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Les Ourim Vétoumim en 5 questions

Rédigé le Mardi 6 Mai 2014
La question de Adrien G.

Bonjour,

Comment s'y prenait le grand prêtre pour consulter les Ourim Vétoumim ?

Est-ce que c'était une sorte de oui ou non d'Hachem ?

Etait-ce infaillible, Hachem répondait-Il toujours ou bien pouvait-Il ne pas y avoir de réponse de Sa part à cause de celui qui Le consultait ?

A quoi ressemblaient ces Ourim Vétoumim ?

Est-ce que cela existe toujours ou ça n'est plus valable maintenant ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38379 réponses

Bonjour,

Il faut tout d'abord savoir que les Ourim Vétoumim faisaient partie du 'Hochen - l'un des Habits du Cohen Gadol.

Le 'Hochen était tissé d'un fil à vingt-huit éléments. Il était de forme rectangulaire et replié sur soi pour former une sorte de poche en deux carrés égaux. Le Cohen Gadol le portait superposé contre son cœur.

Le 'Hochen était tissé de manière à porter quatre rangées de trois pierres précieuses sur lesquelles figurait le nom des douze tribus, celui d'Avraham, Its'hak et Yaacov, ainsi que deux autres mots.

Entre les deux carrés étaient insérés les Ourim Vétoumim qui étaient, en fait, deux rouleaux en parchemin sur lesquels était inscrit l'un des noms d'Hachem composé de 70 lettres. A ce sujet, voir la description rapportée dans Chémot 28, 15-30.

Ces deux parchemins constituaient l'âme du 'Hochen; c'est grâce à eux que le 'Hochen s'éclairait et que le système de réponse fonctionnait.

D'ailleurs, le Midrash explique : Ourim - vient du mot Or au pluriel - lumières. Toumim - vient du mot Tam - parfait : toutes les réponses étaient parfaites !

Seuls des sujets concernant le roi d'Israël, le Grand Tribunal Rabbinique de Jérusalem ou le peuple juif dans son ensemble pouvaient être tranchés au moyen des Ourim Vétoumim !

L'homme qui devait poser la question se rendait auprès du Cohen Gadol portant le 'Hochen. Ce dernier tournait son visage vers le Saint des Saints où se trouvait le Aron Hakodech et l'interrogateur se tenant derrière lui devait formuler sa question d'une voix douce comme s'il exprimait une prière. Il va sans dire que la personne qui se présentait devant le Cohen devait avoir un certain niveau de Crainte du Ciel et il devait être représentant officiel du peuple juif : roi, président du tribunal rabbinique, ou tout homme dont le peuple avait besoin.

Le Cohen Gadol recevait alors une inspiration divine qui lui permettait de déchiffrer la réponse qui apparaissait sous forme de lettres éclairées. Bien entendu, il devait être en mesure de placer les lettres dans le bon ordre. La réponse n'était pas obligatoirement longue, elle était constituée assez souvent de quelques mots uniquement.

Cette manière d'obtenir des réponses était utilisée durant des centaines d'années et c'est avec la destruction du premier Beth Hamikdach que les Ourim Vétoumim cessèrent de fonctionner.

Donc, de nos jours, nous n'avons pas le mérite de pouvoir les consulter.

Cependant, il ne faut surtout pas oublier que nous avons deux autres moyens de communiquer avec Le Maître du monde : la Téfila et la consultation des grands en Torah.

Une Téfila récitée correctement est grandement bénéfique [comprendre les mots, prier au Beth Haknesset, ne pas parler du début à la fin de la Téfila, etc.].

Le fait de consulter des grands en Torah est le meilleur moyen d'obtenir un avis le plus juste quant à la volonté de D.ieu nous concernant.

Je pense que ces quelques lignes comportent les éléments de réponse essentiels pour les cinq questions posées précédemment.

Il y a encore de très nombreux détails à propos de cette question très intéressante. A ce sujet, je vous conseille de lire le Midrash Raconte sur Chémot pages 357-372,  La voix de la Torah [Rav Munk] sur Chémot 28, 15-30 et enfin Le 'Houmach aux éditions Artscroll pages 501-503. Je vous conseille vivement d'acheter ces livres, ils sont d'une importance majeure et indispensables pour tout un chacun.

A votre service.

Michpatei HaChalom

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