Bonjour Rav,
Avons-nous le devoir de faire une remarque à un juif qui commet volontairement ou par ignorance une 'Avéra, comme par exemple profaner le Chabbath ou ne pas manger Cachère ?
Sachant que nous sommes tous dépendants les uns des autres et que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes.
Bonjour,
L’une des 248 Mitsvot positives de notre sainte Torah est l’obligation de réprimander celui qui est sur le point de faire une faute ou celui qui a déjà fauté et qui risque de récidiver. En général, si on s'adresse, agréablement et intelligemment, à ceux qui ignorent l'importance des Mitsvot, il est possible de leur « fendre le cœur ». C'est tout un art et il faut être doué pour cela. Vayikra, chapitre 19, verset 17, Rambam, Hilkhot Déot, chapitre 6, Halakha 6-7, Cha’ar Hatsiyoun, chapitre 347, passage 8, Min’hat ‘Hinoukh, Mitsva 239, passage 7.
Le verset dit : "Ne hais point ton frère en ton cœur: reprends ton prochain [réprimande-le], et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui." Vayikra 19, verset 17.
Rachi explique : Bien que tu aies l'obligation de réprimander ceux qui commettent de mauvaises actions, tu seras considéré comme fautif si tu ne t'y prends pas correctement, veille donc à ne pas lui causer de gêne.
Donc, il faut tourner sept fois sa langue avant de s'adresser à son prochain :
1. Il doit être convaincu que l'on veut vraiment son bien,
2. Il faut choisir le bon moment afin qu'il soit réceptif et tout ouïe,
3. Il faut être assuré que l'entourage est désert : personne à l'horizon et pas d'oreilles indiscrètes,
4. Il faut parler avec douceur et empathie.
5. Toute vérité n'est pas bonne à dire.
6. Il faut être attentif et aimable.
7. Il faut lui proposer de l'aide et des éventuelles solutions.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
