Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Le Kiddouch Hachem de Yitro

La Paracha précédente se termine par la guerre contre Amalek, suivie immédiatement de notre Paracha.

Etant donné que ces deux passages sont juxtaposés, quel rapport existe-t-il entre eux ? Et comment Yitro a-t-il pu mériter d’avoir une Paracha à son nom ?

Commençons par répondre à la deuxième question : on pourrait être tenté de dire que Yitro mérita cela car il était tout simplement le beau-père de Moché Rabbénou, mais il n’en est rien ! Le Zohar nous enseigne qu’à l’époque, il réalisa un grand Kiddouch Hachem (sanctification du nom de D.ieu).

En effet, avant sa conversion, Yitro était un grand prêtre idolâtre. Il représentait donc le symbole même de l’idolâtrie ! Malgré tout, il décida de tout abandonner afin de faire partie du peuple d’Israël, tandis qu’Amalek tentait de l’éliminer en lui déclarant la guerre. D.ieu décida donc de nommer cette Paracha Yitro suite à ce grand Kiddouch Hachem.

Nous pouvons maintenant répondre à la première question : Amalek et Yitro savaient tous les deux que le peuple d’Israël avait bénéficié du miracle de l’ouverture de la mer Rouge, entre autres. Pourtant, le premier décida de le combattre, entraînant ainsi un ‘Hiloul Hachem (profanation du nom de D.ieu), alors que le deuxième choisit de s’unir à lui, provoquant au contraire un Kiddouch Hachem !

Peiner pour la Torah

La Paracha Yitro relate également le récit du don de la Torah au peuple d’Israël. Comme chacun le sait, la Torah est la source de vie par excellence.

On peut se poser la question suivante : si le désir d’Hachem est que chaque juif étudie la Torah, pourquoi devons-nous autant peiner dans l’étude ? Ne serait-il pas plus simple si D.ieu permettait à chacun d’entre nous d’étudier avec facilité ? Nous pourrions ainsi tous devenir rapidement de grands rabbins et Sa volonté serait respectée !

En réalité, il faut savoir qu’Hachem recherche les personnes qui désirent ardemment et sincèrement étudier la Torah. Par la suite, Il leur permet d’accéder à la sagesse qui leur permettra de se plonger dans l’étude.

Afin de mieux comprendre, illustrons cette idée par une parabole :

Un homme décida d’ouvrir un service de location d’outillage pour la communauté. Un jour, quelqu’un lui demanda de lui prêter une tronçonneuse électrique. Il lui indiqua alors que celle-ci se trouvait dans son garage et qu’il pouvait aller la chercher là-bas. Mais une fois sur place, il ne la trouva pas.

Le loueur lui dit : « Je crois que je l’ai mise dans la maison de ma mère ! » L’homme s’y rendit mais une fois de plus, elle n’y était pas.

Le loueur répondit : « Elle doit sûrement être dans ma voiture ». Mais ce n’était toujours pas le cas.

Le loueur s’écria alors : « Je me rappelle à présent, elle est sur mon bureau ! » Finalement, l’homme trouva enfin la tronçonneuse, non sans demander au loueur la raison pour laquelle il avait dû autant se fatiguer pour cela.

Il lui répondit : « Sachez que cette tronçonneuse est très chère et que je ne la prête qu’à celui qui la veut réellement. Comment puis-je déterminer cela ? Après toutes ces recherches, si la personne ne se décourage pas, cela démontre son désir authentique de l’obtenir. C’est pourquoi à présent, je vous la prête ! »

De la même manière, Hachem nous place devant des difficultés dans l’étude afin de déterminer qui souhaite vraiment étudier Sa Torah. Lorsqu’Il constate qu’une personne persévère et maintient ses efforts, Il lui ouvre les portes de la connaissance de la Torah…
 

Le respect dû à nos ancêtres

Un jour, un hérétique s’adressa au Rav Yaakov Kaminestky (de mémoire bénie) : « Je dois reconnaître que vous, les religieux, vous nous avez surpassés en matière d’éducation. Vos enfants vous respectent énormément tandis que les nôtres sont très insolents, et je ne vois vraiment pas quelle serait notre erreur ! »

Le Rav répondit : « C’est simple. D’après la Torah, les précédentes générations sont beaucoup plus importantes que nous, tandis que selon vous, plus le temps passe, plus vous devenez meilleurs ».

Voyant qu’il ne comprenait pas ses paroles, le Rav continua :

« Selon vos croyances, vous descendez des singes qui se sont progressivement transformés en hommes, comme l’affirme votre théorie de l’évolution. D’après ce principe, chaque enfant qui naît devient nécessairement beaucoup plus intelligent que ses parents.

Si c’est ainsi, vous êtes le dernier maillon qui vous relie au singe et avez donc moins de valeur que vos enfants. Dans ces conditions, comment voulez-vous qu’ils vous respectent ?!

Mais en qui nous concerne, nous sommes le dernier maillon qui nous relie au don de la Torah. Ainsi, nos ancêtres qui l’ont reçue étaient beaucoup plus proches d’Hachem et de la vérité que nous ne le serons jamais. C’est la raison pour laquelle nos enfants nous respectent autant ! »
 

Chabbath Chalom !