de cent ans et vingt ans et sept ans

Pourquoi le mot « an » est-il répété à trois reprises ? C’est pour te dire que chaque nombre exige une explication : à cent ans, elle était comme à vingt, sans péché. De même qu’elle était sans péché à vingt ans, parce qu’irresponsable de ses actes, de même l’était-elle à cent ans. Et à vingt ans, elle était aussi belle qu’à sept (Beréchith raba 58)

Les années de la vie de Sara

Toutes égales pour le bien

23,2
Sara mourut à Kiryath-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan; Abraham y vint pour dire sur Sara les paroles funèbres et pour la pleurer.
A Qiryath Arba’

Du nom des quatre géants qui s’y trouvaient : A‘himan, Chéchaï, Talmaï et leur père (Bamidbar 13, 22). Autre explication : du nom des quatre couples qui y seront enterrés, mari et femme : Adam et ‘Hawa, Avraham et Sara, Yits‘haq et Rivqa, Ya’aqov et Léa (Beréchith raba 58, 4)

Avraham vint

De Beér Chèva’

Pour dire sur Sara les paroles funèbres et pour la pleurer

Le récit de la mort de Sara fait immédiatement suite à celui du sacrifice de Yits‘haq. Lorsqu’elle a appris que son fils avait été ligoté sur l’autel, prêt à être égorgé, et qu’il s’en était fallu de peu qu’il fût immolé, elle en a subi un grand choc et elle est morte (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 32)

23,3
Abraham, ayant rendu ce devoir à son mort alla parler aux enfants de Heth en ces termes:
23,4
"Je ne suis qu'un étranger domicilié parmi vous: accordez-moi la propriété d'une sépulture au milieu de vous, que j'ensevelisse ce mort qui est devant moi."
Je suis étranger et habitant parmi vous

Un étranger venu d’un autre pays, et je me suis installé parmi vous. Le midrach explique (Beréchith raba 58, 6) : Si vous me la vendez de bonne grâce, je me considérerai comme un étranger [et donc vous la paierai]. Sinon je serai un « habitant » parmi vous, et je prendrai la sépulture de mon plein droit, car le Saint béni soit-Il m’a dit : « je donnerai ce pays à ta descendance » (supra 12, 7)

La possession d’une sépulture

La possession d’un terrain pour en faire une sépulture

23,5
Les enfants de Heth répondirent à Abraham en lui disant:
23,6
"Écoute-nous, seigneur! Tu es un dignitaire de Dieu au milieu de nous, dans la meilleure de nos tombes ensevelis ton mort. Nul d’entre nous ne te refusera sa tombe pour inhumer ton mort."
Ne refusera (lo yikhlè)

Ne refusera, comme dans : « toi non plus, ne me refuse pas (lo tikhla) ta clémence » (Tehilim 40, 12), ou dans : « la pluie fut retenue (wayikalé) » (supra 8, 2)

23,7
Abraham s'avança et se prosterna devant le peuple du pays, devant les enfants de Heth,
23,8
et il leur parla ainsi: "Si vous trouvez bon que j'ensevelisse ce mort qui est devant moi, écoutez-moi: priez en ma faveur Éfron, fils de Cohar,
Votre âme

Votre bon vouloir

Et rencontrez (oufig‘ou) pour moi

C’est une requête, comme dans : « n’insiste pas (al tifgue‘i) auprès de moi » (Routh 1, 16)

23,9
pour qu'il me cède le caveau de Makpéla qui est à lui, qui se trouve au bout de son champ; qu'il me le cède pour argent comptant, comme propriété tumulaire au milieu de vous."
De Makhpéla (littéralement : « double »)

Le sol et l’étage au-dessus. Autre explication : double par les couples qui y seront inhumés (‘Erouvin 53a)

Pour argent plein

Plein pour sa valeur entière. Comme l’a dit Dawid à Ornan : « Pour argent plein » (I Divrei haYamim 21, 22)

23,10
Éfron siégeait parmi les enfants de Heth. Éfron le Héthéen répondit à Abraham en présence des enfants de Heth, de tous ceux qui étaient venus à la porte de sa ville et dit:
Et ‘Efron siégeait

Le mot yochév (« siégeait ») est écrit sans waw, [comme pour pouvoir être lu : yachav (« il a commencé de siéger »)]. On l’avait, ce jour-là, institué dignitaire de la cité, et il devait cette promotion à Avraham qui allait avoir besoin de lui et qui y a ainsi contribué (Beréchith raba 58, 7)

Devant tous ceux qui venaient à la porte de sa ville

Ils avaient tous interrompu leur travail afin de venir rendre hommage à Sara

23,11
"Non, seigneur, écoute-moi, le champ, je te le donne; le caveau qui s'y trouve, je te le donne également; à la face de mes concitoyens je t'en fais don, ensevelis ton mort."
Non

Tu ne l’achèteras pas à prix d’argent

Je te le donne (nathati – littéralement : « je te l’ai donné »)

C’est comme si je te l’avais déjà donné

23,12
Abraham se prosterna devant le peuple du pays
23,13
et parla ainsi à Éfron en présence du peuple du pays: "Ah! s'il te plaît, écoute-moi: j'offre le prix de ce champ, accepte-le, que j'y puisse enterrer mon mort."
Si pourtant tu voulais bien m’écouter

Tu me dis de t’écouter et de le prendre gratuitement. Moi, je ne veux pas de cela. Tout ce que je demande, c’est que tu m’écoutes

J’ai donné

En français : « donné » [au passé]. Pour moi, c’est comme si c’était fait. Je voudrais te l’avoir déjà donné

23,14
Éfron répondit à Abraham en lui disant:
23,15
"Seigneur, écoute-moi: une terre de quatre cents sicles d'argent, qu'est-ce que cela entre nous deux? Enterres-y ton mort."
Entre moi et entre toi

Entre deux amis comme nous, quelle importance ? Aucune ! Laisse donc la vente et « enterre ton mort »

23,16
Abraham écouta Éfron et lui compta le prix qu'il avait énoncé en présence des enfants de Heth: quatre cents sicles d'argent, en monnaie courante.
Avraham pesa à ‘Efron

Il manque un waw à ‘Efron, parce qu’il avait beaucoup parlé pour ne finalement rien faire (Baba Metsi‘a 87a, Beréchith raba 58, 7). Il a pris à Avraham des grands chèqel qui sont des centeniers, ainsi qu’il est écrit : « en monnaie courante chez le marchand ». Ils sont acceptés comme chèqel en tous lieux. Il y a des endroits où les chèqel sont grands, ce sont les qantarim, en français médiéval : des « centeniers » (voir Routh raba 7)

23,17
Ainsi fut dévolu le champ d'Éfron situé à Makpéla, en face de Mamré; ce champ, avec son caveau, avec les arbres qui le couvraient dans toute son étendue à la ronde,
Ainsi fut dévolu (wayaqam – littéralement : « s’éleva ») le champ de ‘Efron

Cette vente a constitué une « élévation » pour le champ, parce qu’il est sorti de la possession d’un homme ordinaire pour entrer dans celle d’un roi (Beréchith raba 58, 8). Et voici le sens simple du verset : « le champ, et le caveau qui s’y trouvait, et tous les arbres » sont devenus « l’acquisition d’Avraham », [le verset 17 ne pouvant être lu séparément du verset 18]

23,18
à Abraham, comme acquisition, en présence des enfants de Heth, de tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville.
Devant tous ceux qui venaient à la porte de sa ville

Au milieu de tous et tous étant rassemblés, il lui en a transféré le droit de propriété

23,19
Alors Abraham ensevelit Sara, son épouse, dans le caveau du champ de Makpéla, en face de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan.
23,20
Le champ, avec le caveau qui s'y trouve, fut ainsi adjugé à Abraham, comme possession tumulaire, par les enfants de Heth.
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