La Rabbanout a publié sa réponse à une demande de la cour suprême d’Israël concernant l’organisme de Cacheroute sans rabbinat, Tsohar. L’occasion d’y voir un peu plus clair.

L’organisation Tsohar a déposé une requête auprès de la cour suprême d’Israël après que les rabbinats israéliens aient refusé de les reconnaître en tant qu’organisme autorisé à accorder une certification de Cacheroute aux produits importés de l’étranger.

Dans sa réponse, la Rabbanout relève une série de problèmes découverts s’agissant de la fiabilité de Tsohar en tant qu’organisme de certification de Cacheroute.

Dans sa réponse à la cour suprême, le rabbinat israélien motive sa décision, faits concrets et constatés à l’appui. Il fait savoir qu’il “ne peut pas compter sur l’organisme (Tsohar) comme une agence dont les services de Cacheroute sont fiables. D’après les conclusions fournies par les inspecteurs de l’Unité pour la prévention de la fraude à la Cacheroute [...], l’organisme a accordé le statut de Cacheroute rétroactif à un établissement vinicole pour le vin produit sept ans avant la délivrance du certificat, sur la base du témoignage des propriétaires du lieu. Et même après la publication d’une vidéo montrant que des personnes non respectueuses de la Torah travaillaient dans l’usine pendant le processus de mise en bouteille du vin, ce qui est interdit, cela n’a pas supprimé la certification de la Cacheroute.

Dans un autre cas, l’organisation a accordé la certification de la Cacheroute à une boulangerie qui se trouvait à l’intérieur d’un restaurant non Cachère, alors qu’en pratique, les responsables rabbiniques ont constaté des défaillances significatives dans la supervision de la boulangerie, induisant en erreur le public soucieux de Cacheroute.

Encore un autre cas : la Rabbanout a retiré la certification de la Cacheroute d’un hôtel après des failles importantes observées dans le comportement du superviseur de la Cacheroute, en matière de respect du Chabbath, et de mélange lait / viande. Or l’organisme a accordé sa certification de Cacheroute à l’hôtel sans que le superviseur de la Cacheroute n’ait été remplacé.

Dans certains cas, l’organisme a délivré des certificats de surveillance de sa Cacheroute immédiatement après le retrait de la certification par le rabbinat pour violation des lois de Cacheroute. Cette action est manifestement contraire à la propre charte de l’organisme qui déclare attendre au moins trois mois après la suppression de la certification de la Cacheroute par la Rabbanout avant d’accorder sa certification. 

Non seulement l'organisme de ‘Cacheroute’ (Tsohar) de respecte pas les procédures de Cacheroute de la Rabbanout, mais en plus il se conduit de manière irresponsable, ce qui ne permet pas à la Rabbanout, dans sa position, de lui faire confiance pour la reconnaissance.”