Politique - juppé à jerusalem

L’actualité en France est essentiellement tournée vers la présidentielle et pour cause, le premier tour approche à grands pas. Selon le sondage B.V.A. des 16 et 17 avril, Messieurs Sarkozy et Hollande bénéficiant d’intentions de vote respectives de 27,5% et 29,5%, la bataille sera serrée. Ceci oblige les candidats à considérer chaque voix et les minorités sont donc naturellement visées, avec une tentative plus ou moins avouée de « gagner leur vote ».

Concernant la communauté juive, la question récurrente est bien sûr : existe-t-il un vote juif (unique) ? Pour les hommes politiques de tous bords, ce serait beaucoup plus simple de connaitre la réponse (si toutefois elle existait), afin d’orienter le discours…

Mais pour l’actualité vue par Torah-Box, cette question peut prendre une signification beaucoup plus profonde. Si la politique prétend proposer des solutions aux problèmes des hommes et leur procurer le bonheur terrestre, il y a là une dimension philosophique.

Rav El’hanan Wasserman, un des dernier élèves du ’Hafets ’Haim (plus grand maître du 20ème siècle), a écrit dans son ouvrage Kovets Maamarim : « une fois que l’homme s’est pénétré de la foi en D.ieu, il se doit de comprendre que le Créateur nous a créé dans un but précis. Il lui incombe donc d’identifier ce but, afin d’entrer dans le plan divin, Sa politique en quelque sorte ! »

La question qui se pose alors est, non pas, existe-t-il un vote juif au sens des politiques mais plutôt : comment doit-on, en tant que Juif, se positionner par rapport à cette question fondamentale de ‘choisir son dirigeant’ ?

La réponse est : Da’at Torah (la vision de la Torah). Une question si cruciale ne peut être tranchée que par des hommes ayant assimilé la sagesse de la Torah, car depuis que le Beth-Hamikdash (Temple de Jérusalem) a été détruit, ce sont les Grands Sages qui ont suffisamment de recul pour entrevoir les conséquences de certains choix et ce sont eux qui doivent nous guider.