"Bonjour Rav Dayan de Torah-Box,

Je voulais vous faire part d'une histoire intéressante et assez incroyable qu'il m'est arrivée ces derniers jours.

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il n'y a pas longtemps, une personne a demandé sur Question au Rav si elle pouvait raconter à sa maman qu'elle avait attrapé le coronavirus. Votre réponse était de dire que si cette annonce risquait d'entraîner une inquiétude outre-mesure pour la maman, alors il était interdit de le lui raconter. 

En bonne tunisienne qui va directement pleurer chez sa maman quand quelque chose ne va pas, j'avais réagi en commentaire en vous présentant plusieurs arguments très convaincants, mais visiblement, ils ne vous avaient pas convaincu... Vous aviez répondu que la chose demeurait interdite du point de vue de la Halakha.

Et quelques jours plus tard... deux de mes enfants et moi-même avons attrapé le virus ! 

Panique à bord, je fais partie des groupes à risque, tout le monde dans ma famille proche et moins proche est inquiet pour moi depuis le début de cette histoire... 

Mon premier réflexe, c'est évidemment de prendre le téléphone pour annoncer à ma mère la "terrible nouvelle", puis soudain... je me suis souvenue de votre réponse. "Interdit de raconter si l'annonce risque de provoquer une inquiétude outre-mesure". Les mots martelaient dans ma tête. Héroïquement, je me suis ravisée. J'ai posé le téléphone et je ne lui ai rien dit.

Les jours ont passé, j'ai eu plusieurs conversations avec ma mère (qui est en France) au cours desquelles j'ai bien veillé à ne rien laisser transparaître. Mon état était de toutes manières très satisfaisant Baroukh Hachem, j'étais pratiquement asymptomatique.

Puis, quand enfin j'ai guéri, j'ai encore patienté quelques jours puis j'ai demandé à ma mère, l'air de rien : "Dis-moi, comment tu nous as trouvé sur Skype la dernière fois, on avait bonne mine ?" "Oui, parfait, pourquoi ?" m'a-t-elle répondu. Puis en riant je lui ai dit : "Non rien, c'est juste qu'on avait le corona !" 

Le premier choc passé, ma mère a commencé à s'enquérir de mon état puis quand elle a vu que je n'avais vraiment rien eu, elle a été rassurée. 

Un peu plus tard dans la soirée, elle m'a rappelée pour me dire textuellement ce que je vous écris ici : 

"Jessica, je ne sais pas d'où tu as eu la présence d'esprit de ne rien me dire, mais je peux t'assurer que tu m'as sauvé la vie, parce QUE CETTE ANNONCE M'AURAIT TERRASSEE. JE N'AURAIS PAS SURVECU." 

Je précise que ma mère n'est pas du tout âgée, mais juste inquiète pour ma santé. 

Alors voilà, je souhaitais juste vous remercier pour votre réponse tranchée qui, si elle a été un peu difficile à digérer dans un premier temps, a sauvé la vie de ma chère maman !

Qu'Hachem vous donne toujours les forces de faire du Zikouy Harabim dans la bonne santé !"


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