Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur le jour du "Grand Pardon", afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Tout peut encore changer

Le jour de Roch Hachana, chaque homme s’est vu décréter un jugement. Cependant, à Kippour, il est encore possible de tout changer.

Un jour, le Rav Pinkous fut invité à l’inauguration d’un Beth Haknesset dans un préfabriqué. Une grue devait l’installer à l’endroit prédéterminé par les membres de la communauté. Après quelques minutes, la grue termina l’installation. La joie fut intense.

Après le départ de la grue, le responsable s’approcha avec le Rav pour fixer la Mézouza mais… déception ! La grue avait installé le Hékhal (armoire qui contient le Séfer Torah) à l’envers ! Que faire ?

Un jeune enfant cria sur place : « Quel est le problème ? Retournons le Beth Haknesset comme avant !

- Il pèse plusieurs tonnes ! lui expliquèrent les gens.

- Oui, mais nous l’avons bien fait avant !

- Oui, c’est vrai. Mais avant, il y avait la grue, et tant qu’elle est là, il est possible de tout inverser. Mais dès que qu’elle part, on ne peut plus rien changer… »

Le Rav Pinkous en profita pour déclarer à tous :

« Tant que Yom Kippour est là, il est encore possible de tout changer, mais une fois que ce jour se termine, on ne peut plus rien changer ! »

Essayons de nous renforcer, tant qu’il est encore temps…
 

Rira bien qui rira le dernier

Le jour de Kippour, Aharon Hacohen devait prendre, sur ordre divin, deux boucs parfaitement identiques (physiquement, dans leur valeur et dans leur taille). L’un sera destiné pour Hachem (sacrifié rapidement sans attendre) et le second sera plus tard jeté du haut d’une falaise.

Essayons d’imaginer ce qui se passe dans la tête du second bouc qui sera jeté de la falaise. Il voit que son copain se fait égorgé et rit en lui-même : « Le pauvre, il se fait égorgé alors qu’on me sort pour une promenade. Il souffre dans le Beth Hamikdach, et moi je kiffe ! »

Mais que se passe-t-il en réalité ? Le premier bouc est sacrifié sur l’autel dans la plus grande pureté, le jour le plus saint de l’année, sans aucune souffrance supplémentaire, tandis que le second va souffrir de manière atroce en tombant d’une falaise…

Aucun d’entre nous ne peut être sûr du résultat de ses prières. Mais surtout, ne pensons pas que le jour de Kippour, alors que nous sommes « enfermés » dans la synagogue sans manger ni boire, nos amis s’amusent et kiffent pendant ce temps. Pensons plutôt à la bonne année que nous allons passer grâce à nos prières et à notre repentir !
 

Savoir reconnaître ses erreurs

Lorsqu’un homme avoue ses fautes, tremble et fait véritablement Téchouva sur ses mauvaises actions, cela a pour effet de retirer les accusations qui pèsent sur lui, et Hachem lui pardonne.

Voici une parabole qui illustre bien cela :

Suite à son retour d’un long voyage, un homme riche offrit un magnifique costume à son fils. L’enfant fut très heureux et décida de le porter immédiatement afin de le montrer à ses amis. Mais en chemin, il tomba dans une flaque de boue et le costume fut entièrement sali…

Le fils craignait la réaction de son père, mais il décida malgré tout de lui dire la vérité : il rentra chez lui en pleurs et lui expliqua qu’il était tombé dans une flaque de boue. Son père le rassura :

« Ne t’inquiète pas, lorsque je repartirai en voyage, je te rachèterai un costume tout neuf ! »

Il en va de même le jour de Kippour : lorsque quelqu’un avoue ses fautes et pleure sur ses erreurs, cela éloigne les accusations et Hachem lui pardonne, car en effet, que peut-on nous reprocher une fois que nous avons tout avoué ? 

Chabbath Chalom !