À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rabbi El'azar Abi'hssira, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Baba El'azar, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Rabbi Elazar Abi’hssira est né le 4 Av 5708 (1948) à Rissani, dans le district du Tafilalet au Maroc. Ses parents sont Rabbi Méïr et la Rabbanite Sim’ha Abi’hssira. Il était tout jeune lorsqu’il perdit sa mère, lors de la période où il étudia à la Yéchiva Tomkhé Témimim, située à Casablanca. Au mois d’Adar 5726 (1966), à l’âge de 18 ans, il monta avec son père en terre sainte et s’installa à Ashdod.

Après son Aliya, il étudia à la Yéchiva du Rambam à Tel-Aviv auprès du Gaon Rav Avraham ‘Hafouta, qui était un proche de son grand-père, Baba Salé. Par la suite, il étudia dans l’illustre Yéchiva Séfarade Porat Yossef dans la vieille ville de Jérusalem.

Le Gaon Rav Attia était l’ami de Baba Elazar à l’époque de sa jeunesse, et plus tard, Baba Elazar devint le maître et Rav du Rav Attia, qui relate les miracles et prodiges qu’il réalisa dans sa jeunesse. Voici son récit : « En l’an 5734-35, j’ai étudié à la Yéchiva de Porat Yossef dans le quartier de Katamone à Jérusalem, avec Baba Elazar. Il était un exemple d’assiduité et de constance dans l’étude de la Torah. Je l’observais debout sur ses jambes pendant 16 heures de suite, étudiant la Torah sans pause !! Il ne sortait presque pas du bâtiment de la Yéchiva, pour protéger son regard empreint de sainteté. Même lorsqu’il devait sortir chaque jour de la Yéchiva pour s’immerger au Mikvé, il sortait à 4 heures et demie du matin, une heure où les rues sont vides. »

« Rabbénou connaissait parfaitement et en profondeur le Chass et les décisionnaires. Lorsque je parlais avec lui d’une Souguia (thème) de la Guémara, il posait des questions, exposait des raisonnements et donnait des réponses. Un jour, je vis le Gaon Rav Yossef ‘Haïm Kopshitz (Rav de Baba Elazar, dans les années où il était élève à la Yéchiva), sortir de la maison de Baba Elazar avec une Guémara en main. Etonné, je lui demandai : "Votre honneur parle-t-il aussi avec le Rav d’étude de la Torah, en dehors des conseils et des bénédictions ?" Il me répondit : "Lorsque j’ai une difficulté dans mon étude, je vais chez Rabbi Elazar et lui présente ma question, il n’a pas besoin de réfléchir et d’entrer dans la Souguia, il me donne de suite une réponse à toutes les questions ardues. Aujourd’hui, j’ai eu deux questions difficiles dans le Tossefot du traité Kritot et du traité Témoura (des Guémarot que l’on n’a pas l’habitude d’étudier, car elles traitent des Korbanot, des sacrifices) et il les a brillamment résolues."

Après des années d’étude de la Torah, Rabbi Elazar prit pour femme Dvorah, et dès le décès de Baba Salé, il fonda sa communauté de la rue Krispin à Béer Chéva'. Le Rav Elazar édifia des dizaines d’institutions pour Avrékhim ainsi que des structures scolaires pour les enfants. Il vivait lui-même dans un appartement relié par tunnel jusqu’à la synagogue où il priait et recevait ses disciples ; les dernières années de sa vie, il sortait à de très rares occasions de la maison. Il poursuivit la voie de son père qui s’abstenait totalement d’apparitions publiques. Il eut sept enfants, dont l’aîné, Rabbi Pin’has, suit la voie qu’il a tracée. Il devient Admour au jeune âge de 35 ans, suite à la mort tragique de son père.

Rabbi Attia, élève de Baba Elazar, revient avec nous dans le passé, à l’époque où vivait encore Baba Méïr, et relate : « Baba Elazar effectuait beaucoup de jeûnes et de mortifications, jusqu’au point où son père, Rabbi Méïr Abi’hssira me dit six mois avant son décès : "J’ai un fils de grande stature, imprégné de sainteté, qui vit à Béer Chéva', j’ai de la peine qu’il fasse tant de jeûnes et de mortifications, au point qu’il est tombé malade et a des difficultés à sortir du lit." Tous les miracles et prodiges que Baba Elazar a eu le privilège de réaliser proviennent de son étude de la Torah dans la sainteté et la pureté, et du pouvoir de ses jeûnes et mortifications. »

« De mes propres yeux, j’ai assisté à un miracle médical qui a eu lieu par son mérite. L’épouse du Rav ‘Haïm Bitton, Roch Collel de Cha’aré Yéchou’a, accoucha d’un bébé par césarienne. Comme les médecins lui injectèrent un produit auquel elle était allergique, elle entra dans un état végétatif. Les médecins prétendirent qu’elle n’avait aucune chance de guérir. Ils ne prirent même pas la peine de la recoudre, estimant qu’elle ne se rétablirait pas. Son mari était extrêmement préoccupé par sa chère épouse, et ses huit enfants qui attendaient leur maman à la maison. Il me téléphona le vendredi, le jour où le Rav ne reçoit pas de public, et me demanda de téléphoner à Baba Elazar pour obtenir une bénédiction. Je m’exécutai, et le Rav me répondit (par l’intermédiaire de la Rabbanite) de patienter une heure et de retéléphoner. Pendant ce temps, le Rav s’enferma dans sa chambre, et multiplia les implorations (la Rabbanite me le relata par la suite). Après être sorti de la chambre, il demanda à la Rabbanite de me téléphoner pour m’annoncer que "le décret avait été annulé". Et l’incroyable se produisit : la femme reprit connaissance le jour-même, et le soir du Chabbath, elle fut en mesure de s’assoir dans son lit et de manger seule. »

« Je vais vous raconter une histoire parmi des milliers sur la générosité de Baba Elazar en matière monétaire : il y a 23 ans, j’ai été un émissaire pour une Kalla (fiancée) qui souhaitait que le Rav vérifie si son nom et celui d’un garçon qu’on lui avait proposé de rencontrer correspondaient. Après avoir procédé à une vérification, le Rav décida qu’ils pouvaient correspondre. Finalement, le mariage n’aboutit pas, étant donné que le côté du ‘Hatan (fiancé) exigeait une grande somme d’argent (40 000 dollars) et la Kalla ne pouvait se plier à leurs exigences. Plusieurs mois plus tard, Rabbénou me demanda - contrairement à son habitude - des nouvelles de ce Chiddoukh, dont je lui avais expliqué les tenants et aboutissants. Le Rav sortit immédiatement 2000 dollars du tiroir, et me demanda que je les transmette à la Kalla. Il me demanda de dire que cet argent était béni afin qu’elle puisse obtenir toute la somme. Je suivis ses instructions, et en effet, l’argent fut béni : le père de la Kalla réussit à obtenir tout l’argent, et ils se marièrent à la bonne heure », conclut le Rav Attia.

De nombreuses personnes venaient lui demander conseil ou obtenir une bénédiction : des Ashkénazes, des Séfarades, des hommes du peuple, ainsi que des Rabbanim et de nombreux hommes politiques. Ses grandes actions de bienfaisance contribuèrent à la création de sa cour de fidèles.

En ce triste jour de 27 Tamouz 5771 (2011), âgé de 62 ans seulement, il mourut, poignardé par une personne instable, venue lui demander une bénédiction.

Les funérailles du Rav Elazar Abi’hssira débutèrent depuis son Beth Hamidrach à Béer Chéva', puis son cercueil fut transporté jusqu’à la Yéchiva de Porat Yossef à Jérusalem, où il avait étudié dans sa jeunesse, puis l’enterrement se poursuivit à partir de là en présence d’une foule de Juifs. Il est enterré au Mont des Oliviers, non loin de la parcelle de son père. Au cours des nombreux Hespédim (oraisons funèbres), son fils aîné, Rabbi Pin’has Abi’hssira, fut intronisé pour prendre sa place et assumer le rôle de nouvel Admour.

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