1/ Question : Quelle récompense revient à celui qui se montre scrupuleux à l’égard du Birkat HaMazon ?

Réponse : Rabbi Aharon HaLévi, dans le Séfer Ha’Hinoukh,témoigne au nom de ses maîtres que toute personne faisant preuve de scrupules envers le Birkat HaMazon, méritera une subsistance honorable tous les jours de sa vie (Séfer Ha’Hinoukh mitsva 430).

2/ Question : Est-il permis de réciter le Birkat HaMazon en se tenant debout ?

Réponse : On ne récitera pas le Birkat HaMazon en se tenant debout. Il faudra au contraire s’asseoir pendant la bénédiction, afin de pouvoir se concentrer sur ce que l’on articule (Choul’han Aroukh 183, 9).

 

3/ Question : Pourquoi ne doit-on pas retirer la nappe et le pain de la table, jusqu’à après le Birkat HaMazon ?

Réponse : Afin que tous sachent que l’on récite cette bénédiction en signe de gratitude envers le Créateur, Qui attribue à chaque être vivant la nourriture nécessaire à sa survie. En laissant le pain à table, cela permet également à la bénédiction de pouvoir « prendre effet », car une bénédiction ne peut s’appliquer sur un élément vide, comme le prouva l’histoire du prophète Elicha et des fioles d’huile (Choul’han Aroukh 180, 1 ; Michna Béroura ibid. au nom du Lévouch et du Maguen Avraham).

4/ Question : Avant de réciter le Birkat HaMazon, est-il nécessaire de débarrasser les détritus de la table ?

Réponse : Selon les enseignements de la Cabale, il convient de ne débarrasser les détritus de la table qu’après le Birkat HaMazon, car les « étincelles de sainteté » que contiennent les os et les pelures se libèrent grâce à cette prière.

Cependant, certains avis estiment qu’il convient de prononcer le Birkat HaMazon sur une table propre ; en conséquence, on rassemblera les détritus et on les placera dans une assiette ou un plat, afin que la table ne soit pas sale au moment de la bénédiction (Ben Ich ‘Haï sur Chéla’h, paragr. 2 ; Kaf Ha’Haïm 180, 11).

5/ Question : A. Pourquoi a-t-on la coutume de recouvrir les couteaux au moment du Birkat HaMazon ? B. À ce sujet, qu’en est-il du Birkat HaMazon de Chabbat et des jours de fête ?

Réponse : A. Cette coutume a deux raisons : premièrement, le fer est un élément dont l’usage vise à raccourcir la vie de l’homme, il ne convient donc pas qu’un couteau soit posé sur la table – symbole du Mizbéa’h –, dont la vocation est au contraire de prolonger la vie humaine.

Deuxièmement, cette coutume fait suite à l’histoire d’un homme qui récitait le Birkat HaMazon et qui, en arrivant à la bénédiction Boné Yérouchalaïm, se souvint de la destruction du Temple. Pris d’un profond abattement, il se planta un couteau dans le cœur (ces deux raisons sont évoquées dans le Michna Béroura, chap. 180, 11, au nom du Bet Yossef).

B. La coutume est de ne pas couvrir les couteaux pendant le Chabbat et les jours de fête (Birké Yossef chap. 180, 4). Mais selon les prescriptions de la Cabale, il convient de retirer entièrement les couteaux de la table, et ce, même le Chabbat et les jours de fête (Ben Ich ‘Haï sur ‘Houkhat 6 ; Kaf Ha’Haïm 180, 15).

6/ Question : Quelle est la règle dans le cas où, au milieu du Birkat HaMazon, un vieillard ou un érudit viendraient à passer par là ?

Réponse : Il faudra se lever devant eux, de la même façon qu’on se lève devant un vieillard ou un érudit pendant qu’on lit le Chéma ou ses bénédictions (Chem Olam tome II, p. 59).

7/ Question : Quelle est la règle dans le cas où une personne aurait récité le Birkat HaMazon ou toute autre bénédiction, mais sans les articuler suffisamment fort pour pouvoir entendre ce qu’elle prononce ?

Réponse : A priori, il convient de réciter les bénédictions de manière à pouvoir entendre ce que l’on prononce. Mais a posteriori, on se rend quitte de la mitsva même sans avoir perçu ce qu’on dit, à condition qu’on ait convenablement articulé les bénédictions (Choul’han Aroukh 185, 2 ; Yabia Omer tome IV, Ora’h ‘Haïm chap. 18).

 

Rav David Haddad
Extrait du livre "Simha Layich"