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Avocat, représenter un Goy contre un juif ?

Rédigé le Jeudi 21 Mai 2015
La question de Frederic P.

Bonjour,

Je suis avocat à Paris.

Je souhaiterais savoir si je peux délivrer une assignation et représenter les intérêts d'un Goy (d'origine juive par ses deux parents, mais pratiquant le catholicisme) contre une personne que je présume être, de par son identité, juive ?

Dois-je demander à un confrère de me substituer ?

D'avance merci de votre réponse.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
7922 réponses

Chalom Ouvrakha,

Théoriquement, un juif n'a rien à faire dans un tribunal non-juif ou non-religieux, et il s'agit là d'une très grande 'Avéra (Choul'han Aroukh 'Hochen Michpat 26, 1).

Si l'assignataire ou l'assigné est juif, cela est encore plus grave (Michné Halakhot tome 12, 387).

La seule dérogation qu'il y ait dans votre cas est dû au fait que les deux parties soient juives (car une personne "d'origine juive de par ses deux parents", bien que "pratiquant le catholicisme", reste au regard de la Halakha, juive !), mais pas pratiquantes du tout, et il suffit pour cela de ne pas respecter le Chabbath.

Aussi, si on avait invité les deux parties chez des Dayanim (juges rabbiniques), elles ne seraient certainement pas venues, et le fait que vous ayez la possibilité, même potentielle, de substituer ce dossier à un autre avocat non-juif, vous permet a posteriori de représenter le non-juif (Techouvot Véhanhagot tome 1, 795).

En conclusion, vous pouvez délivrer une assignation et représenter l'intérêt d'un Goy (ou d'un juif, dans ce cas), si le juif assigné n'est pas Chomer Chabbath et qu'il ne serait de toute façon pas allé chez les Dayanim.

Kol Touv.

Rabbi 'Haïm Kanievsky

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