Elle est unique – et elle est tout.

Responsable de la logistique lors de chaque sortie,

Elle dirige le département "gastronomie" de chaque cérémonie,

Médecin numéro 1, spécialisé en maladies inconnues,

Infirmière en chef compatissante, aide et soutien,

Avocate ou juge, aux heures d’agitation,

Assistante sociale à plein temps,

Éducatrice, enseignante, rabbanite ou jardinière d’enfants,

Créatrice de coiffure, dessinatrice et maquilleuse…

Interlocutrice principale, faiseuse de prévisions,

Ministre des finances et trésorier central,

Compositeur et écrivain,

Traiteur et couturière. 

*

Et quand elle s’assiéra pour se reposer un court instant, avant qu’il ne soit trop tard,

Elle s’empressera d’inscrire… le menu du lendemain…

Un riche industriel se promenait au bord du fleuve, lorsqu’il remarqua un homme qui pêchait pour le plaisir.

 « Pourquoi ne vas-tu pas travailler ? », lui demanda le riche.

« Pour quoi faire ? », s’étonna le pêcheur.

« Afin de gagner de l’argent. »

« Pourquoi devrais-je avoir de l’argent ? »

« Afin de créer des entreprises et de multiplier les gains. »

« Et que ferai-je avec tout cet argent ? »

« Tu pourras alors te reposer et pêcher tranquillement au bord du fleuve. »

« C’est tout ? Qu’est-ce que tu racontes ? Il me semble que c’est exactement ce que je fais maintenant… »

La conception généralement admise dans le monde est qu’un homme vit pour travailler et travaille pour se reposer… Le Juif, qui sait que l’homme a été créé pour l’effort, a une manière totalement différente de gérer sa vie.

La peine à investir dans l’étude de la Torah n’a pas de fin – « Et tu méditeras sur elle jour et nuit », dit le verset. Un homme qui peine pour gagner sa subsistance doit également fixer, pendant son temps libre, des moments réguliers d’étude. De la sorte, il ne lui sera pas trouvé d’instants d’oisiveté…

À ses côtés, l’épouse gère le cours ininterrompu de son existence : quand ses enfants sont petits, elle est occupée par de nombreux menus détails qu’elle doit assumer pour eux et lorsqu’ils grandissent un peu, elle se dévoue pour leur éducation. Lorsqu’ils quittent le foyer pour se marier, elle doit continuer, en mamie dévouée, à les aider à distance à porter le joug de la vie.

Il est triste d’entendre que des femmes se sentent étouffées entre les quatre murs de leur foyer et soupirent de la masse de travail qu’elles accomplissent pour leurs enfants… Ces femmes recherchent inlassablement l’occasion de sortir, de s’affranchir un peu de leur lourde charge et de cet asservissement plutôt que de ressentir le plaisir et la satisfaction de ces moments magiques où elles élèvent leurs enfants et construisent leur foyer.

Tout comme l’homme accomplit son rôle dans le monde en étudiant la Torah ou en faisant des efforts pour nourrir sa famille, la femme, elle, remplit celui pour lequel elle a été créée, en se donnant entièrement aux siens.

Chaque enfant de la famille est le fils du Saint Béni Soit-Il et Lui est très cher, comme il est dit : « Efraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant choyé » (Irmyiahou 31, 20) et « Quand Israël était jeune, je l’avais pris en affection » (Hoché’a 11, 1). Et la femme, en tant que mère de ces enfants, a mérité de faire grandir les fils du Saint Béni Soit-Il – tâche qui demande des efforts, exige des forces, mais qui n’a pas son équivalent !

Sur la femme repose donc également l’obligation "Et tu méditeras sur elle jour et nuit" dans sa version au féminin – la force de ce rôle prestigieux la remplira de satisfaction et de plaisir.

Et lorsqu’elle sollicite le Créateur pour qu’Il lui octroie le mérite de vivre – elle doit également lui demander de lui permettre de remplir ce rôle de la meilleure manière possible, tout en en retirant un contentement de tous les instants.

Extrait du futur livre "Une Vie de femme, près d'Hachem", aux Editions Torah-Box