Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

La base du savoir-vivre

« Aharon doit la porter lorsqu'il fonctionnera, pour que le son s'entende quand il entrera dans le saint lieu… » (Chémot 28, 35)

La Torah nous enjoint de fixer des clochettes au pied du manteau du Cohen Gadol, ceci afin qu’Aharon Hacohen se fasse entendre lorsqu’il pénètre dans le Saint des Saints.

Nos Sages discutent sur la raison de ces clochettes : le Rachbam explique qu’elles sonnaient pour nous prévenir qu’aucune personne, à part le Cohen Gadol, n’avait le droit d’entrer dans le Saint des Saints.

Le Ramban, quant à lui, explique que les clochettes sonnaient afin qu’Aharon n’entre pas subitement dans le Saint des Saints, comme une personne qui pénétrerait dans le palais du Roi sans prévenir.

Selon la deuxième explication, nous pouvons apprendre un enseignement. En effet, individu ne doit pas pénétrer brusquement chez lui, et à plus forte raison chez son ami. Au contraire, il doit s’annoncer en sonnant à la porte. Ceci constitue une règle de vie essentielle dans le respect de son prochain.
 

Accomplir les Mitsvot avec enthousiasme

«Tu immoleras aussi, chaque jour, un taureau expiatoire… » (Chémot 29, 36)

Rachi : le Midrach indique que l’expiation était nécessaire dans le cas où une personne a promis une offrande volée.

L’Admour de Gour précise que le mot "volée" est à prendre ici au sens large. En effet, il peut s’agir également d’un individu ayant fait une offrande au Beth Hamikdach, et le « vol » en question correspondrait au fait qu’il l’ait réalisée sous la pression d’un ami par exemple.

Ainsi, même s’il va faire son offrande, il devra amener un taureau en expiation de son manque de sincérité, comme nous le signifie le verset précité.

Le Zohar nous enseigne que lorsqu’une personne accomplit une Mitsva, celle-ci monte au Ciel et proclame : « Untel m’a réalisé, et je proviens d’untel ! » Pourquoi la Mitsva se répète-t-elle ?

Grâce aux paroles du Rabbi de Gour, nous pouvons répondre à cette interrogation :

« Untel m’a réalisé » signifie qu’il y a un doute si la Mitsva a été accomplie avec sincérité ou si, au contraire, elle a été faite sous l’influence d’une autre personne. C’est pourquoi la Mitsva ajoute : « et je proviens d’untel », afin de témoigner que la Mitsva a été réalisée de bon cœur.

Accomplir les Mitsvot est certes louable, mais les réaliser avec enthousiasme leur confère une toute autre dimension.
 

Le dévouement de Moché pour son peuple

Le Baal Hatourim fait remarquer que le nom de Moché Rabbénou figure dans toutes les sections hebdomadaires, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, à l’exception de la Paracha de cette semaine, Tétsavé.

En effet, suite à la faute du veau d’or, Hachem voulait détruire le peuple juif, mais Moché est intervenu en déclarant (Chémot 32, 32) : « Pardonne leur faute ! Sinon, efface-moi du livre que tu as écrit ». Ainsi, cette parole a été retenue, et le nom de Moché fut effacé de cette Paracha.

Le plus surprenant est que la Paracha Tétsavé est lue précisément durant la semaine de sa Hiloula (son jour anniversaire de décès, le 7 Adar) ! Or, comment est-il possible que durant cette semaine, moment propice pour mentionner son nom, on ne le prononce pas dans la Paracha ?

On peut répondre de la manière suivante : en réalité, le fait de ne pas mentionner le nom de Moché à ce moment est une louange ! En effet, agir ainsi rappelle le sacrifice qu’il a fait afin de sauver son peuple, et ceci constitue même un mérite pour celui qui fut le « berger du peuple d’Israël ».

Chabbath Chalom !