Grosse farce innocente pour certains, production scandaleuse pour d’autres appelant même au boycott, le film « La vérité si je mens… », ne peut certainement pas laisser indifférent. La sortie de son troisième volet génère plusieurs questions :

Cette fenêtre ouverte sur certains membres de la communauté est-elle bénéfique pour son image ?

Peut-on craindre qu’elle consolide des idées comme : nous les Juifs, on est les meilleurs pour extorquer les autres, ou : les femmes ne sont là que pour satisfaire nos désirs, le tout dans une ambiance de moquerie et médisance permanente ?

Mais surtout, la fierté qu’on pourrait éprouver en s’identifiant aux héros, est-elle bien placée ?

Selon nos Sages, il existe bien une fierté juive, mais située à un autre niveau.

Il est écrit dans le 2ème livre des Chroniques chap. 17 vers.6 :« Vayigba Libo Bédarké Hachem » (il s’enorgueillit dans le service divin). Il s’agit du roi Josaphat, descendant de David, qui était fier d’avoir réussi à éloigner les idoles du territoire d’Israël.

De même, ces versets de la Haftarat Tsav,  (Jérémie chap.9.vers.22-23) :

« Ainsi parle l'Eternel : "Que le Sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant ne se glorifie par de sa vaillance, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Que celui qui se glorifie, se glorifie uniquement de ceci : d'être assez intelligent pour me comprendre et savoir que je suis l'Eternel, exerçant la bonté, le droit et la justice sur la terre, que ce sont ces choses-là auxquelles je prends plaisir", dit l'Eternel. »

Chercher à améliorer son être et ses mauvais traits de caractères naturels, voilà qui est honorable et source de fierté d’un Juif !