La pandémie continue, bien plus longtemps que nous ne l’aurions imaginé. Nous passons beaucoup de temps avec nos familles, et trop de convivialité peut parfois s’avérer difficile.

Une maman a écrit ce qui suit.

J’aime mon enfant, mais j'ai l'impression d'avoir du mal à l’apprécier. Sa personnalité se heurte à la mienne et je me sens irritée quand elle est là, elle peut en arriver à m’exaspérer. Elle est très bavarde et dramatique. Ce genre de personnes m'a toujours dérangé. Je me sens vraiment mal parce que c’est une enfant géniale, de bon caractère, intelligente et populaire. Tout conseil serait utile.

C'est une excellente question. Cela se produit dans presque toutes les familles. Voici 8 façons pour apprendre à aimer et apprécier tous nos enfants :

1. Recadrer

Cette question doit être recadrée. Quand nous disons que nous n’apprécions pas un enfant, cela nous rend tristes et nous fait nous sentir être un mauvais parent. Cela insinue également que ce n'est pas un sentiment normal, alors qu'il est tout à fait normal que les parents ressentent cela. Je pense aussi que cela ferme la chaîne de communication et semble indiquer qu'il n'y a pas de remède. À certains égards, même si vous cherchez une solution, vous avez l'impression de baisser les bras et de dire qu'il n'y a pas d'issue.

Au lieu de cela, nous voulons regarder les comportements qui nous dérangent et voir si nous pouvons, de notre côté, voir cela d'une manière plus positive. Une fois que nous faisons cela, nous pouvons discerner s'il y a un vrai problème avec leur comportement et ensuite, nous pouvons élaborer un plan sur la façon de leur apprendre à améliorer leur comportement. Nous pouvons alors aussi nous apprendre à nous-mêmes et leur apprendre comment nous entendre avec les autres, en leur enseignant, en fin de compte, une leçon de vie : comment pouvons-nous nous entendre et respecter les autres personnes si différentes de nous-mêmes ?

2. Pensez positif et résolvez les problèmes

Souvent, lorsque nous devons interagir avec l’enfant avec lequel nous avons des problèmes, nous abordons chaque échange en se disant : « Je n’arrive tout simplement pas à gérer son bavardage ! », « Quel drame va-t-elle commettre en rentrant à la maison ? », « A propos de quoi va-t-elle se mettre hors d’elle aujourd'hui ? ».

Cela ne fait qu'alimenter le problème. Cela vous met dans un état négatif. Si vous vous attendez au mauvais comportement, au drame, au bavardage, vous l'obtiendrez probablement.

Nous voulons plutôt réfléchir davantage à la solution qu'au problème. Nous voulons avoir un état d'esprit résolvant les problèmes. C'est une attitude plus positive et productive. Seul cela peut faire toute la différence.

On peut se dire : « Que puis-je faire différemment pour ne pas être ennuyée par elle ce soir ? », « Que puis-je faire pour me préparer quand elle est si bavarde ou qu'elle devient dramatique ? Puis-je m'occuper à préparer le dîner ? Puis-je acquiescer et simplement obtempérer en faisant entendre des mots ou des sons, "Umm", "Vraiment ?", "Wow !" ? », « Puis-je l'accepter telle qu'elle est, juste pour 5 minutes ? 10 minutes ? »

3. Plus de positivité

Il y a toujours un côté positif et un côté négatif à un trait de caractère. Par exemple, le peuple juif est décrit par D.ieu comme un peuple à la nuque raide. Ceci est à la fois bon et mauvais. Nous sommes têtus, persistants et parfois indomptables ; cependant, cela nous a aidés à survivre à de nombreuses épreuves à travers l’histoire.

De même, nous pouvons voir la personnalité et le caractère des enfants de manière positive et négative :

Provocant = Courageux

Désordonné = Créatif

Rêveur = Visionnaire

Parle beaucoup = Expressif

Dramatique = Amusant, émotionnel

On dirait que vous connaissez déjà les aspects positifs de sa personnalité, ce qui est génial, même si cela pourrait vous exaspérer.

4. Notre enfant est un miroir

Très souvent, ce que nous n'aimons pas chez notre enfant est le reflet de ce que nous n'aimons pas en nous-mêmes. Cela ne ressemble pas au cas ici, mais je pense que cela doit être relevé.

Ainsi, par exemple, si vous êtes dramatique, avez tendance à tout prendre personnellement, devenez émotif à propos de tout, et que vous n'aimez pas cela chez vous, lorsque vous voyez cela chez votre enfant, cela peut être très douloureux et soulever beaucoup d'insécurité.

La meilleure façon de changer le comportement de votre enfant est de travailler sur vous-même et de laisser votre enfant vous voir travailler. Vous pouvez parler de votre processus à voix haute :

« Je me suis énervée aujourd'hui lors d'une conversation que j'ai eue avec mon amie. Je me suis dit de me calmer et de ne pas le prendre personnellement. Je suis ensuite allée me ​​promener avec mon amie, j'en ai parlé, et cela m'a vraiment aidé à rester calme. »

« Je pense que je réagis parfois de manière excessive aux situations. Je veux travailler pour rester plus calme. Je vais réfléchir à quelques idées… »

5. Apprenez-leur à respecter vos besoins

Votre situation est un exemple parfait de la façon dont nous pouvons apprendre aux enfants à respecter nos besoins et à prendre en compte la personnalité d'une autre personne. C'est une compétence de vie précieuse. Tant d'affrontements entre les gens sont dus au fait que nous ne comprenons pas la personnalité et les besoins de l'autre.

Dans votre situation, on dirait qu'elle est très bavarde et que vous êtes plutôt calme ou avez besoin de calme.

Vous pouvez dire : « J'adore t’entendre parler de (ta journée… ton opinion… ton point de vue…), mais, en ce moment, j'ai juste besoin d'un peu de calme pour finir mon travail. Je serai disponible dans environ 20 minutes pour parler. Merci de ta compréhension."

Comme cela pourrait être difficile pour elle, assurez-vous de l'en féliciter : « J'apprécie tellement que tu m’aies donné le calme dont j'avais besoin avant de terminer mon travail. De quoi voulais-tu parler ? J'ai le temps maintenant ! »

Si elle a tendance au drame, cela peut lui donner l'avantage supplémentaire de se calmer avant de s'exprimer. Vous pouvez faire remarquer, doucement : « N'est-ce pas drôle, parfois, nous avons l'impression de devoir parler de quelque chose tout de suite, c'est tellement urgent et important, mais, un peu plus tard, nous nous rendons compte que ce n'était plus si important - cela m'arrive souvent aussi ! »

6. Enseigner

Similairement à ce qui a été susmentionné, le pré-enseignement pourrait également être utile. Pour que cela fonctionne, le pré-enseignement doit être fait lorsque tout le monde est calme, pas dans le feu de l'action. Par exemple, vous pouvez lui dire, dans un moment de calme (à tous vos enfants et à votre conjoint aussi, d'ailleurs) : « Il m'est difficile de cuisiner et de préparer le dîner quand il y a une grande agitation dans la cuisine. Cela peut peut-être paraître un peu ridicule, mais pouvons-nous essayer de garder le silence quand vous voyez que je suis occupé comme ça ? » « Quand tout le monde parle en même temps, je suis déboussolée, pouvons-nous essayer de parler un à la fois ? »

Vous pouvez également apprendre aux enfants à vous demander : « Est-ce le bon moment pour parler ou as-tu besoin de ton calme maintenant ? »

Cela ne veut pas dire que les enfants pourront le faire tout le temps. Il leur faudra peut-être beaucoup de temps pour comprendre et se conformer à cela, cependant, c'est un début, et après un certain temps, ils pourraient réellement vous donner le calme dont vous rêvez.

7. Cela va dans les deux sens

Vous voulez vous assurer que cet enfant a le temps de vous parler. Vous lui rendrez alors le respect qu'elle espère vous témoigner, en respectant sa personnalité et ses besoins.

Vous pouvez dire : « Tu dois parler et partager ta journée. Telle est ta personnalité, c'est ainsi que tu te connectes aux autres. »

Les gens qui sont dramatiques ont souvent besoin de parler pour les aider à se calmer. Vous voulez orienter votre enfant dans cette direction, lui apprendre à canaliser son drame de manière appropriée, vous pouvez le signaler : « Tu es excité et émotif à propos de certaines choses, et parler t’aide à te calmer et à analyser ce que tu vis. »

8. Trouvez quelque chose que vous aimez chez elle

Cherchez longtemps et durement quelque chose à aimer chez elle. Essayez de développer un intérêt commun, les arts, l'exercice, la lecture, la nature. Cela peut vous aider à l'apprécier davantage.

9. Il y a une raison pour laquelle vous êtes son parent

Selon Miriam Adahan, on se décourage parfois avec un enfant plus "difficile à atteindre". Elle dit que nous devons nous souvenir :

« Hachem nous a donné ces enfants particuliers, avec leurs faiblesses et leurs forces particulières. Chacun nous est donné, non seulement pour que nous l'aidions dans son Tikoun (réparation), mais aussi pour qu'il nous aide avec le nôtre. Chaque enfant nous interpelle à sa manière. Et c'est en les aimant quand nous nous sentons les moins aimants ou qu'ils sont les moins aimables que nous faisons le plus grand progrès spirituel. »

Adina Soclof – Ou.org