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Le bois du Séfer Torah a touché le par terre

Rédigé le Mardi 13 Octobre 2015
La question de Serge G.

Bonsoir Rav,

J'aimerais savoir quel est la loi lorsque le bois du Séfer Torah touche le par terre.

Devons-nous jeûner et lire le passage des malédictions ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38070 réponses

Bonjour,

Vous écrivez : "Le bois du Séfer Torah touche le par terre" mais vous ne mentionnez pas si le Séfer Torah est tombé sur le sol tout en restant dans les mains de la personne qui le tenait.

Voici quelques détails concernant une telle question, qui, j'espère vous viendront en aide.

1. La coutume consistant à fixer un jour de jeûne lorsqu'un Séfer Torah tombe à terre est mentionnée dans les écrits de très nombreux décisionnaires, mais essentiellement dans le Maguen Avraham, chapitre 44, passage 5, le 'Hida dans 'Haïm Chaal, volume 1, question 12 et Tsits Eliezer, volume 5, question 1.

2. Si une telle chose arrive, 'Hass Véchalom, c'est que la Torah n'est pas assez respectée : certains fidèles parlent durant la lecture du Séfer Torah dans le Beth-Haknesset en question. Voir Tchouvot Véhanhagot, volume 5, question 57 et Rav Bentsion Moutsafi dans Kédouchat Bathé Knéssiot Oubathé Midrachot, pages 14-15.

3. Si un Séfer Torah tombe à terre, tous les fidèles présents à ce moment doivent jeûner [même ceux qui ne prient pas habituellement dans ce Beth-Haknesset]. D'après certains de nos maîtres, l'obligation de jeûner repose également sur les fidèles du Beth-Haknesset en question qui n'étaient pas présents ce jour-là. Voir Rav Gavriel Tzinner dans Nité Gavriel, Ktivat Véhakhnassat Séfer Torah, chapitre 29, Halakha 4.

4. L'obligation de jeûner n'est pas aussi grave qu'un jour de jeûne classique. C'est pourquoi, les personnes faibles ou les salariés risquant de ne pas s'investir correctement dans leur travail ne sont pas tenus de jeûner. Ceux qui ne peuvent pas jeûner doivent donner une somme à la Tsédaka. En France : 20 euros minimum. En Israël : 60 shékel minimum. Cette somme doit être transmise à des pauvres. De préférence, à des chefs de famille s'adonnant à l'étude de la Torah la majeure partie de la journée.

5. Cependant, il est préférable que tous les fidèles du Beth-Haknesset organisent un jour de jeûne de la parole et que cette journée soit entièrement consacrée à des cours de Torah et à la lecture du Téhilim. Voir Rav Ovadia Yossef dans Yabi'a Omer, volume 2, Ora'h 'Haïm, question 28.

6. Si le Séfer Torah est tombé verticalement et que les bois uniquement sont en contact avec le sol, c'est aussi grave que s'il était sur le sol à l'horizontale [Séridim, volume 21, pages 34-50]. Voir passage suivant. Si le Séfer Torah est encore dans les mains de la personne qui le tenait : d'après certains de nos maîtres, cela est moins grave, mais il faut tout de même donner une somme de Tsédaka pour se faire pardonner. Voir passages 4-5. A ce sujet, voir Rav Gavriel Tzinner dans Nité Gavriel, Ktivat Véhakhnassat Séfer Torah, chapitre 29, Halakha 3.

7. Les femmes qui étaient dans la 'Ezrat Nachim ne sont pas tenues de jeûner, mais il est bien qu'elles donnent également la somme mentionnée dans le passage 4.

8. Ces lois sont en vigueur même si le Séfer Torah est tombé durant les danses et les Hakafot de Sim'hat Torah. Dans une telle éventualité, si l'on désire jeûner, il faudra repousser le jeûne au mois de 'Hechvan. Voir Rav Gavriel Tzinner dans Nité Gavriel, Ktivat Véhakhnassat Séfer Torah, chapitre 29, Halakha 10.

9. Ceux qui ont entendu qu'un Séfer Torah est tombé ne sont pas tenus de jeûner. Voir Tsits Eliezer, volume 5, question 1, passages 3-5.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Questions au Rav Dayan (tome 6)

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