Pour ‘Am Israël, les jours de jeûne ne sont pas de simples commémorations solennelles qui rappellent une catastrophe. Ils permettent une introspection profonde de notre situation en vue de la réparation du mal qui a causé cette désolation. Ce qui est un travail de fond jusqu’à la racine chez le Juif, reste chez les Nations une notion superficielle qui s’appelle le "repentir" mais qui n’est pas l’expression d’un changement radical.

Ainsi l’Allemagne, après la Shoa, va vouloir réparer ses crimes contre les Juifs en accordant aux rescapés et aux familles des victimes des indemnités financières, ainsi qu’une aide matérielle conséquente au jeune pays d’Israël. Plus tard, lorsqu’en 1972 l’Allemagne organisa les Jeux

Olympiques, ce fut pour elle l’occasion de se refaire une image, un visage, et de montrer au monde

qu’elle était dorénavant un pays pacifique, sain et ouvert à l’amitié. Le gouvernement de Willy Brandt insistera beaucoup auprès d’Israël pour qu’elle envoie une délégation de ses sportifs. Les dirigeants de l’Etat hébreu hésiteront à ce moment: "Accepter l’invitation et retourner sur cette terre maudite ?" Finalement, Israël donnera son accord, pensant qu’il faut tourner une page et que la nouvelle Allemagne n’a décidément plus rien à voir avec celle de la guerre.

Malheureusement, comme tout le monde le sait, pendant les Jeux un groupe de terroristes palestiniens prit en otage 11 sportifs israéliens et finiront par les tuer sauvagement. La façon dont les unités de police et d’élite allemande gérèrent cet attentat se révéla désastreuse et d’un amateurisme effarant.

Pendant la prise d’otage, le gouvernement allemand osera déclarer à la stupeur d’Israël : "Les Jeux continuent !", comme s’il s’agissait d’un incident mineur ne pouvant en aucun cas entraîner l’interruption des "festivités". Le lendemain du massacre, les jeux reprirent comme si rien ne s’était passé la veille.

L’Etat hébreu réalisera alors combien les Nations, quand cela touche leurs intérêts, sont indifférentes au destin d'Israël. D’ailleurs l’Histoire continue, puisque aujourd’hui, plusieurs grands Etats du monde dont l’Allemagne s’entêtent à conclure des accords avec l’Iran, bien qu’ils mettent en danger 6 millions de Juifs vivant en Israël.

Nous approchons du jeûne du 10 Tévet : à cette date, en l’an 3338, Nabuchodonosor roi de Babel accompagné de son armée commence le siège de la ville de Jérusalem, qui aboutira plus tard à la destruction du Premier Temple. Le Midrach rapporte que le jour du 10 Tévet était une date propice à la destruction, mais D.ieu dans Sa miséricorde, a retardé le désastre pour ne pas contraindre les Bné Israël à partir en exil en plein hiver.

En ce jour, notre regard et notre espoir sont tournés vers D.ieu, notre seul et unique Abri. Profitons-en pour intérioriser ce message, jusqu’au "Jour grand et redoutable", où alors, pour les ennemis d'Israël… les Jeux seront définitivement terminés.

La rédaction Torah-Box Magazine