Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Le vélo

« Yitro, prêtre de Midiane, beau-père de Moché, entendit… » (18,1)

Rachi nous dit : « Qu’a-t-il entendu pour qu’il soit venu ? L’ouverture de la mer des joncs et la guerre contre Amalek. »

Cette question est très étonnante, car la suite du verset nous énonce clairement ce qu’il a entendu : « Yitro, prêtre de Midiane, beau-père de Moché, entendit tout ce qu’avait fait Hachem… ». S’il en est ainsi, la question de Rachi n’a pas lieu d’être !

Pour comprendre le commentaire de Rachi, il nous faut répondre à une autre question : quel le véritable homme craignant Hachem ? Celui qui prête attention à chaque détail !

Le Rav Eliahou Miclowsky zatsal regarda un jour un enfant qui faisait du vélo. Il demanda au jeune enfant : « Que peut-on apprendre du vélo ? »

L’enfant ne sachant quoi répondre, le Rav lui donna la solution : « On peut apprendre 3 choses : tant que l’on fait un effort, on avance. A l’instant où l’on arrête de faire des efforts, on tombe. Et si l’on ne ressent pas que l’on fait des efforts, alors cela signifie que l’on est dans une descente… »

Rachi avait une question : pourquoi Yitro est-il venu tout seul se joindre au peuple d’Israël ? Rachi pensait qu’Yitro avait peut-être entendu quelque chose de spécial que les gens autour de lui n’avaient apparemment pas entendu. Non ! Il a entendu la même chose que tout le monde, et la raison pour laquelle il est venu tout seul est qu’il est le seul à avoir prêté attention à ces événements, et il est devenu alors un véritable serviteur d’Hachem.
 

La Haggada

« Moché raconta à son beau-père tous les prodiges d’Hachem… » (18,8)

Le Admour de Belz pose une grande question sur le récit de la Haggada à Pessa’h : Pourquoi la Haggada ne mentionne pas le nom de Moché Rabbénou, qui pourtant était prépondérant dans la sortie d’Egypte ?

Le premier qui raconta l’histoire de la sortie d’Egypte fut Moché Rabbénou en personne, comme le verset ci-dessus nous l’indique. Et puisque Moché ne s’est pas « mis en avant » dans le récit des miracles, et afin de respecter son humilité, son nom ne figure pas dans la Haggada…
 

Le véritable Chomèr Chabbath

« Souviens-toi du jour du Chabbath pour le sanctifier. » (20,8)

Rachi nous enseigne sur ce verset que les Mitsvot de se « Souvenir » et de « Garder » le Chabbath ont été prononcés en même temps par Hachem.

Se « Souvenir » du Chabbath se traduit par l’allumage des bougies, faire le Kiddouch sur le vin, se délecter de bons plats, se reposer… Et en fait, ce sont des Mitsvot que la plupart des gens aiment accomplir avec joie.

En revanche, « Garder » le Chabbath est beaucoup plus difficile… Il faut faire attention à ne pas transgresser les 39 travaux interdits de la Torah, apprendre les différentes règles concernant les actions permises pendant Chabbath… Ceci afin de respecter la sainteté du Chabbath.

La plupart des personnes se contentent de se « Souvenir » du Chabbath, mais préfèrent laisser les Rabbanim s’occuper de la Mitsva de « Garder » le Chabbath !

Il est agréable de bien manger et de se délecter des bienfaits du Chabbath, mais n’oubliez pas de prendre soin d'observer le Chabbath dans ses moindres détails.

Ceci est l’enseignement de Rachi : se « Souvenir » et « Garder » le Chabbath sont indissociables de manière à devenir un véritable Chomèr Chabbath.
 

Chabbath Chalom !