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Torah écrite (pentateuque) » Exode (Chemot)

Chapitre 26

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26,1
"Puis tu feras le tabernacle, savoir dix tapis, qui seront faits de lin retors, de fils d'azur, de pourpre et d'écarlate et artistement damassés de chérubins.
Et le tabernacle tu le feras

Pour servir de toit et de cloisons à l’extérieur des planches. Les tapisseries étaient suspendues derrière elles pour les recouvrir

De lin retors et d’azur et de pourpre et d’écarlate

Chaque fil contenait ces quatre espèces, à raison d’un fil de lin et de trois de laine. Et chaque fil était entrelacé six fois, de sorte que ces quatre espèces, une fois entrelacées, formaient un fil renforcé vingt-quatre fois (Yoma 71b)

Des chérubins

Les chérubins y étaient dessinés pendant le tissage, et non ajoutés en broderie, par un travail d’aiguille. Mais dans le tissu, chacun des deux côtés portait une figure différente : un lion à l’endroit et un aigle à l’envers (Yoma 72b). C’est de cette manière que l’on tisse les ceintures de soie appelées en français médiéval : « feises »

26,2
La longueur de chaque tapis sera de vingt-huit coudées; la largeur, de quatre coudées par tapis: dimension uniforme pour tous les tapis.
26,3
Cinq des tapis seront attachés l'un à l'autre et les cinq autres seront joints de la même manière.
Seront assemblées

Cousues à l’aiguille l’une à côté de l’autre, cinq de-ci et cinq de-là

L’une vers sa semblable (littéralement : « une femme vers sa sœur »)

C’est ainsi que s’exprime le texte lorsqu’il s’agit d’un objet du genre féminin. Lorsqu’il est du genre masculin, il emploie l’expression : « un homme vers son frère », comme à propos des chérubins dans : « Et leurs faces seront un homme vers son frère » (supra 25, 20)

26,4
Tu adapteras des noeuds d'étoffe azurée au bord du tapis qui termine un assemblage et de même au bord du dernier tapis de l'autre assemblage.
Des nœuds

En français médiéval : « laçols ». Ainsi le rend le Targoum Onqelos : l’action de faire des nœuds

A l’extrémité de l’assemblage

Sur la tapisserie qui est à l’extrémité de l’assemblage. La réunion de ces cinq tapisseries est appelée : « assemblage »

Et ainsi feras-tu au bord de la tapisserie qui sera à l’extrémité dans le second assemblage

Sur celle des tapisseries qui est à l’extrémité, dans le sens d’être « au bout », c’est-à-dire à la fin de l’assemblage

26,5
Tu mettras cinquante noeuds à un tapis et cinquante autres au bord du tapis terminant le second assemblage; ces nœuds se correspondront l'un à l'autre.
Les nœuds seront symétriques l’un vers son semblable

Prends garde à ce que les nœuds soient de la même dimension et qu’ils soient séparés l’un de l’autre par un espace de même longueur. Lorsque tu fixeras un assemblage en face d’un autre, les nœuds de chaque tapisserie devront se trouver face à ceux des autres tapisseries. Tel est le sens à donner au mot : « symétrique », que le Targoum Onqelos rend par : « en face ». La longueur des tapisseries était de vingt-huit coudées et leur largeur de quatre coudées, de sorte que l’assemblage de cinq tapisseries leur donnait une largeur de vingt coudées. Il en allait de même pour le second assemblage. Le tabernacle mesurait trente coudées d’est en ouest, comme il est écrit : « … vingt planches au coin du midi, vers le sud » (infra 36, 23), et de même pour le côté nord. Or, chaque planche avait une largeur d’une coudée et demie, ce qui donne trente coudées d’est en ouest. La largeur du tabernacle, du nord au sud, était de dix coudées, comme il est écrit : « Et pour le fond du tabernacle vers l’ouest, il fit six planches […] et deux planches pour les angles » (infra 36, 27-28), ce qui donne un total de dix coudées. J’expliquerai ces versets le moment venu. Toute la longueur des tapisseries était disposée dans le sens de la largeur du tabernacle, les dix coudées intérieures formant comme un toit sur l’espace de la largeur du sanctuaire. Si l’on retranche une coudée de chaque côté, occupée par l’épaisseur des planches à leur sommet – puisqu’elles avaient une coudée d’épaisseur – il reste donc seize coudées, huit au nord et huit au sud, qui recouvraient la hauteur des planches, dont la hauteur était en réalité de dix coudées, de sorte que les deux coudées inférieures étaient à découvert. La largeur des tapisseries, une fois assemblées, était de quarante coudées, à raison de vingt coudées pour chacun des assemblages. Trente coudées formaient comme un toit sur l’espace de la longueur du sanctuaire. Il y avait une coudée pour l’épaisseur du dessus des planches à l’ouest, et une coudée correspondant à la couverture de l’épaisseur des colonnes à l’est. Car il n’y avait pas, à l’est, de planches, mais quatre piliers pourvus de crochets où le rideau déployé était suspendu comme un voile. Restaient huit coudées de tapisseries qui pendaient derrière le tabernacle à l’ouest, et deux coudées du bas demeurées à découvert. C’est ce que j’ai trouvé dans la barayetha du traité Middoth. D’après le traité Chabath (98b), en revanche, les tapisseries ne recouvraient pas les piliers situés à l’est, de sorte que neuf coudées de tapisseries pendaient derrière le tabernacle. Le texte du verset 33 vient à l’appui de cette thèse : « Tu donneras le voile sous les agrafes… » Or, s’il en était comme indiqué dans la barayetha, le voile serait distant des agrafes d’une coudée vers l’ouest

26,6
Tu feras cinquante agrafes d'or; tu joindras les tapis l'un à l'autre au moyen de ces agrafes, de sorte que l'enceinte sera continue.
Agrafes d’or

En français médiéval : « fermeilz ». On faisait passer la tête d’une de ces agrafes dans les nœuds des assemblages, et celle de l’autre dans les nœuds d’un autre assemblage, et on les assujettissait les uns aux autres

26,7
Puis tu feras des tapis en poil de chèvre, servant de pavillon au tabernacle; tu les feras au nombre de onze.
Des tapisseries de chèvres

De poils de chèvres

Pour une tente sur le tabernacle

Pour les étendre au-dessus des tapisseries de dessous

26,8
La longueur de chaque tapis sera de trente coudées; la largeur, de quatre coudées par tapis: même dimension pour les onze tapis.
Trente coudées

En disposant ces tapisseries dans leur longueur dans le sens de la largeur du tabernacle, comme précédemment, ils se trouvaient la dépasser de part et d’autre d’une coudée, recouvrant ainsi une coudée sur les deux qui étaient restées découvertes dans les planches. Et la dernière coudée du bas de la planche que la tapisserie ne couvrait pas non plus était celle enfoncée dans le trou du socle, les socles ayant précisément une coudée de hauteur

26,9
Tu joindras cinq de ces tapis à part et à part les six autres, le sixième tapis devant être rabattu sur le devant de la tente.
Tu doubleras la sixième tapisserie

Qui dépassait, dans les tapisseries du dessus, celles d’en dessous

Vers en face du devant de la tente

La moitié de sa largeur pendait, pliée en deux au-dessus du rideau qui était à l’est, en face de l’entrée. Telle une fiancée pudique qui se dissimule le visage avec un voile

26,10
Tu disposeras cinquante nœuds au bord du tapis extrême d'un assemblage et cinquante noeuds au bord, du tapis terminant le second assemblage.
26,11
Tu confectionneras cinquante agrafes de cuivre; tu les feras entrer dans les noeuds et réuniras ainsi le pavillon en un seul corps.
26,12
Les tapis du pavillon dépassant les autres d'une certaine longueur, le demi-tapis qui sera en plus descendra sur la face postérieure du tabernacle.
Et ce qui pend

Par rapport aux tapisseries de sous le tabernacle. Les « tapisseries de la tente », ce sont celles du dessus, en poils de chèvre, que l’on appelle : « la tente », comme il est écrit à leur sujet : « … pour une “tente” sur le tabernacle » (verset 7). Le mot : « tente », tel qu’il est employé à leur sujet, n’a d’autre sens que celui de « toit », les tapisseries formant une tente pour recouvrir celles qui sont en dessous, qu’elles dépassaient d’une demi-tapisserie vers l’ouest. Etant donné que la moitié de la onzième tapisserie du dessus, supplémentaire, était repliée en face de l’entrée de la tente, il restait deux coudées, soit la moitié d’une largeur, qui dépassait sur la largeur des tapisseries du dessous

Tu la pendras sur les arrières du tabernacle

Pour recouvrir les deux coudées qui étaient restées découvertes dans les planches

Les arrières du tabernacle

C’est le côté ouest, étant donné que la porte, qui est appelée : « l’avant », est située à l’est, et que les côtés nord et sud sont appelés les « côtés », à droite et à gauche

26,13
Et la coudée d'un côté et la coudée de l'autre, qui se trouveront en excès dans la longueur des tapis du pavillon, retomberont sur les côtés du tabernacle, de part et d'autre, pour le couvrir.
Et la coudée de-ci et la coudée de-là en surplus

Au nord et au sud

En surplus dans la longueur des tapisseries de la tente

Qui ont deux coudées de plus que la largeur des tapisseries du tabernacle

Seront pendantes sur les côtés du tabernacle

Au nord et au sud, comme expliqué ci-dessus. La Tora nous enseigne ici une règle de bonne conduite : Il faut prendre soin des belles choses

26,14
Tu ajouteras, pour couvrir le pavillon, des peaux de bélier teintes en rouge et, par-dessus, une couverture de peaux de tahach.
Un couvercle pour la tente – Au

-dessus du toit en tapisseries de poils de chèvre, tu feras encore un couvercle de peaux de béliers teintes en rouge, et au-dessus encore un couvercle de peaux de ta‘hach. Ces cuvercles ne couvraient que le toit, leur longueur étant de trente coudées et leur largeur de dix. Telle est l’opinion de rabi Nè‘hèmia. Quant à rabi Yehouda, il estime qu’il s’agit d’un couvercle unique, réalisé pour moitié de peaux de béliers teintes en rouge et pour moitié de peaux de ta‘hach (Chabath 28a)

26,15
"Tu feras ensuite les solives destinées au tabernacle: ce seront des ais de chittîm perpendiculaires.
Tu feras les planches

Le texte aurait dû écrire, comme il le fait pour les autres objets : « Tu feras “des” planches ». Pourquoi : « les » planches ? Il s’agit des planches préparées et destinées à cet effet. Notre patriarche Ya‘aqov avait planté des cèdres en Egypte, et il avait prescrit à ses enfants, sur son lit de mort, de les emporter lors de leur sortie de ce pays. Il leur avait annoncé que le Saint béni soit-Il leur ordonnerait d’utiliser ces cèdres pour la construction d’un tabernacle dans le désert. « Veillez, leur avait-il dit, à vous les tenir à votre disposition ! » C’est ce qu’a voulu souligner le poète : « Il s’est hâté, le plant de ceux qui avaient été avertis : “les poutres de notre maison sont de cèdre !”. » Ils avaient été avertis qu’ils devraient un jour se les tenir à leur disposition

En bois de chittim

En français médiéval : « estantives ». Les planches doivent être dressées verticalement, en longueur, le long des parois du tabernacle (Souka 45b). Tu ne feras pas ces parois en planches couchées, dont la largeur formerait la hauteur de ces parois, les planches étant couchées les unes sur les autres

26,16
Dix coudées seront la longueur de chaque solive; une coudée et demie la largeur de chacune.
La longueur de la planche sera de dix coudées

Ce qui nous apprend que la hauteur du tabernacle était de dix coudées

Et la largeur d’une coudée et demie

Ce qui nous apprend que la longueur du tabernacle, avec les vingt planches posées sur les faces nord et sud, d’est en ouest, était de trente coudées

26,17
Chaque solive aura deux tenons parallèles l'un à l'autre; ainsi feras-tu pour toutes les solives du tabernacle.
Il y aura deux tenons pour la planche

On avait découpé, au bas de la planche et en son milieu, sur une hauteur d’une coudée, un morceau de son bois, tout en laissant intact un quart de sa largeur d’un côté et autant de l’autre. Ce sont là les « tenons ». Cette entaille occupait donc la moitié de la largeur de la planche, en son milieu. Ce sont ces tenons que l’on introduisait dans les socles creusés à cet effet. Les socles mesuraient une coudée de hauteur, et ils étaient posés tous les quarante l’un à côté de l’autre. Les tenons de la planche que l’on avait introduits dans les mortaises disposées dans les socles étaient eux-mêmes taillés sur leurs trois faces extérieures, l’épaisseur du bois ainsi enlevée correspondant à l’épaisseur restée intacte dans le socle, de manière que la planche recouvre tout le dessus du socle. S’il n’en avait pas été ainsi, il serait resté un intervalle entre les planches égal à l’épaisseur des pourtours des socles, lesquelles auraient tenu éloignées les planches les unes des autres. C’est ce que veut dire le texte : « Et elles seront jumelées par le bas… » (verset 24), ce qui veut dire qu’il fallait entailler les côtés des tenons afin que les planches soient bien ajustées les unes aux autres

En forme d’échelons

Réalisés comme les échelons d’une échelle, éloignés les uns des autres, et rabotés à leurs extrémités pour pouvoir être introduits dans la partie creusée des socles, de la manière dont on fait pénétrer les échelons dans les cavités creusées sur les montants de l’échelle

L’un vers son semblable

Les tenons devaient correspondre l’un à l’autre, les entailles que l’on y avait pratiquées étant de mêmes dimensions, afin que les tenons ne dépassent pas l’un vers l’intérieur et l’autre vers l’extérieur de l’épaisseur de la planche qui était d’une coudée. Le Targoum Onqelos rend le mot : « tenons » par : « gonds ». Ils ressemblaient en effet aux gonds d’une porte qui pénètrent dans les cavités ménagées dans le seuil

26,18
Tu disposeras ces solives pour le tabernacle, comme il suit: vingt solives dans le sens du sud ou midi;
Au coin (lifeath) vers le midi

Le mot péa ne veut pas dire ici : « angle », mais c’est tout le côté qui est appelé péa, ainsi que le rend le Targoum Onqelos

26,19
sous ces vingt solives tu placeras quarante socles d'argent: deux socles sous une solive, pour recevoir ses deux tenons et deux socles sous une autre, pour ses deux tenons.
26,20
De même, pour le second côté du tabernacle, à la face nord, vingt solives,
26,21
avec leurs quarante socles d'argent: deux socles sous une solive et deux socles sous la solive suivante.
26,22
Pour le côté postérieur du tabernacle, à l'occident, tu prépareras six solives;
Et pour le fond

Ce mot signifie : la « fin », ainsi que le rend le Targoum Onqelos. Etant donné que l’entrée se trouve à l’est, le côté situé à l’est est appelé : « l’avant » et le côté ouest : « l’arrière ». D’où l’idée de « fin », « l’avant » étant le commencement

Tu feras six planches

Ce qui donne une largeur de neuf coudées

26,23
puis, tu en prépareras deux pour les angles postérieurs du tabernacle.
Et tu feras deux planches pour les angles

L’une à l’angle nord-ouest et l’autre à l’angle sud-ouest. Les huit planches étaient toutes parfaitement alignées. Ces deux-là, toutefois, ne faisaient pas entièrement partie de l’intérieur du tabernacle, seules une demi-coudée de l’une et une demi-coudée de l’autre y étant visibles, de manière que la largeur totale fût de dix coudées. Une coudée de part et d’autre était recouverte par la coudée de l’épaisseur des planches du tabernacle, sur ses faces nord et sud, pour que les angles à l’extérieur soient bien réguliers

26,24
Elles seront accouplées par en bas et également accouplées, au sommet, par un seul anneau; même disposition pour ces deux solives, placées aux deux angles.
Elles seront jumelées par le bas

Toutes les planches seront adaptées de manière rigoureuse l’une à l’autre par le bas, de telle sorte que l’épaisseur des pourtours des deux socles dont ils sont les plus proches ne les tiennent pas séparées. Il fallait, ainsi que je l’ai expliqué, que les gonds des tenons fussent découpés sur leurs côtés pour que la largeur de la planche dépasse sur ses côtés en dehors de ses tenons, de manière à recouvrir le rebord du socle. De même pour la planche voisine. Elles se trouvaient ainsi « jumelées », c’est-à-dire rigoureusement adaptées l’une à l’autre. Quant à la planche d’angle sur la rangée de planches de la face ouest, elle était découpée sur toute sa largeur et dans son épaisseur exactement comme l’était le côté correspondant de la planche au nord et au sud, afin que les socles ne les séparent pas les unes des autres

Et ensemble elles seront unies (tamim)

Le mot tamim a la même signification que toamim (« jumelées »)

Sur son sommet

De chaque planche

Vers l’anneau

Le sommet de chacune des planches portait dans sa largeur deux entailles sur les deux côtés, correspondant à l’épaisseur d’un anneau, et on l’introduisait dans le même anneau. Elle se joignait ainsi exactement à la planche voisine. En ce qui concerne ces anneaux, je ne sais pas s’ils étaient fixes ou mobiles. Pour la planche d’angle, l’anneau prenait dans l’épaisseur de la planche au sud comme au nord, le haut de la planche d’angle de la rangée ouest y pénétrait également, de sorte que les deux parois s’adaptaient rigoureusement

Ainsi en sera-t-il pour les deux

Pour les deux planches d’angle, celle de l’extrémité de la face nord et la planche de la face ouest. Et on fera de même pour les deux angles

26,25
Il y aura donc huit solives, avec leurs socles d'argent, soit seize socles: deux socles sous une solive et deux socles sous l'autre.
Il y aura huit planches

Celles dont il a été question plus haut : « Tu feras six planches […] et tu feras deux planches pour les angles » (versets 22 et 23). Ce qui donne huit planches dans la rangée ouest. Voici ce qu’on nous enseigne à propos du travail de l’agencement des planches dans la construction du tabernacle : Les socles étaient creusés, et on découpait dans le bas de la planche de manière à en laisser un quart de côté et un quart de l’autre, la fente ainsi ménagée au milieu ayant la largeur de la moitié de la planche. On l’avait munie de deux tenons, comme deux échelons d’une échelle, écartés l’un de l’autre et rabotés pour pénétrer dans le creux du socle, tout comme on le fait pour un échelon afin de l’introduire dans le trou du montant de l’échelle. Tel est le sens du mot mechoulavoth (« en forme d’échelons ») du verset 17. Et on les introduisait à l’intérieur des socles, comme il est écrit : « deux socles… deux socles » (verset 19). On découpait en outre dans le haut de la planche un doigt de part et d’autre, que l’on introduisait dans un seul anneau d’or afin qu’elles ne soient pas disjointes l’une de l’autre, comme il est écrit : « Et elles seront jumelées par le bas » (verset 24). Voilà ce qui nous a été enseigné, et j’en ai exposé plus haut les détails en suivant l’ordre des versets

26,26
Tu feras ensuite des traverses de bois de chittîm: cinq pour les solives d'un côté du tabernacle,
Des traverses

Ainsi que le rend le Targoum Onqelos. En français médiéval : « espars »

Cinq pour les planches du côté du tabernacle

Ces cinq n’en étaient que trois, la traverse supérieure et la traverse inférieure étant constituées de deux morceaux, chacune courant jusqu’à la moitié du mur et chacune passant dans un anneau de chaque côté, jusqu’à se rejoindre l’une l’autre. Par conséquent, la traverse supérieure et la traverse inférieure en étaient « deux qui faisaient quatre ». La traverse centrale, en revanche, occupait le mur dans toute sa longueur et le traversait d’une extrémité à l’autre, comme il est écrit : « Et la traverse du milieu […] courra depuis l’extrémité vers l’extrémité » (verset 28). Car pour les traverses supérieures et inférieures, il y avait sur les planches des anneaux par où on les faisait passer, à raison de deux anneaux par planche. Les traverses passaient par trois points situés à égale distance sur les dix coudées de hauteur de la planche. Il y avait ainsi un certain espace entre l’anneau supérieur et le dessus de la planche, et un autre espace entre l’anneau inférieur et le bas de la planche. Chacun de ces espaces occupait un quart de la longueur de la planche et la valeur de deux espaces d’un anneau à l’autre. De cette manière, tous les anneaux correspondaient rigoureusement l’un à l’autre. Mais pour la traverse du milieu il n’y avait pas d’anneaux : Ce sont les planches qui étaient creusées dans leur propre épaisseur, et la traverse passait le long des trous qui se correspondaient rigoureusement les uns aux autres. C’est ce que veut dire l’expression : « au milieu des planches » (verset 28). Les traverses, supérieures et inférieures, sur les faces nord et sud, mesuraient chacune quinze coudées de longueur, et celle du milieu en mesurait trente. C’est ce que veut dire l’expression : « depuis l’extrémité vers l’extrémité » (ibid.), à savoir d’est en ouest. Quant aux cinq traverses de la face ouest, supérieures et inférieures, elles mesuraient six coudées, et celle du milieu en mesurait douze, c’est-à-dire la largeur totale des huit planches. Voilà ce qu’on nous explique à propos des travaux de construction du tabernacle (Chabath 98b)

26,27
cinq autres pour les solives du second côté du tabernacle et cinq traverses pour les solives du côté postérieur, occidental.
26,28
La traverse du milieu passera dans l'intérieur des solives, les reliant d'une extrémité à l'autre.
26,29
Ces solives, tu les recouvriras d'or; tu feras en or leurs anneaux, où passeront les traverses et ces traverses tu les recouvriras d'or.
Réceptacles pour les traverses

Les anneaux qui tu lui feras seront des réceptacles où seront introduites les traverses

Tu plaqueras les traverses d’or

Non pas que l’or fût plaqué sur les traverses, sur lesquelles ne devait être fixé aucun revêtement, mais on avait fixé sur la planche deux « bouches » d’or, en forme de deux tiges creuses fendues dans le sens de la longueur, que l’on fixait près des anneaux de part et d’autre. Leur longueur occupait la largeur de la planche, à partir de l’anneau de part et d’autre, et la traverse passait à l’intérieur, et de là dans l’anneau, et de l’anneau dans la seconde tige. C’est ainsi que les traverses se trouvaient plaquées d’or quand elles étaient assujetties aux planches. Ces traverses faisaient saillie à l’extérieur, tandis que les anneaux et les tiges n’étaient pas visibles à l’intérieur du tabernacle, de sorte que le mur était entièrement lisse à l’intérieur

26,30
Tu érigeras ainsi le tabernacle, suivant la disposition qui t'a été enseignée sur cette montagne.
Tu dresseras le tabernacle

Après qu’il sera achevé, dresse-le 

Qui t’a été montrée dans la montagne

Avant cela. Car c’est plus tard que je t’enseignerai et te montrerai la manière de le dresser

26,31
"Tu feras ensuite un voile en étoffe d'azur, de pourpre, d'écarlate et de lin retors; on le fabriquera artistement, en le damassant de chérubins.
Un voile (paro‘heth

) – Le mot paro‘heth exprime l’idée de « séparation ». Il équivaut au mot pargod, employé par les Sages pour désigner la cloison séparatrice entre le roi et ses sujets (‘Haguiga 15a)

D’azur et de pourpre

Chaque fil était composé, pour chaque variété, de six brins entrelacés (Yoma 71b)

Ouvrage réfléchi

J’ai expliqué plus haut (sous le verset 1) que chacun des deux côtés du tissu était tissé différemment. Les figures portées sur les deux côtés n’étaient pas les mêmes

Des chérubins

Il y façonnera des dessins représentant des créatures. Quatre piliers étaient enfoncés dans quatre socles, et les crochets que l’on y avait fixés étaient recourbés vers le haut pour accueillir à leur sommet la perche autour de laquelle s’enroulait le haut du voile. Quant aux crochets, ce sont les wawim (verset 32), ainsi appelés parce qu’ils avaient la forme de la lettre waw. Le voile avait une longueur de dix coudées, correspondant à la largeur du tabernacle, et une largeur de dix coudées, correspondant à la hauteur des planches. Il était déployé sur le tiers de la longueur du tabernacle, de manière qu’il y eût dix coudées d’un côté du voile vers l’intérieur, et vingt de l’autre côté vers l’extérieur. C’est ainsi que le saint des saints mesurait dix coudées sur dix, comme il est écrit : « Tu donneras le voile sous les agrafes » (verset 33), sous celles qui réunissaient les deux assemblages des tapisseries du tabernacle. La largeur de l’assemblage était de vingt coudées. Quand on le posait sur le toit du tabernacle, en partant de l’entrée et vers l’ouest, il aboutissait aux deux premiers tiers du tabernacle. Quant au second panneau, il recouvrait le tiers restant du tabernacle, le surplus étant suspendu à l’arrière de manière à cacher les planches

26,32
Tu le suspendras à quatre piliers de chittîm, recouverts d'or, à crochets d'or et soutenus par quatre socles d'argent.
26,33
Tu fixeras ce voile au-dessous des agrafes; c'est là, dans l'enceinte protégée par le voile, que tu feras entrer l'arche du Statut et le voile séparera ainsi pour vous le sanctuaire d'avec le Saint des saints.
26,34
Tu poseras le propitiatoire sur l'arche du Statut, dans le Saint des saints.
26,35
Tu placeras la table en dehors du voile et le candélabre en face de la table au côté méridional du tabernacle, la table étant placée au côté septentrional.
Tu placeras la table

La table était au nord, distante du mur nord de deux coudées et demie (Yoma 33b, Mena‘hoth 99a). Et la menora était au sud, distante du mur sud de deux coudées et demie. Quant à l’autel d’or, il était placé face à l’intervalle qui séparait la table de la menora, repoussé légèrement vers l’est. Tous trois étaient disposés dans l’espace qui allait de la moitié du tabernacle vers l’intérieur. Comment cela ? La longueur du tabernacle, de l’entrée jusqu’au voile, était de vingt coudées. En ce qui concerne l’autel, la table et la menora, ils étaient distants, à partir de l’entrée, de dix coudées en direction de l’ouest

26,36
Puis, tu confectionneras un rideau pour l'entrée de la Tente, en azur, pourpre, écarlate et lin retors, artistement brodés.
Tu feras un rideau (massakh)

Un voile qui servait de rideau pour protéger l’entrée, comme dans : « N’as-tu pas fait une garde (sakhta)… ? » (Iyov 1, 10), dans le sens de : « protéger »

Un ouvrage de brodeur

Les dessins qui y étaient représentés étaient faits à l’aiguille, et les deux côtés portaient la même figure (Yoma 72b)

Brodeur (roqém

) – Le mot roqém désigne l’artiste, et non son art. Le Targoum Onqelos traduit par : « travail de dessinateur », et non par : « travail de dessin ». Le mesures de ce rideau étaient les mêmes que celles du voile du sanctuaire : dix coudées sur dix

26,37
Tu feras, pour ce rideau, cinq piliers de chittîm; tu les revêtiras d'or, leurs crochets seront d'or et tu mouleras pour eux cinq socles de cuivre.
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