Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Le Cohen et la femme divorcée

« Il (le Cohen) ne se mariera pas avec une femme divorcée. » (21,7)

Nous savons qu’un Cohen ne peut pas se marier à une femme divorcée, mais cet interdit ne fut pas toujours au goût de tout le monde…

On raconte qu’à l’époque du Noda Biyéhouda, vivait un Cohen mécréant qui voulait se marier avec une femme divorcée. Bien entendu, le Rav lui fit comprendre de manière claire et précise que cela était interdit par la Torah. Cependant, ce mécréant avait des relations étroites avec la royauté. Il se rendit auprès de l’impératrice Catherine et celle-ci ordonna par décret royal que l’on devait le marier avec cette femme divorcée. Il se rendit alors auprès du Rav avec l’ordre de l’impératrice. Le Rav répondit : "Très bien, si l’impératrice décrète, on est obligé de te marier avec cette femme."

Dans la ville, la rumeur se répandit très vite que le Noda Biyéhouda s’apprêtait à marier un Cohen avec une femme divorcée. Toute la communauté se rendit donc au mariage de peur de manquer un tel événement…

On prépara la ’Houpa (dais nuptial) et le verre de vin. Le Rav s’adressa au ‘Hatan et lui dit : "A présent, place la bague au doigt de ta fiancée et répète après moi : Tu m’es sanctifiée par cette bague selon la loi de… l’impératrice Catherine !!"

"Quoi ?!", s’étonna le ‘Hatan.

"C’est évident ! Selon la loi de Moché Rabbénou, il est interdit de te marier avec cette femme. Mais selon la loi de l’impératrice Catherine, cela t’est permis…"
 

Le Kiddouch Hachem des 3 jeunes kidnappés

« Et je me sanctifierai parmi les Bné Israël. » (22,32)

Il est très facile pour un homme de ressentir le lien étroit avec le Créateur dans des périodes d’abondance et de miséricorde. Mais la Torah nous enjoint d’accepter le joug divin et d’aimer Hachem de "toute notre âme", même s’il prend notre âme. Se souvenir que quelque soit la situation : Hachem est notre D.ieu et Hachem est UN.

Un des plus grands Kiddouch Hachem de notre génération, et plus précisément de cette année, est l’histoire de ces 3 jeunes israéliens kidnappés et tués de sang froid par des terroristes.

Durant toute la période pendant laquelle on n’avait pas de nouvelles, les parents respectifs ont demandé de prier et de prier encore pour leurs enfants. Ils ont insisté que seul Hachem est capable de les sauver. Et pendant 3 semaines, il y eut un élan de cohésion formidable au sein de tout le peuple d’Israël. Le peuple était uni.

Jusqu’au moment où l’on apprit la terrible nouvelle de leurs morts. Les parents ont exprimé que la seule chose qui a réussi à les maintenir dans cette épreuve était leur Emouna.

On raconte que l’un des jeunes avait exprimé, le jour de sa Bar Mitsva, qu’il souhaitait mourir en sanctifiant le nom d’Hachem. Qu’Hachem venge leur sang.
 

Pour un phare cassé…

« Et je me sanctifierai parmi les Bné Israël. » (22,32)

Voici une histoire extraordinaire qui va parfaitement illustrer notre verset :

Un érudit en Torah nous raconte son histoire lorsqu’il partit en voyage dans le nord d’Israël avec toute sa famille.

"Voici que nous sommes arrivés à Méron, et lorsque je me suis garé avec la voiture, j’ai heurté un autre véhicule. Je suis descendu pour voir quels étaient les dégâts, et fort heureusement, les dégâts furent minimes puisque seul le phare arrière était légèrement fendu.

J’ai pris une feuille et j’ai écrit exactement ce qu’il s’est passé avec le phare arrière, ainsi que mes coordonnées complètes avec la mention "Je serai heureux de vous rencontrer et de vous régler la somme que je vous dois." Je savais sans aucun doute que si l’on ne paye pas dans ce monde-ci, on devra rendre des comptes dans le Monde Futur.

Et voici qu’après quelques heures, j’entendis taper à ma porte. J’aperçus un homme d’environ 35 ans sans Kippa sur sa tête. C’est alors que l’homme sortit de sa poche un appareil photo et me prit en photo sans que je puisse dire un seul mot.

Il me dit alors : "C’est sûrement toi qui a laissé un message sur ma voiture. Lorsque j’ai lu cette lettre, j’ai dit à ma femme que c’était une blague et que ce n’était pas possible qu’il existe des hommes comme cela sur terre. Mais lorsque j’ai regardé le phare arrière, j’ai compris que c’était vrai. Et ma première idée a été de te prendre en photo pour prouver que ce monde n’est pas à l’abandon et qu’il est bel et bien dirigé par le Créateur."

L’homme fut très ému, et m’embrassa sur le front. Le lendemain, il alla auprès du garagiste et m’emmena la facture de 300 shékels pour la réparation du phare. Je le payai immédiatement.

L’histoire n’est pas finie…

Quelques semaines plus tard, on tapa de nouveau à ma porte. Cette fois, le couple de la voiture se tenait devant moi : "Apres mûre réflexion, nous avons décidé de nous rapprocher de la Torah. Ton exemple nous oblige à faire partie intégrante du peuple d’Israël."

Grâce à un phare cassé…
 

Chabbath Chalom !